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Thursday, 29 May 2008

Fourniret and Olivier given life sentences, but the law is not finished with them.


Fourniret and Olivier are facing further murder charges according to Enfants Kidnappés.

29 mai 2008


Condamnés à perpétuité, Fourniret et Olivier n'en n'ont pas fini avec la justice. Après un procès-fleuve de deux mois qui s'est soldé mercredi par une double condamnation à la prison à vie, se profilent déjà pour les époux Fourniret d'autres rendez-vous avec la justice, au moins dans deux dossiers de meurtres où ils sont mis en cause en France. Michel Fourniret a été condamné mercredi par la cour d'assises des Ardennes à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la peine maximale du code pénal, et son épouse et complice Monique Olivier à la perpétuité assortie d'une période de 28 ans de sûreté.

Given life sentences, Fourniret and Olivier are not finished with the law. After a lengthy trial of two months, which resulted on Wednesday in a double life sentence, other appointments with the law are already looming for the Fourniret spouses, at least in two cases of murder in which they are under investigation in France. On Wednesday Michel Fourniret was sentenced by the Ardennes court of assizes to a whole life sentence, the maximum sentence under the penal code, and his wife and accomplice Monique Olivier to a life sentence with a minimum of 28 years.

Le couple devrait encore comparaître aux assises pour les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, lui notamment pour assassinat, elle pour complicité. La condamnation de Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier ne met pas un terme à "notre quête de justice", ont indiqué mercredi les parents de la Britannique Joanna Parrish, pour le meurtre duquel Fourniret a été inculpé mais pas encore jugé. Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans, avait été violée et tuée en 1990 près d'Auxerre, dans le centre de la France.

The couple will still have to appear at the assizes for the murders of Joanna Parrish and Marie-Angèle Domèce, him notably for murder, her for complicity. The sentencing of Michel Fourniret and his wife Monique Olivier does not put an end to, "our quest for justice," was indicated on Wednesday by the parents of the British woman Joanna Parrish, for the murder of whom Michel Fourniret has been accused but not yet tried. Joanna Parrish, a British woman aged 20, had been raped and killed in 1990 near Auxerre, in the middle of France.

Michel Fourniret a été inculpé en mars pour cet assassinat, ainsi que celui de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Ces deux affaires n'ont pas encore été jugées. Monique Olivier a accusé en février 2005 son mari d'avoir tué les deux jeunes femmes, ce que Michel Fourniret a toujours nié. Mais les parents de Joanna espèrent avoir la confirmation que l'homme condamné en France est bien l'assassin de leur fille.

Michel Fourniret was accused of that murder in March, as well as that of Marie-Angèle Domèce, a disabled woman aged 19, who disappeared on July 18th 1988 and whose body has never been found. These two cases have not yet been tried. In February 2005, Monique Olivier accused her husband of having killed the two young women, which Michel Fourniret has always denied. But Joanna's parents hope to have confirmation that the man sentenced in France is indeed their daughter's killer.

Une confrontation entre Michel Fourniret et Monique Olivier aura lieu "entre le 20 et le 30 juin" au tribunal de Charleville-Mézières, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Joanna Parrish, a annoncé mercredi l'avocat de la famille. Ce meurtre est l'un des onze imputés à Fourniret par son épouse, mais il ne compte pas parmi les sept qui viennent d'être jugés dans un procès de deux mois achevé mercredi à Charleville.

A confrontation between Michel Fourniret and Monique Olivier will take place, "between the 20th and the 30th of June," at the Charleville-Mézières court, in the context of the enquiry into the murder of Joanna Parrish, the family's lawyer announced on Wednesday. This murder is one of the eleven imputed to Fourniret by his wife, but it does not count among the seven which have just been judged in the two-month trial concluded Wednesday in Charleville.

Après deux mois de débats et 24 heures de délibérations, la cour a suivi les réquisitions de l'avocat général pour Fourniret, 66 ans, reconnu coupable de sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, et de trois agressions d'autres jeunes filles ayant réussi à lui échapper. Il écope de la peine la plus lourde de l'arsenal juridique, déjà appliqué au moins trois fois depuis 2006 dans des affaires de meurtres ou tentatives de meurtre d'enfants accompagnés de viols.

After two months of debates and 24 hours of deliberation, the court has followed the requisitions of the Attorney General for Fourniret, aged 66, found guilty of seven aggravated murder of young women and teenagers between 1987 and 2001, and three assaults on other young girls who succeeded in escaping from him. He copped for the heaviest penalty in the legal arsenal, already applied at least three times since 2006 in cases of murder or attempted murder of children accompanied by rape.

Monique Olivier, 59 ans, qui était poursuivie comme coauteure d'un des sept meurtres, a été reconnue coupable de complicité dans ce crime, comme dans trois autres meurtres et le viol en réunion d'Isabelle Laville, tuée en 1987 dans l'Yonne. Elle échappe à la période de sûreté de 30 ans, mais ne pourra déposer de demande d'aménagement de peine ou de libération conditionnelle avant 28 ans. Son avocat Richard Delgenés, qui souhaitait qu'elle n'écope pas de la peine maximale applicable et qu'elle soit blanchie de l'accusation de meurtre de Jeanne-Marie Desramault en 1989, s'est réjoui d'avoir été "entendu sur ces deux points" par les trois magistrats et les neuf jurés. Il a précisé qu'il discuterait avec Monique Olivier jeudi ou vendredi d'un éventuel appel, hypothèse que Fourniret a d'ores et déjà écartée par la voix d'un avocat mardi. Les condamnés ont dix jours pour se décider.

