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Thursday, 29 May 2008

Fourniret and Olivier given life sentences, but the law is not finished with them.


Fourniret and Olivier are facing further murder charges according to Enfants Kidnappés.

29 mai 2008


Condamnés à perpétuité, Fourniret et Olivier n'en n'ont pas fini avec la justice. Après un procès-fleuve de deux mois qui s'est soldé mercredi par une double condamnation à la prison à vie, se profilent déjà pour les époux Fourniret d'autres rendez-vous avec la justice, au moins dans deux dossiers de meurtres où ils sont mis en cause en France. Michel Fourniret a été condamné mercredi par la cour d'assises des Ardennes à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la peine maximale du code pénal, et son épouse et complice Monique Olivier à la perpétuité assortie d'une période de 28 ans de sûreté.

Given life sentences, Fourniret and Olivier are not finished with the law. After a lengthy trial of two months, which resulted on Wednesday in a double life sentence, other appointments with the law are already looming for the Fourniret spouses, at least in two cases of murder in which they are under investigation in France. On Wednesday Michel Fourniret was sentenced by the Ardennes court of assizes to a whole life sentence, the maximum sentence under the penal code, and his wife and accomplice Monique Olivier to a life sentence with a minimum of 28 years.

Le couple devrait encore comparaître aux assises pour les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, lui notamment pour assassinat, elle pour complicité. La condamnation de Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier ne met pas un terme à "notre quête de justice", ont indiqué mercredi les parents de la Britannique Joanna Parrish, pour le meurtre duquel Fourniret a été inculpé mais pas encore jugé. Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans, avait été violée et tuée en 1990 près d'Auxerre, dans le centre de la France.

The couple will still have to appear at the assizes for the murders of Joanna Parrish and Marie-Angèle Domèce, him notably for murder, her for complicity. The sentencing of Michel Fourniret and his wife Monique Olivier does not put an end to, "our quest for justice," was indicated on Wednesday by the parents of the British woman Joanna Parrish, for the murder of whom Michel Fourniret has been accused but not yet tried. Joanna Parrish, a British woman aged 20, had been raped and killed in 1990 near Auxerre, in the middle of France.

Michel Fourniret a été inculpé en mars pour cet assassinat, ainsi que celui de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Ces deux affaires n'ont pas encore été jugées. Monique Olivier a accusé en février 2005 son mari d'avoir tué les deux jeunes femmes, ce que Michel Fourniret a toujours nié. Mais les parents de Joanna espèrent avoir la confirmation que l'homme condamné en France est bien l'assassin de leur fille.

Michel Fourniret was accused of that murder in March, as well as that of Marie-Angèle Domèce, a disabled woman aged 19, who disappeared on July 18th 1988 and whose body has never been found. These two cases have not yet been tried. In February 2005, Monique Olivier accused her husband of having killed the two young women, which Michel Fourniret has always denied. But Joanna's parents hope to have confirmation that the man sentenced in France is indeed their daughter's killer.

Une confrontation entre Michel Fourniret et Monique Olivier aura lieu "entre le 20 et le 30 juin" au tribunal de Charleville-Mézières, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Joanna Parrish, a annoncé mercredi l'avocat de la famille. Ce meurtre est l'un des onze imputés à Fourniret par son épouse, mais il ne compte pas parmi les sept qui viennent d'être jugés dans un procès de deux mois achevé mercredi à Charleville.

A confrontation between Michel Fourniret and Monique Olivier will take place, "between the 20th and the 30th of June," at the Charleville-Mézières court, in the context of the enquiry into the murder of Joanna Parrish, the family's lawyer announced on Wednesday. This murder is one of the eleven imputed to Fourniret by his wife, but it does not count among the seven which have just been judged in the two-month trial concluded Wednesday in Charleville.

Après deux mois de débats et 24 heures de délibérations, la cour a suivi les réquisitions de l'avocat général pour Fourniret, 66 ans, reconnu coupable de sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, et de trois agressions d'autres jeunes filles ayant réussi à lui échapper. Il écope de la peine la plus lourde de l'arsenal juridique, déjà appliqué au moins trois fois depuis 2006 dans des affaires de meurtres ou tentatives de meurtre d'enfants accompagnés de viols.

After two months of debates and 24 hours of deliberation, the court has followed the requisitions of the Attorney General for Fourniret, aged 66, found guilty of seven aggravated murder of young women and teenagers between 1987 and 2001, and three assaults on other young girls who succeeded in escaping from him. He copped for the heaviest penalty in the legal arsenal, already applied at least three times since 2006 in cases of murder or attempted murder of children accompanied by rape.

