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Monday, 19 May 2008

Fourniret: the court concludes the consideration of the personality of the accused.

(Photo: Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family)

Fourniret trial: On Monday the Ardennes court of assizes will conclude the consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, once again, retreats into silence.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

La cour achève l'examen de personnalité des accusés.

Michel Fourniret, replongé dans son mutisme, n'aura tenu que quatre jours sa promesse de s'expliquer sur les faits, un temps qu'il a utilisé pour ergoter sur des détails au lieu d'éclairer la cour d'assises des Ardennes sur les sept meurtres dont il est accusé. La cour doit entendre ce lundi les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi. Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.

The court concludes its consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, retreating into silence, only maintained for four days his promise to explain himself on the facts, time which he used for quibbling about the details instead of clarifying them for the Ardennes court of Assizes on the seven murders for which he is accused. This Monday, the court should hear the final experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be devoted to oral arguments of the civil parties before the indictment on Thursday. In another surprising move on Friday, the alleged serial killer went back on his commitment to participate in the debates, which he had given on May 7th before two of his children giving evidence at the bar. The accused, thus, retreated into his silence, just like the first seven weeks of the trial when he refused to speak without, "huis clos."

Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions. Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits. "Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue.

Before his retraction, the court was able to hear him speak about three murders: those of Isabelle Laville in Yonne in 1987, Fabienne Leroy in Marne in 1988 and Jeanne-Marie Desramault in 1989 in the Ardennes. If he admitted being in, "another state," while he was strangling Isabelle and having gone for Fabienne in a manner which was, "not premeditated," Michel Fourniret had more often swept the court along with his digressions. he nit-picked at length on the details, recounting minutely the routes taken and even the make and colour of the cars used to commit his offences. "Get a move on!", exclaimed the president of the court of assizes, Gilles Latapie, when the accused was losing himself in a long monologue.

"Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle. "Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.

"He is changing the emphasis (of the question), that is perversion par excellence," said Jean-Luc Ployé, one of the many experts who came to explain the mechanisms of Fourniret's, "omnipotence," qualified by, "perverted narcissism," the ultimate in the criiminal hierarchy. "He wants to dominate others totally, his wives, his victims, the police. It is well seen that he wanted to lead things," stated Dr Bernard Dufossez, who stressed with other psychiatrists the, "incurable," state of the accused, "completely walled in in his issues," of domination. "There are no more victims facing him. There are families (.....) They are still here and their suffering continues," for his side was said by Jean-Pierre Saison, father of a victim, who had left the hearing for an hour on Friday with the other families to, "symbolically," protest against the attitude of the accused.

Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault. Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban. "Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre". Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.

Contrary to the hopes expressed by the lawyers after Fourniret's promise to explain, the four days of the hearing were no more able to clarify the degree of complicity of his wife and to reveal the criminal dynamic of the couple. "The two accused remain on two parallel routes above all in order not to pass each other," said Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family. If Michel Fourniret got carried away on Wednesday against the, "flagrant lies," of his wife and accused her of being one day astonished at the, "ease," with which they could, "pick up," a young girl, he firmly exonerated her of the murder of Jeanne-Marie Desramault, the only one for which she is co-accused. "The pact was not completely lifted. From a criminal pact, they moved on to a pact of non-aggression," commented Me Seban. "For 16 years, there were necessarily things that satisfied him, which allowed him to feed his fantasies," said Dr Ployé, while another expert judged Monique Olivier, "curable," the accused not having, according to him, "her own active perversion." On Monday the court will hear the last experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be dedicated to the oral arguments of the civil parties, before the indictment on Thursday.

Wednesday, 14 May 2008

Enfants Kidnappés 14/05/08: Fourniret speaks but says nothing.

Last week, following the witness statements of his daughter and the daughter of a former employer, Michel Fourniret had promised that he would begin to speak in court and explain the facts for the victims' families. The hearing resumed on Wednesday.





















14 mai 2008


Le parquet de Dinant dément l'ouverture d'une enquête sur Fourniret. Le parquet de Dinant a tenu à démentir, mercredi, l'information selon laquelle il aurait ouvert une enquête préliminaire concernant d'éventuels liens entre Fourniret et le décès d'un couple de personnes âgées d'Honnay (Beauraing) en 2000. Pour le procureur du Roi de Dinant, Bernard Appart, rien dans le papyrus, remis par le tueur en série le premier jour de son procès au président de la cour d'assises de Charleville-Mézières, ne permet d'effectuer un lien avec la mort de ces personnes âgées comme semble l'indiquer le journal Le Soir de ce mercredi. "Juste Michel Fourniret parle-t-il explicitement, dans ce papyrus que nous ont transmis les autorités judiciaires françaises, d'une tentative d'homicide sur la personne d'un professionnel de la santé", précise Bernard Appart. "Volet sur lequel Michel Fourniret pourrait être entendu par les enquêteurs dinantais. Le cas échéant, ce serait à la fin de son procès en cours". Pour rappel, les enquêteurs dinantais sont toujours saisis du volet "disparition des jeunes filles au pair". Volet sur lequel divers devoirs d'enquête ont déjà été menés sans pouvoir pour l'instant incriminer à Michel Fourniret le moindre des agissements que lui prêtait Monique Olivier.

Dinant's prosecutor denies the opening of an investigation on Fourniret. On Wednesday, Dinant's prosecutor stood to deny the information according to which he had opened a preliminary investigation concerning the current links between Fourniret and a couple of older people in Honnay (Beuraing) in 2000. For Dinant's prosecutor, Bernard Appart, nothing in the paper, submitted by the alleged serial killer on the first day of his trial to the president of the Charleville-Mézières court of assizes, made any link with the death of these older people as the journal Le Soir seems to indicate this Wednesday. "Certainly, Fourniret speaks explicitly, in the paper we sent to the French legal authorities, of an attempted murder on the person of a health care professional, "states Bernard Appart. "a line of enquiry on which Fourniret could be heard by the Dinants investigators. Where appropriate this would be after the trail in progress." As a reminder, the Dinants investigators are still following the line of enquiry on the, "disappearance of some young au pair girls.." A line of enquiry on which various actions in the investigation have been made without, for the moment, incriminating Michel Fourniret in the least with the actions which Monique Olivier attributes to him.

Le tueur en série présumé Michel Fourniret a reconnu à son procès avoir trahi son ancien compagnon de cellule Jean-Pierre Hellegouarch en tuant son épouse, Farida Hammiche, en 1988, pour s'approprier le butin d'un célèbre gang de l'époque, les Postiches. "Jean-Pierre Hellegouarch est quelqu'un que j'ai trahi, dont j'ai trahi la confiance", a dit l'accusé à la cour d'assises des Ardennes, qui le juge depuis le 27 mars pour sept meurtres de jeunes femmes entre 1987 et 2001. Jean-Pierre Hellegouarch et Michel Fourniret se sont rencontrés en 1984 à la prison de Fleury-Mérogis. Le futur tueur en série était écroué pour des agressions sexuelles, ce qu'il dissimulait à ses codétenus. Son voisin de cellule était accusé d'être un "braqueur" de banques, trafiquant d'armes et de drogues. Jean-Pierre Hellegouarch, 65 ans, extrait de sa prison pour venir déposer comme témoin, a expliqué à la barre qu'il ne s'était pas méfié. "Fourniret m'apparaissait comme quelqu'un d'inoffensif", a-t-il dit. Fourniret, libéré en premier, multiplie les visites à Farida Hammiche, épouse de Hellegouarch. En 1988, Jean-Pierre Hellegouarch confie à la jeune femme l'existence d'un butin, enterré dans un cimetière du Val-d'Oise. Il pense à Fourniret et "ses mains de jardinier" pour récupérer l'argent.