Monique Olivier, aged 59, who was prosecuted as co-perpetrator in one of the seven murders, was found guilty of complicity in that crime, as in three other murders and being involved in the rape of Isabelle Laville, killed in 1987 in Yonne. She escaped a prison term of 30 years, but will not be able to apply for parole before 28 years. Her lawyer Richard Delgenés, who wanted her not to cop for the maximum applicable penalty and to be cleared of the charge of Jeanne-Marie Desramault's murder in 1989, was delighted at having been, "heard on these two points." by the three magistrates and the nine jurors. He stated that he would discuss a possible appeal with Monique Olivier on Thursday or Friday, an idea which Fourniret had already ruled out via his lawyer on Tuesday. The condemned have ten days to decide.

A l'énoncé du verdict, Fourniret, les cheveux et la barbe fraîchement coupés, est resté figé, les yeux fermés. Olivier, également debout dans le box, n'a eu aucune réaction non plus, demeurant les bras ballants. Face à eux, les proches des victimes, serrés sur les bancs des parties civiles, ont contenu leur émotion, certains s'échangeant des accolades, d'autres essuyant une larme. Me Gérard Chemla, un avocat emblématique des parties civiles, a salué "une décision saine" de la cour d'assises. "Cela montre que la justice reste mesurée mais aussi particulièrement sévère car les faits sont particulièrement abominables", a-t-il dit devant la presse. "C'est une décision intelligente", a renchéri le père d'une victime, la mère d'une autre avouant "respirer" enfin après avoir craint que Monique Olivier "ait beaucoup moins".

At the announcement of the verdict, Fourniret, his hair and his beard freshly cut, remained still, his eyes closed. Olivier, also standing in the box, showed no reaction either, arms dangling at her side. Facing them, the victims' relatives, lined up on the benches for the civil parties, contained their emotion, some exchanging congratulations, others wiping a tear. Me Gérard Chemla, a legendary lawyer for the civil parties, welcomed, "a sound decision," of the court of assizes. "That shows that justice remains measured but also particularly severe because the facts are particularly abominable." he said before the press. "It is an intelligent decision," added the father of one victim, the mother of another , confessing to finally, "breathing," after having feared that Monique Olivier, "had a lot less."

La perpétuité incompressible a pu s'appliquer à Fourniret en raison du viol et de l'assassinat de Mananya Thumpong, 13 ans, tuée dans les Ardennes en 2001, après le durcissement en 1994 des modalités d'obtention d'un aménagement de peine après trente ans d'incarcération. Les époux ont déjà effectué respectivement cinq et quatre ans de détention provisoire, lui depuis son arrestation en juin 2003 après un enlèvement manqué en Belgique, elle depuis l'année suivante quand elle est passée aux aveux devant les enquêteurs belges après quelque 120 interrogatoires. Pendant le procès ouvert le 27 mars, le couple n'a que très peu dévoilé sa dynamique criminelle entretenue pendant seize ans. Hormis lors de quatre audiences faites essentiellement de digressions, Fourniret est resté fidèle à son voeu de silence faute de procès à huis clos. Monique Olivier n'a cessé de minimiser son implication et prononcé des regrets du bout des lèvres.

Whole life without parole could be applied to Fourniret for reason of the rape and murder of Mananya Thumpong, aged 13, killed in the Ardennes in 2001, after the tightening of the rules for applying for parole after thirty years incarceration. The spouses have already served respectively five and four years on remand, him since his arrest in June 2003 after the failed abduction in Belgium, her since the following year when she made her confessions before the Belgian investigators after some 120 interrogations. During the trial, which opened on March 27th, the couple revealed only very little of their criminal dynamic, maintained for sixteen years. Except during four hearings done essentially in digressions, Fourniret remained true to his vow of silence without the trial being held in camera. Monique Olivier did not stop minimising her involvement and pronouncing her regret through pouted lips.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

29/05/08

Wednesday, 28 May 2008

As Fourniret goes to prison for the rest of his life, I honour Céline, Elisabeth, Estelle, Fabienne, Isabelle, Jeanne-Marie, Joanna, Mananya, Natacha

The Fourniret verdict is in:
Fourniret: 30 years before being considered for parole. (The most severe sentence allowed in French law.)
Olivier: 28 years before being considered for parole.

Sky News

BBC News

Today, as the Fourniret trial ends, I ask you to remember these nine beautiful young women, whose lives were tragically cut short. My thoughts and prayers are with the families of these young people. May they come to know some degree of closure and peace in their lives.




Enfants Kidnappés 27/05/08 - Fourniret wants to stay in the spotlight.

(The families of the victims.)