Monique Olivier, 59 ans, qui était poursuivie comme coauteure d'un des sept meurtres, a été reconnue coupable de complicité dans ce crime, comme dans trois autres meurtres et le viol en réunion d'Isabelle Laville, tuée en 1987 dans l'Yonne. Elle échappe à la période de sûreté de 30 ans, mais ne pourra déposer de demande d'aménagement de peine ou de libération conditionnelle avant 28 ans. Son avocat Richard Delgenés, qui souhaitait qu'elle n'écope pas de la peine maximale applicable et qu'elle soit blanchie de l'accusation de meurtre de Jeanne-Marie Desramault en 1989, s'est réjoui d'avoir été "entendu sur ces deux points" par les trois magistrats et les neuf jurés. Il a précisé qu'il discuterait avec Monique Olivier jeudi ou vendredi d'un éventuel appel, hypothèse que Fourniret a d'ores et déjà écartée par la voix d'un avocat mardi. Les condamnés ont dix jours pour se décider.

Monique Olivier, aged 59, who was prosecuted as co-perpetrator in one of the seven murders, was found guilty of complicity in that crime, as in three other murders and being involved in the rape of Isabelle Laville, killed in 1987 in Yonne. She escaped a prison term of 30 years, but will not be able to apply for parole before 28 years. Her lawyer Richard Delgenés, who wanted her not to cop for the maximum applicable penalty and to be cleared of the charge of Jeanne-Marie Desramault's murder in 1989, was delighted at having been, "heard on these two points." by the three magistrates and the nine jurors. He stated that he would discuss a possible appeal with Monique Olivier on Thursday or Friday, an idea which Fourniret had already ruled out via his lawyer on Tuesday. The condemned have ten days to decide.

A l'énoncé du verdict, Fourniret, les cheveux et la barbe fraîchement coupés, est resté figé, les yeux fermés. Olivier, également debout dans le box, n'a eu aucune réaction non plus, demeurant les bras ballants. Face à eux, les proches des victimes, serrés sur les bancs des parties civiles, ont contenu leur émotion, certains s'échangeant des accolades, d'autres essuyant une larme. Me Gérard Chemla, un avocat emblématique des parties civiles, a salué "une décision saine" de la cour d'assises. "Cela montre que la justice reste mesurée mais aussi particulièrement sévère car les faits sont particulièrement abominables", a-t-il dit devant la presse. "C'est une décision intelligente", a renchéri le père d'une victime, la mère d'une autre avouant "respirer" enfin après avoir craint que Monique Olivier "ait beaucoup moins".

At the announcement of the verdict, Fourniret, his hair and his beard freshly cut, remained still, his eyes closed. Olivier, also standing in the box, showed no reaction either, arms dangling at her side. Facing them, the victims' relatives, lined up on the benches for the civil parties, contained their emotion, some exchanging congratulations, others wiping a tear. Me Gérard Chemla, a legendary lawyer for the civil parties, welcomed, "a sound decision," of the court of assizes. "That shows that justice remains measured but also particularly severe because the facts are particularly abominable." he said before the press. "It is an intelligent decision," added the father of one victim, the mother of another , confessing to finally, "breathing," after having feared that Monique Olivier, "had a lot less."

La perpétuité incompressible a pu s'appliquer à Fourniret en raison du viol et de l'assassinat de Mananya Thumpong, 13 ans, tuée dans les Ardennes en 2001, après le durcissement en 1994 des modalités d'obtention d'un aménagement de peine après trente ans d'incarcération. Les époux ont déjà effectué respectivement cinq et quatre ans de détention provisoire, lui depuis son arrestation en juin 2003 après un enlèvement manqué en Belgique, elle depuis l'année suivante quand elle est passée aux aveux devant les enquêteurs belges après quelque 120 interrogatoires. Pendant le procès ouvert le 27 mars, le couple n'a que très peu dévoilé sa dynamique criminelle entretenue pendant seize ans. Hormis lors de quatre audiences faites essentiellement de digressions, Fourniret est resté fidèle à son voeu de silence faute de procès à huis clos. Monique Olivier n'a cessé de minimiser son implication et prononcé des regrets du bout des lèvres.