The alleged serial killer Michel Fourniret admitted at his trial that he betrayed hi former cell-mate Jean-Pierre Hellegouarch by killing his wife, Farida Hamiche, in 1988, in order to appropriate the booty of a famous gang of the time, the Postiches. "Jean-Pierre Hellegouarch is someone whom I betrayed, whose trust I betrayed," the accused said at the Ardennes court of assizes, where he is on trial since March 27th for seven murders of young women between 1987 and 2001. Jean-Pierre Hellegouarch and Michel Fourniret met in 1984 in the Fleury-Mérogis prison. The future serial killer was imprisoned for sexual assaults, which he hid from his fellow detainees. His cell-mate was accused of being a bank, "robber," trafficking in arms and drugs. Jean-Pierre Hellegouarch, aged 65, brought from prison to give evidence as a witness, explained at the bar that he was not suspicious. "To me, Fourniret seemed like an inoffensive person," he said. Fourniret, freed first, made many visits to Farida Hammiche, Hellegouarch's wife. In 1988, Jean-Pierre Hellegouarch confided to the young woman the existence of a booty, buried in a Val-d'Oise cemetary. He thinks of Fourniret and, "his gardener's hands," to recover the money.

TRÉSOR ENTERRÉ Farida Hammiche et Michel Fourniret déterrent le trésor, des lingots et pièces d'or provenant de "casses" du gang des Postiches, bandits ayant écumé les banques parisiennes de 1981 à 1986. Le couple Fourniret empoche une "commission". Mais Fourniret se ravise bientôt. Quelques semaines plus tard, en avril 1988, il tue Farida Hammiche à coups de baïonnette, l'enterre dans la forêt près de Clairefontaine (Yvelines) et empoche la quasi-totalité du magot. "Il avait reçu sa part mais m'a dit qu'il en voulait plus et que si Farida refusait, il irait la voir", a déclaré mercredi Monique Olivier, présente au moment de l'assassinat. Avec l'argent, le couple s'achète pour 1,2 millions de francs le manoir du Sautou dans les Ardennes, où seront enterrés les corps de deux autres victimes du tueur. Fourniret acquiert une nouvelle voiture, et joue double jeu, allant jusqu'à aider aux recherches de Farida Hammiche.

BURIED TREASURE

Farida Hammiche and Michel Fourniret dug up the treasure, bullion and gold coins coming from, "
break-ins," by the Postiche gang, robbers who had plundered Paris banks from 1981 to 1986. The Fourniret couple pocketed a, "commission." But Fourniret soon changes his mind. A few weeks later, in april 1988, he kills Farida Hammiche with a bayonet, buries her in the forest near Clairefontaine (Yvelines) and pockets nearly all of the loot. "He had received his share but he told me that he wanted more and if Farida refused, he was going to see to her," Monique Olivier, present at the time of the killing, stated on Wednesday. With the money, the couple bought the Sautou manor for themselves for 1.2 million francs, where the bodies of two other victims of the killer would be buried. Fourniret acquires a new car and plays a double game, going as far as helping in the search for Farida Hammiche.


Ils ont poussé la duplicité jusqu'à venir me chercher à ma sortie de prison !", s'est indigné Jean-Pierre Hellegouarch. Le Breton retrouve 300.000 francs chez son épouse. Le couple Fourniret lui jure que Farida Hammiche est partie avec quelqu'un d'autre. Hellegouarch finit par suspecter les conjoints à qui il rend visite dans les Ardennes. "Ils vivaient comme des pauvres, ils habitaient une cabane de jardin. En y réfléchissant, c'était suspect, c'était trop", a-t-il dit. En 1990, au hasard d'un interrogatoire de police, il apprend des policiers l'existence du manoir du Sautou, s'y rend dans la foulée, croise Michel Fourniret en chemin, lui tire dessus, le rate, le prend en chasse, mais le perd. Il met en joue Monique Olivier "apeurée qui pleurniche", "son enfant accroché à sa jupe", la prend en pitié, l'épargne et lui laisse son numéro de téléphone.

"They even had the hypocrisy to come to look for me when I came out of prison!", Said Jean-Pierre Hellegouarch indignantly. The Breton found 300,000 francs at his wife's house. The Fourniret couple swear to him that Farida Hammiche went of with someone else. Hellegouarch ends up suspecting the spouses whom he is visiting in the Ardennes. "They were living like paupers. They were lving in a garden shed. Thinking about it, it was overdone." he said. In 1990, at the risk of a police interrogation, he learns from the police about the existence of the Sautou Manor, rushes there, meets Michel Fourniret on the way, shoots at him, fails, chases him, but loses him. He takes aim at Monique Olivier, "afraid and whimpering," "her child clinging to her skirt," takes pity on her, lets her go and leaves her his telephone number.

Si elle avait appelé, cela aurait été facile de clore le chapitre Fourniret", a dit le braqueur, laissant entendre qu'il aurait alors tué le criminel. Le couple Fourniret se cachera avec succès en Belgique. Le corps de Farida Hammiche n'a jamais été retrouvé. La justice a inexplicablement négligé de joindre cette affaire aux poursuites. Le dossier, qui semble aujourd'hui prescrit, n'est pas reproché au tueur et n'était examiné que dans le cadre de l'examen de sa personnalité. Même si Fourniret a proposé son aide à l'audience pour retrouver le corps, Hellegouarch s'est dit amer : "j'ai plus que de la rancoeur contre la justice, c'est comme si on dansait sur sa tombe. Plus que du gâchis, c'est une souillure".

"If she had called, it would have been easy to close the Fourniret chapter," said the robber, suggesting that he would have killed the criminal. The Fourniret couple hid successfully in Belgium. Farida Hammiche's body has never been found. The police have inexplicably neglected to add this case to the charges. The case, which now seems to have been archived, has not been charged to the killer and has only been looked at within the context of the examination of his personality. Even if Fourniret were to offer his assistance at the hearing for the recovery of the body, Hellegouarch wonders bitterly: "I have more than resentment against the police. It is as though they were dancing on her grave. More than a waste, it is a sin."

Fourniret insulte son épouse Monique.

Le coup de sang du principal accusé s'est produit alors que son épouse contestait fermement avoir porté des coups de baïonnette à Farida Hamiche, une jeune femme de 30 ans, qu'il avait tuée en 1988 en l'étranglant. «Je vous dis la vérité, je n'ai pas donné de coups de baïonnette à Farida», a répondu Monique Olivier à un avocat qu'il l'interrogeait. Egalement debout dans le box, Michel Fourniret s'est tourné vers elle : «C'est un mensonge flagrant Madame, un de plus !», a-t-il lancé. «Mais arrête tes conneries merde ! C'est pas vrai cette bonne femme !», a-t-il ajouté avant de lâcher à haute voix : «Connasse !».

Fourniret insults his wife Monique.

The angry outburst from the principal accused was produced when his wife firmly contested having taken the bayonet to Farida Hammiche, a young woman aged 30, whim he had killed in 1988 by strangling. "I am telling you the truth, I did not stab Farida with a bayonet," Monique Olivier replied to a lawyer who was questioning her. Also standing in the box, Michel Fourniret turned to her: "That is a flagrant lie Madame, one of the worst!." he threw. "But stop your shitty stupidity! It is not true old woman!", he added, before yelling: "Stupid bitch!"


Alors que le président Gilles Latapie l'invitait à se calmer, Michel Fourniret a prié la cour d'«accepter ses excuses». Le meurtre de Farida Hamiche, compagne d'un ex-codétenu de Fourniret, est un des huit homicides qu'il a reconnus après les dénonciations de Monique Olivier en 2004. Mais au procès du couple, il n'est évoqué que dans le cadre de l'examen de leur personnalité.

While Gilles Latapie, the president, suggested that he calm himself, Michel Fourniret requested that the court, "accept his apologies." The murder of Farida Hammiche, partner of an ex-cellmate of Forunriet's, is one of the eight murders which he admitted after the denounciations of Monique Olivier in 2004. But at the couple's trial, it has only been brought up within the context of the examination of their personality.

Fourniret promet son aide pour retrouver le corps d'une de ses victimes

Michel Fourniret s'est engagé à reprendre avec les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles les recherches visant à retrouver le corps de Farida Hamiche, une femme de 30 ans qu'il a avoué avoir tuée en 1988. Farida Hamiche, compagne d'un ancien codétenu de Fourniret dans les années 80, est une des huit jeunes femmes ou adolescentes que le tueur en série présumé a reconnu en 2004 avoir tué après les dénonciations de son épouse Monique Olivier. Mais ce crime sans cadavre - le corps, enterré dans une forêt des Yvelines, n'a jamais été retrouvé - n'est pas jugé au procès ouvert le 27 mars devant la cour d'assises des Ardennes, où Michel Fourniret doit répondre de sept meurtres aggravés et son épouse de complicité. L'affaire, qui fait toujours l'objet d'une enquête au tribunal de Versailles et dans laquelle Fourniret n'est pas poursuivi, a été abordée mercredi dans le cadre de l'examen de personnalité des accusés en présence de multiples témoins. Peu avant la déposition de Jean-Pierre Hellegouarch, compagnon de Farida Hamiche, une commissaire de la PJ de Versailles, Carole Pitolet, a demandé à Fourniret s'il était prêt à nouveau à guider les enquêteurs vers le lieu où il a enterré la jeune femme après l'avoir étranglée.

Fourniret promises to help find the body of one of his victims.

Michel Fourniret has pledged to resume, with the investigators, the search to recover the body of Farida Hammiche, a 30 year-old woam whom he confessed to killing in 1988. Farida Hammiche, partner of a former cellmate of Fourniret's in the 1980s, is one of the eight young women and teenagers whom the alleged serial killer admitted, in 2004, to having killed, after being denounced by his wife, Monique Olivier. This crime without a corpse - the body, buried in an Yvelines forest, has never been found - is not being tried in the trial which opened on March 27th before the Ardennes court of assizes, where Michel Fourniret must answer to seven aggravated murders and his wife to complicity. The case, which is still being investigated by the Versailles court and for which Fourniret is not being charged, was discussed on Wednesday in the context of the examination of the personality of the accused in the presence of many witnesses. Shortly before the deposition of Jean-Pierre Hellegouarch, Farida Hammiche's partner, Carole Pitolet, a commissioner of the Versailles PJ, asked Fourniret if he was now ready to lead the investigators to the place where he had buried the young woman after having strangled her.


"Je ne suis pas contre (le fait) de reprendre, avec la volonté d'aboutir, les recherches", a répondu l'accusé. "J'y suis décidé", a-t-il ensuite promis au président Gilles Latapie qui l'invitait à "faire un effort", alors qu'après ses aveux il avait déjà été interrogé par la PJ mais avait refusé de collaborer. Fourniret a dit avoir tué Farida Hamiche pour s'emparer de plusieurs dizaines de kg d'or qu'il venait de déterrer avec elle peu auparavant, sur les indications de M. Hellegouarch. Ce "trésor" caché provenait des braquages du gang des postiches démantelé dans les années 1980.

"I am not against resuming the searches, with a willingness to succeed," the accused responded. "I am decided on it," he then promised the president Gilles Latapie who was inviting him to, "make an effort," because during his confessions he had already been asked by the PJ but had refused to collaborate. Fourniret said he had killed Farida Hammiche to get hold of several dozen kilos of gold which he had just dug up with her shortly before, on the instructions of M. Hellegouarch. This hidden, "treasure," came from the break-ins of the Postiches gang, which was dismantled in the 1980s.

Tuesday, 6 May 2008

Fourniret Trial phase II: witnesses speak on the character of the two accused.

This week phase two of the Fourniret trial begins, in which relatives and acquaintances of the two accused will give evidence on their characters.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Un ex-compagnon d'Olivier la décrit comme une "paumée"

L'ex-compagnon de Monique Olivier, épouse et complice présumée de Michel Fourniret, jugé par les assises des Ardennes pour sept meurtres, a dépeint lundi l'accusée comme une "paumée" lors d'un témoignage fantasque qui a poussé la cour jusqu'aux éclats de rire. "C'est une paumée. Je ne comprends pas cette fille. Elle ne fait que raconter des âneries", à déclaré à la barre André Michaux, ex-compagnon de Monique Olivier pendant une douzaine d'années dans les années 70, et père de deux de ses trois garçons.

An ex-partner of Olivier describes her as a, "loser."

The ex-partner of Monique Olivier, wife and alleged accomplice of Michel Fourniret, on trial at the Ardennes assizes for seven murders, described the accused on Monday as, "loser," during a whimsical witness statement which brought the court to outbursts of laughter. "She is a loser. I don't understand that girl. All she does is talk rubbish," stated André Michaux at the bar, Monique Olivier's partner for a dozen years in the 1970s, and father of her three sons.


Après six semaines de procès consacré à l'examen des faits, la cour se penche depuis lundi sur la personnalité des accusés, en commençant par l'examen de la personnalité de Monique Olivier. Lunettes de soleil sur le front, collier de barbe blanche, l'ancien gérant d'une auto-école de Nantes aujourd'hui retraité, a témoigné à la barre pendant deux heures sur sa vie commune avec "cette dame-là" qu'il n'a jamais voulu nommer. "C'est une fille spéciale, je n'ai même pas pu lui apprendre à nager. Je n'ai rien pu faire pour elle (...) Il y a quelque chose qui cloche, il lui manque une case", a-t-il ajouté, en niant toutefois l'avoir violentée.

After six weeks of the trial dedicated to the examination of th facts, since Monday the court directs itself to the personality of the accused, starting with the examination of Monique Olivier's personality. Sunglasses on his face, clipped white beard, the former manager of a Nantes driving school, now retired, gave evidence at the bar for two hours on his life, living with, "that woman there," whom he never wanted to name, "She is a special girl. I could not even teach her to swim. I could do nothing for her (...) There is something wrong somewhere, she is out of her box," he added, denying however, having raped her.

En début d'audience, Monique Olivier l'avait accusé de lui avoir immergé la tête à plusieurs reprises dans une baignoire ou de l'avoir forcée à pratiquer une fellation à un inconnu. Tout au long de sa déposition, André Michaux n'a cessé d'interrompre le président de la cour, de couper la parole aux avocats ou d'invectiver les accusés, provoquant à plusieurs reprises l'hilarité de la salle d'audience, accusés compris, par son langage fleuri. André Michaux, qui accuse Michel Fourniret d'avoir tenté de l'assassiner à trois reprises, a traité l'accusé de "chef de bande, avec des romanichels qu'il m'a mis sur le dos". "Baissez le son, Monsieur", lui a intimé le président de la cour Gilles Latapie, avant de rendre les armes devant la faconde du personnage. "On n'a pas beaucoup ri jusque là, mais là on se rattrape", a finalement reconnu le président.

At the start of the hearing, Monique Olivier had accused him of having immersed her head several times in a bath tub and of having forced her to practice fellatio on a stranger. Throughout his statement, André Michaux pesisted in interrupting the president of the court, rendering the lawyers speechless, and insulting the accused, several times provoking the hilarity of the court room, accused included, by his florid language. André Michaux, who accuses Michel Fourniret of having tried to kill him three times, treated the accused as, "the chief of a band of gypsies whom he set on my back." "Turn down the sound, sir," Gilles Latapie, president of the court told him, before cutting off the person's flow of words. "No one has laughed much until now, but we're catching up," the president finally admitted.

Qui êtes vous Monique Olivier?*

Monique Olivier s'est de nouveau décrite aujourd'hui comme une femme sous influence, victime à la fois de son époux et co-accusé Michel Fourniret et de son ex-compagnon André Michaux, qui s'est défendu de manière fantasque des accusations de violences portées contre lui. Après avoir passé en revue un à un les crimes reprochés au couple Fourniret lui est accusé de sept meurtres aggravés, elle d'être co-auteure de l'un et complice de plusieurs autres la cour d'assises des Ardennes entamait l'examen de leur personnalité en se penchant sur le passé de Monique Olivier

Who are you Monique Olivier?