Whole life without parole could be applied to Fourniret for reason of the rape and murder of Mananya Thumpong, aged 13, killed in the Ardennes in 2001, after the tightening of the rules for applying for parole after thirty years incarceration. The spouses have already served respectively five and four years on remand, him since his arrest in June 2003 after the failed abduction in Belgium, her since the following year when she made her confessions before the Belgian investigators after some 120 interrogations. During the trial, which opened on March 27th, the couple revealed only very little of their criminal dynamic, maintained for sixteen years. Except during four hearings done essentially in digressions, Fourniret remained true to his vow of silence without the trial being held in camera. Monique Olivier did not stop minimising her involvement and pronouncing her regret through pouted lips.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

29/05/08

Wednesday, 28 May 2008

Enfants Kidnappés 27/05/08 - Fourniret wants to stay in the spotlight.

(The families of the victims.)


The Fourniret trial enters its final phase, with the summing up by the defence and the jury expected to retire to reach a verdict on Wednesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Les familles des victimes*

Les familles des sept jeunes filles que Michel Fourniret a reconnu avoir tuées entre 1987 et 2001, ont formé un groupe uni et solidaire pendant les deux mois de procès devant les assises des Ardennes pour demander la vérité et surmonter les moments éprouvants du procès. "Pendant ces huit semaines terribles, vous avez fait preuve d'une force mentale exceptionnelle", a déclaré aux familles l'avocat général Francis Nachbar, en préambule de son réquisitoire, en leur souhaitant de trouver "l'apaisement" après ce "moment terrifiant".

The victims' families.

The families of the seven young girls whom Michel Fourniret admitted having killed between 1987 and 2001, formed a united and supportive group during the two months of the trial before the Ardennes Assizes to seek the truth and to cope with the difficult moments of the trial. "During these eight terrible weeks, you have shown exceptional mental strength," the Attorney General, Francis Nachbar, said to the families in the introduction to his arraignment, wishing for them to find, "calmness," after this, "terrifying time."


Soutenues par des psychologues et des responsables d'association d'aide aux victimes, elles ont toujours fait bloc pour supporter l'éprouvante lecture de l'acte d'accusation ou regarder Fourniret détailler froidement une mise à mort dans des aveux filmés en 2004 et diffusés à l'audience. Dès l'ouverture du procès le 27 mars, des membres des familles avaient expliqué devant des journalistes avoir passé symboliquement un "pacte de solidarité" en réponse au "pacte criminel" conclu par Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier.

Supported by psychologists and representatives of the Victims' aid association, they have always formed a bloc to support the difficult reading of the indictment or to watch Fourniret coldly detailing a killing in his confessions, filmed in 2004 and screened at the hearing. From the opening of the trial on March 27th, the family members had explained to the journalists that they had symbolically agreed a, "pact of solidarity," in response to the, "criminal pact," signed by Michel Fourniret and his wife Monique Olivier.

Comme un rituel au début de l'examen de chaque dossier, les parents sont venus, à l'invitation du président de la cour Gilles Latapie, évoquer à la barre le souvenir des victimes. Inhabituelle lors d'un procès d'assises, cette démarche a donné lieu à des moments de forte émotion, marqués par d'intenses face-à-face avec les deux accusés. "Vous êtes une mère, mais vous n'êtes pas une maman!", a ainsi crié à l'adresse de Monique Olivier la mère d'Isabelle Laville, tuée en 1987.

Like a ritual, at the start of the consideration of each case, the parents came, at the invitation of the president of the court, Gilles Latapie, to bring to the witness box, memories of the victims. Unusual for an assizes trial, this approach resulted in moments of strong emotion, marked by intense face-to-face with the two accused. "You are a mother, but you are not a mum!" was shouted at Monique Olivier by the mother of Isabelle Laville, killed in 1987.

De son côté, le père de Céline Saison, assassinée en 2000, a imposé à l'accusé de le regarder dans les yeux, lui assénant: "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe". "Merci de vous être tu, merci de ne pas avoir ajouté, à la cruauté de vos actes, la cruauté de vos paroles", l'a aussi remercié ironiquement Brice Longhini, le beau-père de Mananya Thumpong, tuée en 2001, dans une allusion au "Sans huis clos, bouche cousue" formulé par Fourniret.

On his part, the father of Céline Saison, killed in 2000, forced the accused to look him in the eyes, hurling at him, "I have such hatred that if life permits, I will spit on your grave." "Thank you for being you, thank you for not having added to the cruelty of your actions the cruelty of your words," Brice Longhini, step-father of Mananya Thumpong, killed in 2001, also ironically thanked him, alluding to, "Without huis clos, mouth sealed," formulated by Fourniret.