Monique Olivier was again described today as a woman under the influence, victim of both her husband and co-accused Michel Fourniret and her ex-partner André Michaux, who defended himself in a whimsical manner on accusations of violence carried out on her. After having reviewed the crimes with which the Fourniret couple are charged, he accused of seven aggravated murders, she of being co-perpetrator of one and accomplice to several others, the Ardennes court of assizes began the examination of their personalities, by focusing on Monique Olivier's past.


ELLE QUITTE LA MAISON À 22 ANS POUR TOMBER ENTRE LES MAINS D'UN MARI VIOLENT

Née en octobre 1948 à Tours dans une famille d'artisans, Monique Olivier est une élève moyenne, dont les parents s'occupent peu. Sans son diplôme de secrétaire malgré les cours suivis, elle quitte la maison à 22 ans pour suivre le patron d'une auto-école voisine.
Cet homme, André Michaux, de treize ans son aîné, qui sera le père de deux de ses trois fils, se montrera rapidement, selon ses dires, «violent» et «jaloux».
«Il n'aimait pas que je parle avec qui que ce soit (...) Si je frôlais un homme dans la rue, il s'imaginait que je lui faisais des avances», a-t-elle expliqué Monique Olivier.
Un jour, raconte-t-elle, il la traîne par les cheveux, lui immerge de force la tête dans la baignoire, «comme on faisait avec les Arabes en Algérie», un autre jour il l'oblige à pratiquer une fellation à un inconnu.

She leaves home aged 22 to fall intot the hands of a violent husband.

Born in October 1948 in Tours into a family of craftsmen, Monique Olivier was an average pupil, with whom the parents spent very little time. Without her secretarial diploma, in spite of courses taken, she leaves home at 22 to follow the manager of a driving school nearby.
That man, André Michaux, thirteen years her senior, who was to be the father of her three sons, showed himself quickly, according to what she says, "
violent," and, "jealous."
"He didn't like me to talk to anyone at all (...) If I brushed against a man in the street, he imagined that I was making advances," explained Monique Olivier.
One day, she recounts, he grabbed her by the hair, forcibly immersing her head in the bath tub, "as happens with the Arabs in Algeria." Another day he forced her to perform fellatio on a stranger.


JE NE SUIS PAS CAPABLE DE DIRE NON

Toute sa vie, elle n'aurait pas trouvé les moyens de se révolter contre ce que les hommes lui faisaient subir: «je ne suis pas capable de dire non, c'est dommage, je fais ce qu'on me demande».
Au cours du procès entamé le 27 mars, elle avait déjà justifié sa complicité avec Fourniret par «la peur permanente» qu'il lui inspirait.
«Je n'ai pas eu la vie que j'aurais aimée», concède-t-elle à voix basse au président Gilles Latapie qui lui lance «qui êtes vous Monique Olivier?».
Une fois de plus les avocats des parties civiles n'obtiennent aucune réponse lorsqu'ils tentent de savoir pourquoi elle est restée seize ans au côté de Michel Fourniret sans jamais le dénoncer.

I AM NOT CAPABLE OF SAYING NO.

All her life she had not found the means to revolt against what men made her suffer: "
I am not capable of saying no. It is a pity. I do what I am asked."
During the trial which started on March 27th, she had already justified her complicity with Fourniret by, "
permanent fear," which he inspired in her.
"
I have not had the life which I would have liked," she concedes in a low voice to the president Gilles Latapie, who asks her, "who are you Monique Olivier?"
Once again the lawyers for the civil parties obtain no response while trying to find out why she stayed with Michel Fourniret for sixteen years without denouncing him.

Friday, 4 April 2008

Fourniret proposes to give written replies to questions

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

"Fourniret propose de coucher par écrit ses réponses aux questions des familles des victimes.*


"La cour d'assises des Ardennes a achevé, ce jeudi, l'examen des circonstances dans lesquelles Isabelle Laville, 17 ans, a été enlevée, violée puis tuée par Michel Fourniret, avec la complicité active de Monique Olivier -c'est ce que soutient l'accusation, forte des aveux circonstanciés du couple recueillis pendant l'instruction. Au terme d'une semaine de débats particulièrement pénibles, marqués, mercredi, par les déclarations bouleversantes des parents d'Isabelle, la pression s'accentue sur les deux accusés."

Fourniret proposes to set down in writing his answers to the victims' families' questions.

This Thursday, the Ardennes Court of Assizes completed the examination of the circumstances in which Isabelle Laville, aged 17, was abducted, raped, then killed by Michel Fourniret, with the active complicity of Monique Olivier - this is what supports the charge, the couple's solid, detailed confessions gathered during the investigation. At the end of a week of particularly difficult debates, marked on Wednesday by the deeply moving statements of Isabelle's parents, the pressure on the two accused is accentuated.


"Monique Olivier a choisi de jouer la carte de la participation. Elle surjoue le rôle de simplette tremblotante qu'elle s'est elle-même assigné. Elle feint de ne pas bien comprendre les questions qui lui sont posées, mais garde la mémoire précise de ses réponses, ce qui lui permet souvent de rétorquer sèchement, aux parties civiles ou au ministère public, un « Ce n'est pas ce que j'ai dit » qu'elle voudrait sans appel. On l'a également vue se rasseoir en coupant, exaspérée, son micro, après s'être plainte d'être seule sur la sellette et suggéré qu'on interroge aussi son mari."

Monique Olivier has chosen to play the participation card. She overacts the role of the simple-minded trembler which she has assigned to herself. She pretends not to understand the questions which are put to her, but retains a precise memory of her answers, which often allows her to retort dryly, to the civil parties or to the public minister, "That is not what I said," as she would like, without shouting. She has also been seen to sit down again, exasperated, cutting off her microphone, after having complained of being alone on the stand and suggesting that her husband was interrogated too.

"Fermement défendue, en particulier par Me Richard Delgenes, Monique Olivier s'est lancée dans un numéro d'équilibriste, avançant sur la ligne floue de ses déclarations. Comme elle finit rarement ses phrases et qu'elle diminue peu à peu le volume sonore de sa parole, le président Latapie, mercredi, en était réduit à faire les questions et les réponses. Ce qui arrange bien l'intéressée, laquelle attend qu'on lui souffle le récit des actes qu'elle a commis avec M. Fourniret. Au final, dans ses déclarations aux assises, il y a 70% de président et 30% de Monique Olivier."

Strongly defended, by Me Richard Delgenes in particular, Moniwue Olivier threw herself into a balancing act, treading the hazy line of her statements. As she rarely finished her phrases and little by little lowered the loud volume of her words, the president was reduced to posing the questions and giving the answers. In the end, in her statements to the Assizes, there is 70% of the president and 30% of Monique Olivier.

"Les procès-verbaux n'en apparaissent que plus accablants à son égard. Il ressort de ces innombrables feuillets paraphés par l'accusée, qu'elle savait qu'Isabelle serait violée puis assassinée ; qu'elle l'a enlevée, seule, avant que Michel Fourniret ne les rejoigne ; qu'elle a administré à la proie du couple un ou plusieurs comprimés de Rohypnol, puissant somnifère destiné, selon un expert toxicologue, à instaurer une « soumission chimique » ; qu'elle a « redonné de la vigueur » à son compagnon au moment où il peinait à passer à l'acte ; qu'elle l'a accompagné pour dissimuler le corps de l'adolescente dans un puits profond de plus de trente mètres, d'où il ne sera exhumé qu'en 2006."

The verbal processes only appear more damning, in his opinion. He resorts to the innumerable pages signed by the accused, that she knew that Isabelle was raped then murdered; that she abducted her, alone, before Michel Fourniret joined them; that she administered to the couple's prey, one or several tablets of Rohypnol, a strong soporific intended, according to a toxicology expert, to induce a, "chemical submission." that she, "renewed the strength," of her companiom when he was having difficulty carrying out the act; that she accompanied him to get rid of the teenager's body in a well more than thirty metres deep, where it was only exhumed in 2006.

"Michel Fourniret, lui, lutte de toutes ses forces pour ne pas répondre aux questions qui lui sont posées, soumettant sa participation aux débats à l'instauration du huis clos. Mais il lui est bien difficile de se contenter d'un second rôle et de se voir éclipser par une comparse certes bredouillante, mais, dans une certaine mesure, loquace.

Jean-Pierre Laville, le père d'Isabelle, l'a d'ailleurs remerciée d'avoir répondu aux questions."

Michel Fourniret struggles with all his strength not to answer the questions put to him, restricting his participation to debates about the introduction of the proceedings being held in camera. But it is difficult for him to be happy with a secondary role and to see himself eclipsed by a walk-on player, certainly mumbling, but to a certain extent talkative.

Jean-Pierre Laville, Isabelle's father, thanked her for answering the questions.


"Me Didier Seban, partie civile, tente une fois encore, ce jeudi, de fléchir l'Ardennais, qui rétorque : « Comme vous le savez, j'ai pris la décision de ne pas répondre dans le cadre d'un procès public. J'ai informé mes conseils de la possibilité de mettre par écrit mes observations pour que les familles aient ces informations. Je me propose donc de répondre en différé, par écrit, à votre question »."

Me Didier Seban, for the civil parties, tried one more time, this Thursday, to weaken the Ardennes man, who retorted, "As you know, I have taken the decision not to respond to questions in the context of a public trial. I have informed my advisors of the possibility of putting my observations into writing so that the families have the information. I thus propose to give deferred answers, in writing, to your question."

"Dans le cadre d'une procédure orale et contradictoire, le recours aux écrits confidentiels est, naturellement, hors de propos. La famille Laville, par la voix de Me Alain Behr, rejette fermement cette entourloupe. Puis, l'avocat, se met à aiguillonner l'accusé : « On a l'impression que vous avez peur du débat, que vous vous sentez plus faible que Monique Olivier, peut-être parce qu'elle est, d'après les psychologues, plus intelligente que vous. Pourquoi ce sentiment d'infériorité ? » Michel Fourniret, pas si sot : « Je rends honneur (sic) à votre art consommé de l'asticotage, Me Behr. Si j'étais avocat, j'envierais vos qualités »."

In the context of an oral and adversarial procedure, the recourse to confidential writings is, naturally, irrelevant. The Laville family, through the voice of Me Alain Behr, firmly rejects this nasty trick. Then the lawyer starts to goad the accused: "I have the impression that you are afraid of debate, that you feel yourself to be more feeble than Monique Olivier, perhaps because she is, according to the psychologists, more intelligent than you. Why this feeling of inferiority?" Michel Fourniret, not so follish: "I honour your consummate art of bugging, Me Behr. If I were a lawyer, I would be envy your qaulities.

"L'avocat général prend le relais. Car mine de rien, Michel Fourniret s'enivre vite de sa propre parole : peut-être le temps est-il venu de l'attirer sur le terrain du dossier. Francis Nachbar pointe, pour commencer, une « erreur grossière » de chronologie dans un procès-verbal, destinée, selon lui, à épargner Monique Olivier en la présentant comme une « spectatrice passive et impuissante ». Mais sur ce point, l'accusé botte en touche : « Je n'ai pas le privilège des erreurs grossières. Je connais un procureur assez redondant en la matière »."

The Attorney General takes over. For no reason, Michel Fourniret quickly becomes drunk on his own words: perhaps the time has come to draw him into the terrain of the case. Francis Nachbar points out, to start with, a, "gross error," in chronology in the verbal process, intended to, according to him, to spare Monique Olivier, by presenting her as a, "passive and powerless spectator." But on this point, the accused kicks into touch: "I don't have the privilege of gross errors. I know of a prosecutor rather redundant in the matter."

"Le magistrat relève à peine l'impertinence et enchaîne : « Lorsque vous avez porté le corps inanimé d'Isabelle, avez-vous ressenti une sensation physique ? » -l'accusé l'avait admis face aux policiers.

Michel Fourniret : « Disons que je ne répondrai pas dans le cadre du procès d'aujourd'hui. Mais, dans un sens général, il s'agit là d'une interprétation. L'érection est un phénomène qui a lieu dans des circonstances particulières, une réaction physiologique par rapport à un stimulus psychologique. Il peut y avoir d'autres stimuli. On peut ressentir une émotion face à une personne vulnérable »."

The magistrate recovers from the impertinence and goes on: "When you carried Isabelle's lifeless body, did you feel a physical sensation?" The accused had admitted this to the police officers.

Michel Fourniret: "Let's say that I will not reply in the context of the trial today. But, in a general sense, that is an interpretation. The erection is a phenomenon which takes place in particular circumstances, a physiological reaction brought about by a psychological stimulus. There may be other stimuli. We can feel an emotion facing a vulnerable person."

"L'avocat général : « Avez-vous eu une érection en transportant la jeune fille ? » L'accusé : « J'aimerais pouvoir vous répondre oui ou non. On pourrait y revenir plus en détail dans le cadre d'un huis clos... Mais non : c'est grotesque de supposer une telle chose ».

Et voilà : sans s'en rendre compte, Michel Fourniret a, pour la première fois, répondu à une question. Peu importe qu'il ait menti : il en a le droit."

The Attorney General: "Have you had an erection carrying the young girl?" The accused: "I would love to be able to answer you yes or no. We could come back to this in more detail in the context of preceedings in camera....But no: it is grotesque to suppose such a thing."

And there: without realising it, Michel Fourniret has, for the first time, responded to a question. No matter that he lied: he has the right.

"Multiplication des déclarations provocatrices*

"Je me propose de répondre en différé aux questions que vous me posez", a-t-il déclaré à l'adresse de Me Didier Seban, un avocat des parties civiles qui l'interrogeait sur l'enlèvement, le viol et le meurtre d'Isabelle Laville en 1987, le premier des sept homicides qui lui sont reprochés.

"Il a peur de se tromper, de dire des choses qu'il n'a jamais dites", a estimé Me Seban devant des journalistes."

Multiplication of provocative statements.

"I propose to answer in writing to questions which you put to me," he declared when addressed by Me Didier Seban, a lawyer for the civil groups, who was questioning him about the abduction, the rape and the murder of Isabelle Laville in 1987, the first of seven murders for which he is charged.

"He is afraid of making mistakes, of saying things which he has never told." Me Seban guessed at in front of the journalists.


"Dans l'après-midi, la famille d'Isabelle Laville a fait savoir par son avocat qu'elle refusait la proposition.

"Pour nous il n'est pas question d'avoir des petits mots qui ne passeraient pas par le président (de la cour) et qui ne seraient pas connus, c'est-à-dire lus dans ce tribunal" a aussi déclaré Jean-Pierre Laville, le père d'Isabelle, à la sortie de l'audience.

Mercredi, M. Laville avait vivement interpellé l'accusé en l'exhortant d'avoir le "courage" de parler. Celui-ci n'avait accepté de répondre que pour réitérer son exigence de huis clos."

In the afternoon, Isabelle Laville's family made known through their lawyer that they refused the proposition.

"For us, it is not a question of having quiet words which will not go past the president (of the court) and which will not be known, that is to say, read in the courtroom," stated Jean-Pierre Laville, Isabelle's father, at the end of the hearing.
On Wednesday, M Laville had strongly questioned the accused, while urging him to have the, "courage," to speak. The other had only agreed to respond to reiterate his demand for the proceedings to be held in camera.


"Jeudi, il a encore multiplié les déclarations provocatrices pour justifier son mutisme.

"Je détiens peut-être une forme de réponse, mais vague, pas assez précise et cohérente pour vous la présenter", a-t-il lancé au président Gilles Latapie qui lui demandait les raisons qui le poussaient à se décrire dans certains de ces courriers comme un "monstre".

Désemparé devant son obstination, M. Latapie a finalement rendu les armes: "Eteignez le micro pour ne pas faire de dépenses inutiles".

On Thursday he increased again his provocative statements to justify his silence.