Les parents d'Isabelle et de Fabienne, tuée en 1988, ont refusé de recevoir de l'accusé des explications écrites sur les derniers instants de leurs filles. La famille de Natacha Danais, retrouvée morte en 1990, a opposé une fin de non-recevoir aux deux heures de huis clos demandées par Fourniret, après la mise en évidence d'un possible viol post-mortem sur l'adolescente. C'est aussi "à l'unanimité" qu'elles ont décidé de déserter momentanément les bancs des parties civiles le 17 mai pour protester contre la volte-face de l'accusé, qui venait de revenir sur sa parole de s'exprimer sur les faits.

Au premier jour des plaidoiries des parties civiles, les membres des familles se sont tous présentés une rose blanche à la main en hommage aux jeunes filles disparues.

The parents of Isabelle and Fabienne, killed in 1988, refused to receive from the accused written explanations about their daughters' last moments. The family of Natacha Danais, found dead in 1990, rejected pleas by Fourniret for a two hour session in camera, after the disclosure of a possible post-mortem rape on the teenager. It was also, "unanimous," when they decided to momentarily leave the benches for the civil parties on May 17th to protest against the about-face of the accused, who had just gone back on his promise to explain the facts.

On the first day of the oral arguments for the civil parties, the family members all carried a white rose in honour of the missing young girls.


Fourniret veut garder la vedette jusqu'à la fin.*

Michel Fourniret a voulu garder la vedette jusqu'au dernier jour de son procès qui devait vraisemblablement se conclure mercredi par une condamnation à la prison à vie, dont son avocat a déjà indiqué qu'il ne ferait pas appel. Mardi, la cour d'assises des Ardennes, qui juge les époux Fourniret depuis le 27 mars pour une série de sept meurtres aggravés de jeunes filles, s'est retirée pour délibérer peu après 15H00, à la suite d'un nouveau coup d'éclat du principal accusé.

Fourniret wants to keep the spotlight right to the end.

Michel Fourniret has wanted to keep the spotlight until the last day of his trial, which will most likely conclude on Wednesday with a sentence of life imprisonment, on which his lawyer has already indicated, he will not appeal. On Tuesday, the Ardennes court of assizes, which has been trying the Fourniret couple since March 27th for a series of seven aggravated murders of young girls, retired to deliberate, a little after 3pm, following a new outburst by the principal accused.


Invité à s'exprimer en dernier, Michel Fourniret, 66 ans, s'est emparé d'un texte préparé à l'avance, rédigé pour partie en alexandrins, et dans une lecture d'une quinzaine de minutes a distribué ses bons et mauvais points aux acteurs du procès. Après avoir salué "plusieurs voix" sur les bancs des parties civiles, d'où parfois, selon lui, "a jailli l'étincelle", Michel Fourniret a enchaîné à l'adresse de l'avocat général Francis Nachbar: "il n'en fut pas de même, c'est sans surprise hélas, de la part d'un roquet". Il s'est en pris plusieurs fois au "petit Francis" - qui l'avait traité de "petit Fourniret" -, avant de réserver ses dernières piques à son épouse Monique Olivier, 59 ans, "une pauvre bonne femme incapable de nuire à quiconque individuellement"

Invited to speak last, Michel Fourniret, aged 66, grasped a pre-prepared text, composed partly in Alexandrine verse, and in a fifteen minute reading, he handed out his good and bad points to the actors in the trial. After having saluted, "several voices," on the civil parties' benches, from where, according to him, sometimes, "sparks flew," Michel Fourniret went on to address the Attorney General Francis Nachbar: "he has not been up to it, not surprising alas, for a yappy little dog." Several times he attacked, "little Francis" - who had treated him as, "little Fourniret" - before reserving his final cutting remarks for his wife Monique Olivier, aged 59, "a poor old woman, incapable of personally harming anyone."

Francis Nachbar avait requis jeudi les peines les plus lourdes du code pénal contre le couple, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité assortie de mesures de sûreté différenciées pour l'un et l'autre en fonction de la date des crimes reprochés. Il les avait qualifiés de "fêlés" et de "criminels inhumains", des termes sur lesquels il a tenu à s'expliquer publiquement mardi après la clôture des débats, dans une démarche peu commune. "C'est le dossier qui est nauséabond (...), pas les mots utilisés", a-t-il justifié devant des dizaines de journalistes.