"Perhaps I have some kind of response, but vague, not not precise and coherent enough to present it to you," he launched at president Gilles Latapie who was asking him the reasons which had pushed him to describe himself in certain of his letters as a, "monster."

Lost in the face of his obstinacy, M Latapie fianlly gave up: "Turn off the micrphone to save unnecessary expenses.


"Dès l'ouverture du procès le 27 mars, Michel Fourniret avait brandi un écriteau "Sans huis clos, bouche cousue".

De son côté, Monique Olivier, accusée d'être la coauteur de l'enlèvement et du viol d'Isabelle Laville, a continué de participer aux débats tout en restant évasive et contradictoire, comme lors de son interrogatoire sur l'administration de médicaments à la victime présumée.

"Je ne sais plus si c'est moi qui ait donné (les médicaments). J'en ai donné plusieurs sans doute (...) C'est possible que cela ne soit pas moi", a-t-elle marmonné.

Deux experts en toxicologie ont confirmé à la barre la présence dans le corps d'Isabelle, qui n'avait été retrouvé qu'en 2006 au fond d'un puits, de "Rohypnol", un puissant sédatif provoquant une baisse importante de la vigilance."

From the start of the trial on March 27th, Michel Fourniret had brandished a written sign, "Proceedings not in camera, mouth sealed."

For her part, Monique Olivier, accused of being the co-perpetrator of the abduction and rape of isabelle Laville, has contimued to participate in the debates, while remaining evasive and contradictory, as in her interrogations on the administration of medication to the alleged victim.


"I do not know any more it it is me who had given (the medication) I gave lots of it, without doubt (....) It is possible that it was not me," she mumbled.

Two toxicology experts confirmed in the witness box to the presence in Isabelle's body, which had only been found in 2006, at the foot of a well, of, "Rohypnol," a powerful sedative provoking a significant lowering of awareness.

"Par ailleurs, le parquet général de Reims a annoncé le retrait de l'accréditation de l'hebdomadaire Paris-Match au procès à la suite de la publication d'une photo montrant le tueur en série présumé dans le box des accusés.

Francis Nachbar, l'avocat général au procès des époux Fourniret, également procureur à Charleville-Mézières, a promis l'ouverture d'une enquête.

Michel Fourniret, qui ne veut pas "s'exhiber devant un théâtre", avait refusé à l'ouverture du procès de s'exposer aux prises de vue des photographes et cameramen, à l'inverse de Monique Olivier.

Le procès doit reprendre lundi à 10H00 avec l'examen pour deux jours du meurtre de Fabienne Leroy, tuée d'une balle en pleine poitrine en août 1988 dans la Marne."

Elsewhere, the prosecutor general of Reims announced the withdrawal of accreditation from the weekly Paris-Match to the trial following the publication of a photo showing the alleged serial killer in the dock.

Francis Nachbar, the Attorney General to the trial of the Fourniret couple, also prosecutor at Charleville-Mézières, promised to open an investigation.


Michel Fourniret, who does not want to, "exhibit himself in a theatre," had refused, at the opening of the trial, to expose himself to the the photographers and cameramen, the opposite of Monique Olivier.

The trial will resume on Monday at 10.00 with the examination for two days of the murder of Fabienne Leroy, killed by a bullet to the chest in August 1988 in la Marne.

Sunday, 30 March 2008

Fourniret: ridiculous clown firmly brought back to reason.


Enfants Kidnappés, 29/03/08

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

29 mars 2008


"
Pitre grotesque fermement rappelé à la raison. Michel Fourniret a été fermement rappelé à la raison vendredi au deuxième jour de son procès devant la cour d'assises des Ardennes, les magistrats le sommant d'arrêter ses "pitreries grotesques" et de "revenir à la réalité" en acceptant de s'exprimer. En début d'audience, l'avocat général Francis Nachbar a réagi vigoureusement au refus de l'accusé de comparaître spontanément, qui a obligé le président de la cour Gilles Latapie à faire "amener de force" l'accusé, comme la loi l'y autorise. "Vous ne manipulerez plus personne! (...) Tous les jours M. Fourniret vous serez au procès, on vous amènera de force", a mis en garde M. Nachbar en fixant l'accusé, jugé pour sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes. Ce dernier est resté sans réaction, les bras croisés sur son siège."

Ridiculous clown firmly brought back to reason.

On Friday Michel Fourniret was firmly brought back to reason on the second day of his trial before the Ardennes court of Assizes, the magistrates ordering him to stop his, "ridiculous clowning," and to, "come back to reality," and agree to speak for himself. At the start of the hearing, the Attorney General, Francis Nachbar, reacted vigorously to the refusal of the accused to appear voluntarily, which had obliged the president of the court, Gilles Latapie to, "bring by force," the accused, as the law authorises him to do. "You will no longer manipulate people!(....) Every day M. Fourniret you will be at the trial, you will be brought by force," cautioned M. Nachbar, glaring at the accused, on trial for seven aggravated murders of young women or adolescents. There was no reaction from the latter, who stayed on his seat, arms crossed.

"
Arrêtez cette indécence insupportable, ces grossièretés, arrêtez une fois pour toutes ces pitreries grotesques!", a ajouté l'avocat général d'une voix forte. Dans l'après-midi, après la longue lecture de l'acte d'accusation d'une centaine de pages, le président a plus calmement demandé à l'accusé - qui répétait son souhait de huis clos - de "revenir au principe de réalité", et de s'exprimer sur les crimes que la justice lui reproche. "Nous sommes là pour un certain nombre de semaines avec des faits à examiner, examinons-les et permettez à vos avocats de faire leur travail (...) On n'est pas à la Star Academy ou dans n'importe quelle émission de télévision", a affirmé Gilles Latapie.


Stop that insufferable impropriety, those vulgarities, stop once and for all that ridiculous clowning!" added the Attorney General in a loud voice.

In the afternoon, after the lengthy reading of the hundred page indictment, the president, more calmly ,asked the accused - who repeated his wish to have the proceedings heard in camera - to, "come back to the principle of reality," and to speak for himself on the crimes for which he is accused by the police. "We are here for a certain number of weeks with the facts to examine, let us examine them and let your lawyers do their work(.....) We are not at the Star Academy or in whatever television show," stated Gilles Latapie.

"
Monique Olivier: Monique Olivier ne semble pas mécontente que son mari se soit pris un savon, lui qui la qualifie de « paumée romanesque » dans les sept pages manuscrites à l'attention des familles. Un insupportable verbiage pseudo-littéraire dans lequel il se décrit dépourvu d'humanité. Effectivement, la greffière qui poursuit l'interminable lecture de l'ordonnance de renvoi fournit des éléments de personnalité attestant de sa dangerosité : « incurable, irrécupérable, cynique, sans empathie », il est un « pervers sadique à l'ego surdimensionné ». Fourniret semble s'ennuyer. Son épouse fait le gros dos et cherche vainement un ancrage visuel."

Monique Olivier: Monique Olivier does not seem unhappy that her husband should take himself as a soap opera, which he describes as, "romantic buffet," in the seven page manuscript for the attention of the families. An insufferable pseudo-literary verbiage in which he describes himself as devoid of humanity. Indeed the clerk of the court, who continues the endless reading of the indictment, provides personality details, attesting to his dangerousness: "incurable, irrecoverable, cynical, without empathy," he is, "a perverted sadist with a super-sized ego." Fourniret seems worried. His wife turns her back on him and looks in vain for a visual anchor.

" S'adressant à Monique Olivier, jugée pour complicité, M. Latapie a obtenu une franche promesse de coopération. "Je serai là tous les jours et ferai mon possible pour répondre aux questions", a-t-elle assuré. Relativement inexpressive depuis le début des débats, l'ancienne garde malade, troisième épouse de Fourniret, a levé plusieurs fois les yeux au ciel ou fait non de la tête lorsqu'était évoqué dans l'acte d'accusation son profil de "perverse", qui aurait "éprouvé une sorte de fierté à être la complice". Jeudi, un de ses avocats avait affirmé qu'elle profiterait du procès -prévu jusqu'à fin mai- pour "demander pardon" aux familles de victimes."