On Thursday Francis Nachbar had requested the penal code's heaviest sentences against the couple, namely life sentence with different minimum terms for each, as a ratio of the crimes committed. He had described them as, "bonkers," and as, "inhuman criminals," terms on which he committed himself to speak publicly on Tuesday after the closing debates, in an unusual approach, "It is the case that is nauseating (....), not the words used," he justifed himself before dozens of journalists.

La cour, qui devrait rendre son verdict mercredi après-midi, s'est exceptionnellement retirée pour délibérer, non au tribunal, mais dans une caserne de CRS à Charleville-Mézières, afin de répondre à un total de 75 questions. Dans la dernière plaidoirie, Me Pierre Blocquaux, avocat de Michel Fourniret, s'exprimant au nom d'une défense réduite au silence par l'accusé depuis le début du procès, a annoncé que son client ne ferait pas appel de la condamnation à venir et a pris le contre-pied de M. Nachbar en appelant à le juger comme un homme. Fourniret "appartient à notre humanité, hélas, quel que soit le caractère horrible des actes qu'il a pu commettre", a affirmé l'avocat, après avoir confié "l'épreuve" vécue lors de "ces deux mois épouvantables (...) au fond de l'horreur". Me Blocquaux a comparé la vie de l'accusé à "un champ de ruines" avec, outre les jeunes femmes ou adolescentes tuées, de multiples victimes "collatérales", telles une des filles de Fourniret qui s'est suicidée en 2006 "parce qu'elle ne supportait plus le poids de toutes ces affaires".

The court, which may deliver its verdict on Wednesday afternoon, unusually reitred to deliberate, not in the courthouse, but in the CRS barracks in Charleville-Mézières, in order to respond to a total of 75 questions. In the final oral arguments, Me Pierre Blocquaux, Michel Fourniret's lawyer, speaking on behalf of a defence reduced to silence by the accused since the start of the trial, announced that his client would not appeal the sentence to come and took the opposite stance to M. Nachbar in calling for him to be judged as a man. Fourniret, "belongs to the human race, alas, whatever the horrible character of the acts he may have committed," stated the lawyer, after having shared the, "test," lived through, "these two awful months (...) in the depths of the horror." Me Blocquaux compared the life of the accused to, "a field of ruins," with, as well as young girls and teenagers killed, many, "colateral," victims, such as one of Fourniret's daughters who committed suicide in 2006, "because she could no longer bear the weight of all these cases."

Il a de nouveau évoqué les "occasions manquées" d'arrêter un homme déjà condamné par le passé pour des agressions sexuelles, citant entre autres le classement sans suite par le parquet d'Auxerre de la plainte du père de la première victime, Isabelle Laville, tuée fin 1987 dans l'Yonne. Au total Fourniret doit répondre de sept meurtres de jeunes filles précédés de viol ou tentative, commis en France et en Belgique entre 1987 et 2001. Monique Olivier est accusée d'être co-auteure d'un des meurtres et complice de trois autres.

"Je regrette tout ce que j'ai fait. C'est tout", a simplement déclaré cette dernière mardi.

He (Fourniret's lawyer) again referred to the, "missed opportunities," to stop a man, already sentenced in the past for sexual assaults, citing amongst others the Auxerre prosecutor's classifying as non-action, the report from the father of the first victim, Isabelle Laville, killed at the end of 1987 in Yonne. In total Fourniret must answer for seven murders of young girls preceeded by rape or attempted rape, committed in France and Belgium between 1987 and 2001. Monique Olivier is accused of being co-perpetrator of one murder and complicity in three others.

"I regret everything that I have done. That is all," the latter stated simply on Tuesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

27/05/08


Tuesday, 27 May 2008

Enfants Kidnappés 26/05/08 - Fourniret trial: oral arguments for the defence and verdict expected this week.

(Francis Nachbar)


Enfants Kidnappés reports that the defence for Michel Fourniret and Monique Oliver will sum up this week and a verdict can be expected on Wednesday or Thursday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Place aux plaidoiries de la défense.*

Après le sévère réquisitoire de l'avocat général, les avocats de la défense s'expriment aujourd'hui et demain. Ils devraient notamment tenter de minimiser la culpabilité de Monique Olivier, qui se présente comme une femme soumise par la peur à l'emprise de son mari.

"Un couple assassin", un "diable à deux faces", "d'une cruauté et d'une inhumanité que jamais notre pays n'avait imaginé connaître". La semaine dernière, l'avocat général a prononcé un réquisitoire très dur. Dans lequel il accable tant Michel Fourniret que Monique Olivier, qui lui a "délivré son permis de tuer". Me Nachbar réclame ainsi la prison à perpétuité tant pour l'un que pour l'autre.

Hearing the oral arguments for the defence.

After the severe arraignment of the Attorney General, the lawyers for the defence speak today and tomorrow, they must notably try to minimise the guilt of Monique Olivier, who presents as a woman made submissive by fear to the control of her husband.

"A killer couple, " a , "devil with two faces," "of a cruelty and inhumanity that our country never imagined to know." Last week, the Attorney General presented a very hard arraignment, in which he overwhelmed Michel Fourniret as much as Monique Olivier, who had, "given him premission to kill." Me Nachbar thus called for a whole life sentence for both of them.

Un portrait que les avocats de Monique Olivier vont tenter aujourd'hui de redessiner. Non, vont-ils dire, l'accusée n'est pas une criminelle, mais une autre victime de son mari, qui l'a terrorisée et soumise à son mode de vie assassin. Les avocats de Monique Olivier vont notamment s'appuyer sur les déclarations de Fourniret, qui minimise le rôle de sa femme. Et qui la dédouane de l'accusation la plus grave, celle d'avoir participé au meurtre de Jeanne-Marie Desramault, en 1989. Monique Olivier nie ainsi avoir étouffé la jeune fille en la bâillonnant, parce que Fourniret peinait à l'étrangler.

A portrait which Monique Olivier's lawyers today are going to attempt to redraw. No, they are going to say, the accused is not a criminal, but another victim of her husband, who terrorised her and subjected her to his killer way of life. Monique Olivier's lawyers are going to notably rely on Fourniret's statements, which minimise his wife's role and which clear her of the most serious charge, that of having participated in the murder of Jeanne-Marie Desramault, in 1989. Monique Olivier thus denies having suffocated the young girl by gagging her, because Fourniret was having trouble strangling her.

Rappel du 22mai:

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise par l'accusation contre Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier. Le couple est jugé depuis deux mois pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001. L'avocat général a demandé que la peine de Michel Fourniret s'effectue sans aucune possibilité d'aménagement. Il a requis une peine de sûreté incompressible de trente ans à l'encontre de son épouse. La défense doit plaider la semaine prochaine et le verdict de la cour d'assises des Ardennes est attendu mercredi ou jeudi. Les deux accusés ont reconnu les faits à l'audience.

Fourniret, 66 ans, encourt une peine de perpétuité « incompressible » en raison du dernier des sept homicides aggravés dont il est accusé, un assassinat précédé de viol sur mineur de moins de 15 ans en l'occurrence celui de Mananya Thumpong, 13 ans, tuée en 2001 dans les Ardennes. Cette période de sûreté de trente ans a également été requise contre Monique Olivier, 59 ans l'autre tête de ce « diable à deux faces » ; elle est accusée d'un meurtre et de complicité dans plusieurs autres crimes, tous antérieurs à 1994.

Reminder about May 22nd.

A whole life sentence was requested by the prosecution for Michel Fourniret and his wife Monique Olivier. The couple have been on trial for two months for seven murders of young girls between 1987 and 2001. The Attorney General requested that Michel Fourniret's sentence is carried out with no possibility of adjustment. he requested a custodial sentence of thirty years without parole for his wife. The defence must plead next week and the verdict of the Ardennes court of Assizes is expected on Wednesday or Thursday. The two accused have admitted the facts at the hearing. Fourniret, aged 66, faces a whole life sentence, "non-adjustable," for reason of the last of the seven aggravated murders of which he is accused, murder preceded by rape of a minor under 15 years of age, in this instance that of Mananya Thumpong, aged 13, killed in 2001 in the Ardennes. This sentence of thirty years was also requested for Monique Olivier, aged 59, the other head of this, "devil with two faces." ; she is accused of one murder and of complicity in several other crimes, all before 1994.