Addressing Monique Olivier, on trial for complicity, M. Latapie received a frank promise of cooperation . "I will be there every day and will do my best to answer questions," she assured. Relatively inexpressive since the start of the debates, the former nurse, Fourniret's third wife, several times raised her eyes heavenwards or shakes her head while being described in the indictment as, "perverted," who would, "feel a sort of pride in being the accomplice." On Thursday, one of her lawyers stated that she would benefit from the trial - scheduled until the end of May - to, "ask forgiveness," from the victims' families.

"
« têtue et capricieuse », selon son père, elle est quasiment surdouée (QI de 131) d'après un expert, tandis qu'un autre l'estime « faible, incapable de prendre des décisions ». Un énième collège la décrit « insensible à la douleur d'autrui » et « perverse ». Monique Olivier n'est pas soumise à Michel Fourniret, « chacun a eu besoin de l'autre pour faire valoir ses fantasmes », « l'un et l'autre étaient tour à tour instrument et instrumentiste »."

"stubborn and temperamental," according to her father, she is virtually gifted (IQ of 131) according to one expert, while another assesses her as, "weak, incapable of making decisions," An umpteenth college described her as, "insensitive to the suffering of others," and, "perverted." Monique Olivier is not submissive to Michel Fourniret, "each needed the other in order to validate their fantasies," "each was in turn the instrument and the instrumentalist."

"
Garder la vedette"

"A 16 h 50, alors que les familles semblent à bout de forces, l'audience reprend et le président Latapie donne la parole à Fourniret. Piège habile dans lequel l'autre tombe, tant il désire garder la vedette. Il toussote, hésite, se dit « embarrassé », il avait décidé de boycotter le procès, mais opte finalement pour un petit chantage : « Si certaines affaires font l'objet d'une demande de huis clos des parties civiles, je suis en mesure de leur assurer ma participation. Les autres, je ne peux pas m'engager », annonce-t-il, torse bombé tel un coq de basse-cour. Le magistrat lui confirme que ce serait son intérêt. Fourniret, pensif, lève une seconde les yeux au plafond : « Nous sommes vendredi ?… » Magnanime et terriblement malin, Gilles Latapie opine : « Voilà, vous réfléchissez… Bon week-end, Monsieur Fourniret ! »"

Keeping the spotlight.

At 16.50. when the families seem to be exhausted, the hearing recommences and the president calls on Michel Fourniret. A clever trap into which the other falls, as he wants to keep the spotlight
. He gives a little cough, hesitates, then says he is, "embarrassed," he had decided to boycott the trial, but opts finally for a little speech: "If certain aspects are the object of a request for the proceedings to be behind closed doors from the public, I am inclined to assure my participation in them. As for the others, I cannot involve myself," he announces, chest stuck out like a cockerel in a farm yard. The magistrate confirms that this would be in his interest. Fourniret, thoughtful, raises his eyes to the platform for a second: "We seem to be agreeing...." Magnanimous and very shrewd, Gilles Latapie nods, "There you are, you are thinking carefully.....Have a good weekend, M Fourniret!"

"
Le micro aux familles." "Dans un geste peu habituel, M. Latapie a proposé le micro aux familles, très solidaires, en pleine audience vendredi, juste avant de mettre fin aux débats qui reprendront lundi. "Les versions de Michel Fourniret et Monique Olivier sont souvent différentes, les familles attendent que les deux accusés participent au débat sans huis clos", a souligné leur porte-parole pour l'occasion, Valérie Leroy, soeur d'une jeune femme de 20 ans tuée en août 1988 dans la Marne. Devant des journalistes, les proches des victimes ont ensuite indiqué avoir passé entre eux un pacte symbolique "de solidarité", en réponse au pacte criminel qui selon l'accusation aurait lié les époux Fourniret. D'après ce pacte, révélé par des lettres saisies à un domicile du couple, Michel Fourniret s'était engagé à sa sortie de prison en 1987 à tuer le premier mari de Monique Olivier, à condition qu'elle l'aide à assouvir son fantasme de relations sexuelles avec des jeunes vierges."

In a rare gesture, M Latapie offered the microphone to the families, who are very supportive of each other, in the open hearing on Friday, just before bringing to an end the debates, which will resume on Monday. "The versions of Michel Fourniret and Monique Olivier are often different, the families are waiting for the two accused to participate in the debate in open court," stressed their spokesperson for the occasion, Valérie Leroy, sister of a young 20 year-old woman, killed in August 1988 in La Marne. In front of the journalists, the relatives of the victims then indicated that they had agreed amongst themselves a symbolic pact, "of solidarity," in response to the criminal pact which, according to the charge, had linked the Fourniret spouses. With this pact, revealed in letters seized at the couple's residence, Michell Fourniret committed, on leaving prison in 1987, to kill Monique Olivier's first husband, on condition that she helped him to satisfy his fantasy for sexual relations with young virgins.

"Lundi début de l'examen cas par cas des crimes reprochés à Fourniret."

"Les neuf jurés et les trois magistrats professionnels qui le jugent pour sept homicides de jeunes filles précédés de viols ou tentatives - au côté de son épouse et complice présumée Monique Olivier - vont d'abord se pencher sur l'un des trois autres dossiers ne s'étant pas soldés par un décès. Il s'agit de l'agression sexuelle, en juin 2003 près de Namur (Belgique), d'une adolescente belge de 13 ans. Marie avait réussi à s'échapper de la camionnette où elle était séquestrée, permettant l'arrestation de Michel Fourniret par la police belge, grâce au relevé du numéro d'immatriculation. Ses défenseurs demanderont lundi que Marie puisse être entendue à huis clos par la cour, même s'il n'est pas question de priver public et journalistes de l'ensemble de l'examen du dossier prévu sur deux jours, a assuré l'un d'eux à l'AFP, Me Isabelle de Moffarts. "On n'a pas envie de faire le jeu de Monsieur Fourniret", a souligné l'avocate, alors que ce dernier, amené de force à l'audience vendredi, n'a cessé pendant deux jours de réclamer le huis clos, faute de quoi il resterait "bouche cousue". L'ancien dessinateur industriel, qui aura 66 ans le 4 avril, a reconnu les sept homicides, mais pas l'ensemble des faits reprochés. Outre le huis clos, il a posé comme préalable à sa "participation positive" aux débats la correction d'un acte d'accusation "imparfait", où "des erreurs se sont glissées". Des exigences évidemment impossibles à satisfaire. Le président de la cour Gilles Latapie a insisté sur "le principe fondamental de la publicité des débats" aux assises. Finalement, après avoir pris encore une demi-heure vendredi après-midi pour dire qu'il voulait se taire, Michel Fourniret s'est engagé à réfléchir à la question pendant le week-end."

On Monday, the case by case examination of the crimes for which Fourniret is charged, begins.

The nine jurors and the three professional judges, who are trying him for the murders of seven young girls, preceded by rape or attempted rape - alongside his wife and alleged accomplice, Monique Olivier - will first of all focus on one of the other three case which did not result in a death. It concerns the sexual assault in June 2003, near Namur, of a Belgian teenager, aged 13. Marie succeeded in escaping from his van, where she had been locked, allowing Fourniret's arrest by the Belgian police, thanks to the noting of the registration number. On Monday, her lawyers will request that she be heard in camera by the court even if there is no question about depriving the public and the journalists of the complete examination of the case, planned for two days, one of them, Me Isabelle de Moffarts, assured AFP. "We have no wish to play M. Fourniret's game," the lawyer stressed, although the latter, (Fourniret) brought by force to the hearing on Friday, for two days did not stop demanding that the proceedings be held in camera, without which he would keep his, "lips sealed."