Permis de tuer

En début de semaine, la « complémentarité criminelle » des époux a été soulignée par des experts témoignant à la barre, un psychologue estimant qu'Olivier avait « délivré son permis de tuer » à son mari. Pendant les premières plaidoiries de la défense aujourd'hui, les avocats de Monique Olivier devraient rebondir sur des propos tenus à l'audience par Fourniret, qui a clairement dédouané son épouse de toute participation dans le meurtre de Jeanne-Marie Desramault en 1989. Alors qu'elle-même a nié lors du procès, Olivier est considéré par l'accusation comme coauteure du meurtre. Pendant que son mari peinait à étrangler la jeune étudiante qui se débattait, elle l'aurait étouffée en la baillonnant. Mardi, les avocats de Fourniret, jusque-là réduits au silence par son souhait de se défendre lui-même, devraient revenir sur le cas Thumpong qui fait encourir à leur client la peine incompressible. À l'audience le 29 avril, l'accusé a reconnu l'enlèvement et le meurtre mais a nié la circonstance aggravante du viol.

Le verdict est attendu mercredi après des délibérations dans une caserne de CRS à Charleville.

Permission to kill. At the start of the week, the, "criminal complementarity," of the couple was stressed by the expert witnesses at the bar, a psychologist suggesting that Olivier had, "given her permission to kill," to her husband. Today, during the first oral arguments of the defence, Monique Olivier's lawyers will have to pick up again on Fourniret's words to the hearing, which apparently clear his wife of all aprticipation in the murder of Jeanne-Marie Desramault in 1989. While she herself has denied during the trial, Olivier is considered by the prosecution as co-perpetrator of the murder. While her husband was having trouble strangling the young student who was struggling, she would have suffocated her by gagging her. On Tuesday, Fourniret's lawyers, hitherto reduced to slience by his wish to defend himself, must go back to the Thumpong case, which incurs the sentence without parole for their client. At the hearing on April 29th, the accused admitted the abduction and murder but denied the aggravating circumstances of rape.

The verdict is expected on Wednesday after deliberation in the CRS barracks in Charleville.

Thursday, 22 May 2008

Enfants Kidnappés 21/05/08: Monique Olivier is overwhelmed by the lawyers for the families about her active role.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

21/05/08

21 mai 2008

Monique Olivier accablée par les avocats des familles pour son rôle actif.

Des avocats des familles de victimes ont martelé mercredi devant la cour d'assises des Ardennes que Monique Olivier avait joué un rôle actif au côté de son mari, Michel Fourniret, dans les meurtres de cinq jeunes filles ou adolescentes commis entre 1989 et 2001. Au second jour des plaidoiries des parties civiles, les avocats ont une nouvelle fois accablé l'épouse du tueur en série présumé, jugé pour sept meurtres aggravés, en soulignant son rôle de "détonateur" dans l'équipée criminelle qu'elle a formée pendant dix-sept ans avec Michel Fourniret. Emboîtant le pas à Me Paul Lombard, qui avait dépeint mardi un "couple fusionnel où il y a une machine à tuer et une femme qui met en marche la machine", Me Didier Seban a dénoncé la culpabilité de Monique Olivier dans la "loterie sanglante" mise en oeuvre par le couple. "Ils se sont assistés, ils se sont aidés pour tuer Jeanne-Marie Desramault, pour la faire taire (...) Elle est l'auteur de ce meurtre autant que Fourniret", a déclaré l'avocat de la famille de l'étudiante, tuée en 1989.

Monique Olivier is overwhelmed by the lawyers for the families for her active role.

On Wednesday, before the Ardennes court of assizes, the lawyers for the victims' families, hammered home that Monique Olivier had played an active role with her husband, Michel Fourniret, in the murders of five young girls and teenagers, committed between 1989 and 2001. On the second day of the oral arguments for the civil parties, the lawyers once again overwhelmed the wife of the alleged serial killer, on trial for seven aggravated murders, stressing her role as, "detonator," in the criminal team which she formed for seventeen years with Michel Fourniret.
Following closely behind Me Paul Lombard, who on Tuesday had portrayed an, "intensely close couple where there is a killing machine and a woman who sets the machine in motion," Me Didier Seban denounced Monique Olivier's guilt in the, "bloody lottery," set up by the couple. "They assisted each other, they helped each other to kill Jeanne-Marie Desramault, to silence her (....) She is the perpetrator of this murder just as much as Fourniret," declared the lawyer for the family of the student, who was killed in 1989.


Accusée de complicité dans trois des homicides commis par son mari - ce qu'elle a reconnu pendant le procès -, Monique Olivier a fermement contesté avoir été co-auteur de ce meurtre. "Vous êtes deux tueurs en série qui n'en font qu'un", insiste l'avocat. Pour lui, l'ancienne garde-malade, qui accepte d'épouser Fourniret en juillet 1989, alors que le couple a déjà commis quatre meurtres, n'est pas "celle qu'elle veut bien dire". Pendant les débats, Monique Olivier n'avait cessé de répéter qu'elle avait agi sous la contrainte d'un mari qui la terrorisait. "Il lui suffisait d'un mot" pour dénoncer Michel Fourniret et s'en débarrasser, renchérit Me Sabine Barz, l'avocate de la famille de Natacha Danais, tuée en 1990.

Accused of complicity in three murders committed by her husband - which she has admitted during the trial - , Monique Olivier firmly contested having been co-perpetrator of this murder. "You are two serial killers who are one," insisted the lawyer. For him, the former nurse, who agreed to marry Fourniret in July 1989, when the couple had already committed four murders, is not, "the person she says she is." During the debates, Monique Olivier did not stop repeating that she had been under the control of her husband who terrified her. "It would have taken her just one word," to denounce Michel Fourniret and to be rid of him, continued Me Sabine Barz, lawyer for the family of Natacha Danais, who was killed in 1990.

Devant les neuf jurés, Me Hervé Dupuis, l'avocat des parents de Céline Saison, assassinée en 2000, avoue à son tour son impuissance à comprendre : "Comment une mère a pu élever, regarder son enfant grandir au quotidien avec des yeux d'assassin!", s'insurge-t-il dans une allusion à Sélim, le fils du couple Fourniret né en 1988. Fermant le ban des plaidoiries, Me Gérard Chemla, l'avocat des parents de Fabienne Leroy tuée en 1988 et de Mananya Thumpong assassinée en 2001, revient sur le rôle de cette "femme qui ne parle pas parce que tout ce qu'elle dit peut être mortel pour elle". "Qui était le chef? Michel Fourniret vous avez cru que c'était vous et qu'elle était votre troupe. Je pense que c'est le contraire", assène l'avocat. "Michel Fourniret n'est plus une énigme pour nous. Il est un grand pervers qui a reçu l'autorisation de tuer", ajoute-t-il.

Before the nine jurors, Me Hervé Dupois, lawyer for the parents of Céline Saison, who was killed in 2000, confesses in his turn his inability to understand: "How a mother could bring up and watch her son grow daily, with the eyes of a killer!", he protests strongly, alluding to Sélim, the Fourniret couple's son, born in 1988. Bringing the proceedings of the oral arguments to a close, Me Gérard Chemla, lawyer for the parents of Fabienne Leroy, who was killed in 1988 and of Mananya Thumpong, who was killed in 2001, reviewed the role of that, "woman who does not speak because everything she says could be fatal for her." "Who was the chief? Michel Fourniret you believed it was you and that she was your troop. I think it is the opposite," the lawyer hurls. "Michel Fourniret is no longer a mystery for us. He is a great evil who was given permission to kill," he adds.

Dans son box, Monique Olivier, comme la veille, reste sans réaction, la tête et les yeux baissés. A ses côtés, Michel Fourniret, figé sur son siège, garde le plus souvent les yeux fermés. Il reste impassible lorsque Me Barz évoque le possible viol post-mortem commis sur Natacha Danais, "cette domination ultime, cette déshumanisation". Au cours de leur plaidoirie, deux avocats ont également demandé que la justice et la police progressent dans l'identification des tueurs en série. "Le système n'a pas été à la hauteur. Il sait arrêter des voleurs (...) mais sait-il gérer le couple qui tue au hasard ?", s'est interrogé Me Chemla. "Il faut que le procès Fourniret serve de leçon. Il faut que l'on apprenne à travailler autrement", a demandé Me Seban. Les audiences reprennent jeudi à 13H00 avec le réquisitoire.

In her box, Monique Olivier, as on the previous day, shows no reaction, head and eyes lowered. Beside her, Michel Fourniret, motionless in his seat, mostly keeps his eyes closed. He remains impassive while Me Barz mentions the possible post-mortem rape committed on Natacha Danais, "that ultimate domination, that dehumanisation." In the course of their oral arguments, two lawyers also asked that the court and the police make progress in identifying serial killers. "The system has not been the best. It knows how to catch thieves (...) but does it know how to control the couple who kill at random?" Me Chemla asked himself. "Fourniret's trial must serve as a lesson. We must learn to work in other ways," Me Seban demanded. The hearing resumes on Thursday at 13.00 with the indictment.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html