The former industrial designer, who will be 66 on the 4th of April, admitted the seven murders, but not all of the facts as charged. As well as that the proceedings be held in camera, he posed as a condition of his, "positive participation," the correction of an. "imperfect," indictment, where, "errors have slipped in." Requirements impossible to satisfy. The president of the court, Gilles Lapatie, insisted on, "the fundamental principle of public debate," at the assizes. Finally, after having taken more than half an hour on Friday afternoon to say that he wished to remain silent, Michel Fourniret committed to thinking carefully about the question over the weekend.

"
De leur côté les familles des victimes ont exprimé clairement leur refus du huis clos."

"Ce que nos enfants ont subi, tout le monde doit le savoir", a estimé Jean-Pierre Laville, père d'Isabelle, disparue dans l'Yonne en 1987 et dont le corps avait été retrouvé au fond d'un puits en 2006. Les familles ont accepté de livrer leur sentiment aux médias à l'issue de deux journées où elles ont été très ébranlées par la lecture d'un acte d'accusation détaillant les viols et les meurtres commis entre 1987 et 2003. Entre son refus d'être extrait de prison pour comparaître - ce qui lui a valu de se faire tancer tel un gamin immature par l'avocat général Francis Nachbar -, et la diffusion d'un manuscrit où il se décrit comme "dénué de tout sentiment humain", Michel Fourniret n'a pas été avare en coups d'éclat. Dans ce texte, remis au président qui l'a ensuite transmis aux avocats des différentes parties, il mentionne en vrac, de manière confuse, son désir d'un tête-à-tête avec les familles des victimes ou son souhait de se passer de ses avocats. "C'est un document par lequel cet homme qui n'aime que lui se plaint et pleure sur lui-même une fois encore, c'est pitoyable", a réagi Me Thierry Moser, qui défend notamment la famille de Fabienne Leroy, tuée dans la Marne en août 1988."

On their part, the victims' families have clearly expressed their refusal for the proceedings to be held in camera.

"Everybody should know what our children suffered," reckons Jean-Pierre Laville, father of Isabelle, who disappeared in Yonne in 1987 and whose body had been found at the bottom of a well in 2006. The families have agreed to reveal their feelings to the media on the subject of two days when they were badly shaken by the reading of the indictment detailing the rapes and murders committed between 1987 and 2003. Between his refusal to be brought from prison to appear - which led to his being scolded like an immature child by the Attorney General Francis Nachbar - , and the dissemination of a manuscript where he describes himself as, "devoid of all human feeling, Michel Fourniret has not held back on his outbursts. In this text, delivered to the president, who then passed it to the lawyers of the various parties, he mentions, in a jumbled and confused manner, his wish to have a head-to-head with the victims' families or his wish to dispense with their lawyers. "It is a document in which this man, who only loves himself, complains and cries about himself again, it is pathetic." was the reaction of Me Thierry Moser, who is representing in particular the family of Fabienne Leroy, killed in the Marne in August 1988.



"La cour examinera la Citroën C25 mardi."


"la cour d'assises des Ardennes se déplacera mardi 1er avril sur un parking de Charleville-Mézières pour examiner la camionnette dans laquelle une adolescente belge de 13 ans a été séquestrée et violée en 2003. Il s'agit de l'agression sexuelle, en juin 2003 près de Namur (Belgique), de Marie, 13 ans, qui avait réussi à s'échapper de la Citroën C25 où elle était séquestrée, permettant l'arrestation de Michel Fourniret par la police belge.
Afin d'examiner le véhicule, et les conditions dans lesquelles Marie avait été retenue à l'intérieur avant de fuir à un stop, la cour d'assises a décidé "ce transport mardi matin (...) sur le parking du palais de justice", a-t-il été simplement dit en fin d'audience vendredi."

The court will examine the Citroën C25 on Monday.

On Monday April 1st, the Ardennes Court of Assizes will relocate to a parking area in Charleville-Mézières to examine the van in which a 13 year-old Belgian teenager was locked and raped in 2003. It is about the sexual assault in June 2003, near Namur (Belgium) of Marie, aged 13, who succeeded in escaping from the Citroën C25, in which she had been locked, allowing Michel Fourniret's arrest by the Belgian police. In order to examine the vehicle and the conditions in which Marie had been held inside before fleeing at a stop sign, the Court of Assizeshas decided, "to move on Monday morning (....) to the parking area of the court house, " as was simply said at the end of the hearing on Friday
.

"Une décision de la cour."

"Interrogé samedi par l'AFP le magistrat chargé des relations avec la presse au procès, Christophe Aubertin, n'était pas en mesure de préciser si ce transport aurait lieu à huis clos ou publiquement. Aucune complicité n'est reprochée à Monique Olivier dans cette affaire.
Sur le plan juridique, l'opération de transport n'est qu'une simple poursuite des débats de l'audience à l'extérieur des murs du tribunal. L'interdiction d'enregistrement de son ou d'image s'applique ainsi de la même manière.
Ce transport est "une décision prise par la cour, pas une demande expresse de la famille" de Marie, a souligné un de ses avocats à l'AFP, Réginald de Béco.
A ce procès ouvert jeudi et prévu pour deux mois, Michel Fourniret est accusé de sept homicides de jeunes filles précédés de viols ou tentatives, et son épouse Monique Olivier d'être coauteur d'un des meurtres et de complicité dans plusieurs autres."

A Decision of the court.

Questioned by AFP on Saturday, the magistrate responsible for press relations at the trial, Christophe Aubertin, was not in a position to say if this move would take place in camera or publicly. Monique Olivier is not charged with any complicity in this case.
On the legal front, the relocating is only a simple continuation of the debates of the hearing outside the walls of the court room. Restrictions on sound recording or photography thus apply in the same way.
This move is, "a decision taken by the court, not a request expressed by Marie's family," Reginald de Béco, one of their lawyers, stressed.
At this trial, which opened on Thursday and is scheduled for two months, Michel Fourniret is accused of seven murders of young girls, preceded by rape or attempted rape, and his wife Monique Olivier of being the perpetrator of one of the murders and of complicity in several others.




(Le procès Fourniret c'est aussi ça:

The Fourniret trial is also this:

Two paragraphs are devoted here to a squabble between the public service broadcaster, RTBF, and the private TV channel RTL. I haven't bothered to translate them! )

"
Témoin "réquisitionné"

Le différend concerne une exclusivité temporaire des déclarations en direct dont RTL-TVI s'est temporairement assuré auprès d'un témoin dans le procès Fourniret. La chaîne RTL TVi n'aurait en effet pas respecté la Charte de Munich qui revendique le libre accès à toutes les sources d'information et l'utilisation de méthodes loyales pour obtenir des informations. La chaîne publique reproche à la chaîne commerciale d'avoir "réquisitionné", moyennant rétribution sous forme du paiement du déplacement et de l'hébergement, la première victime de Michel Fourniret, Dahina Le Guennan. L'arrangement passé entre celle-ci et la chaîne privée interdit à ce témoin de s'exprimer, entre le 25 et le 27 mars, sur une autre chaîne de télévision de la Communauté française.

L'AJP assure donner suite aux sollicitations dans les meilleurs délais, tout en rappelant "l'urgence qu'il y a à constituer en Communauté française de Belgique le Conseil de Déontologie Journalistique en cours d'élaboration depuis plusieurs années avec l'ensemble des acteurs concernés". (belga)

Witness, "requisitioned."

The dispute concerns a temporary exclusivity for live statements which RTL-TVI has tentatively agreed with a witness in the Fourniret trial. The RTL-TVi has not, in effect, respected th Munich Charter, which demands freedom of access to all information and the use of fair methods of obtaining information. The public channel accusesthe commercial channel of having, "requisitioned," in return for remuneration in the form of payment for travel and accommodation, Michel Fourniret's first victim, Dahina Le Guennan.
The arrangement agreed between her and the private channel, prohibits this witness from speaking to another French community television channel between the 25th and the 27th of March.

The AJP (
Association of Professional Journalists, which has received the complaint) provides responses to questions with the least delay, while reiterating, "the importance that is constituted in the Belgian French Community of the Council of Journalistic Ethics under development for several years with all the players involved. (belga)

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html