The Fourniret trial enters its final phase, with the summing up by the defence and the jury expected to retire to reach a verdict on Wednesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Les familles des victimes*

Les familles des sept jeunes filles que Michel Fourniret a reconnu avoir tuées entre 1987 et 2001, ont formé un groupe uni et solidaire pendant les deux mois de procès devant les assises des Ardennes pour demander la vérité et surmonter les moments éprouvants du procès. "Pendant ces huit semaines terribles, vous avez fait preuve d'une force mentale exceptionnelle", a déclaré aux familles l'avocat général Francis Nachbar, en préambule de son réquisitoire, en leur souhaitant de trouver "l'apaisement" après ce "moment terrifiant".

The victims' families.

The families of the seven young girls whom Michel Fourniret admitted having killed between 1987 and 2001, formed a united and supportive group during the two months of the trial before the Ardennes Assizes to seek the truth and to cope with the difficult moments of the trial. "During these eight terrible weeks, you have shown exceptional mental strength," the Attorney General, Francis Nachbar, said to the families in the introduction to his arraignment, wishing for them to find, "calmness," after this, "terrifying time."


Soutenues par des psychologues et des responsables d'association d'aide aux victimes, elles ont toujours fait bloc pour supporter l'éprouvante lecture de l'acte d'accusation ou regarder Fourniret détailler froidement une mise à mort dans des aveux filmés en 2004 et diffusés à l'audience. Dès l'ouverture du procès le 27 mars, des membres des familles avaient expliqué devant des journalistes avoir passé symboliquement un "pacte de solidarité" en réponse au "pacte criminel" conclu par Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier.

Supported by psychologists and representatives of the Victims' aid association, they have always formed a bloc to support the difficult reading of the indictment or to watch Fourniret coldly detailing a killing in his confessions, filmed in 2004 and screened at the hearing. From the opening of the trial on March 27th, the family members had explained to the journalists that they had symbolically agreed a, "pact of solidarity," in response to the, "criminal pact," signed by Michel Fourniret and his wife Monique Olivier.

Comme un rituel au début de l'examen de chaque dossier, les parents sont venus, à l'invitation du président de la cour Gilles Latapie, évoquer à la barre le souvenir des victimes. Inhabituelle lors d'un procès d'assises, cette démarche a donné lieu à des moments de forte émotion, marqués par d'intenses face-à-face avec les deux accusés. "Vous êtes une mère, mais vous n'êtes pas une maman!", a ainsi crié à l'adresse de Monique Olivier la mère d'Isabelle Laville, tuée en 1987.

Like a ritual, at the start of the consideration of each case, the parents came, at the invitation of the president of the court, Gilles Latapie, to bring to the witness box, memories of the victims. Unusual for an assizes trial, this approach resulted in moments of strong emotion, marked by intense face-to-face with the two accused. "You are a mother, but you are not a mum!" was shouted at Monique Olivier by the mother of Isabelle Laville, killed in 1987.

De son côté, le père de Céline Saison, assassinée en 2000, a imposé à l'accusé de le regarder dans les yeux, lui assénant: "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe". "Merci de vous être tu, merci de ne pas avoir ajouté, à la cruauté de vos actes, la cruauté de vos paroles", l'a aussi remercié ironiquement Brice Longhini, le beau-père de Mananya Thumpong, tuée en 2001, dans une allusion au "Sans huis clos, bouche cousue" formulé par Fourniret.

On his part, the father of Céline Saison, killed in 2000, forced the accused to look him in the eyes, hurling at him, "I have such hatred that if life permits, I will spit on your grave." "Thank you for being you, thank you for not having added to the cruelty of your actions the cruelty of your words," Brice Longhini, step-father of Mananya Thumpong, killed in 2001, also ironically thanked him, alluding to, "Without huis clos, mouth sealed," formulated by Fourniret.

Les parents d'Isabelle et de Fabienne, tuée en 1988, ont refusé de recevoir de l'accusé des explications écrites sur les derniers instants de leurs filles. La famille de Natacha Danais, retrouvée morte en 1990, a opposé une fin de non-recevoir aux deux heures de huis clos demandées par Fourniret, après la mise en évidence d'un possible viol post-mortem sur l'adolescente. C'est aussi "à l'unanimité" qu'elles ont décidé de déserter momentanément les bancs des parties civiles le 17 mai pour protester contre la volte-face de l'accusé, qui venait de revenir sur sa parole de s'exprimer sur les faits.

Au premier jour des plaidoiries des parties civiles, les membres des familles se sont tous présentés une rose blanche à la main en hommage aux jeunes filles disparues.

The parents of Isabelle and Fabienne, killed in 1988, refused to receive from the accused written explanations about their daughters' last moments. The family of Natacha Danais, found dead in 1990, rejected pleas by Fourniret for a two hour session in camera, after the disclosure of a possible post-mortem rape on the teenager. It was also, "unanimous," when they decided to momentarily leave the benches for the civil parties on May 17th to protest against the about-face of the accused, who had just gone back on his promise to explain the facts.

On the first day of the oral arguments for the civil parties, the family members all carried a white rose in honour of the missing young girls.


Fourniret veut garder la vedette jusqu'à la fin.*

Michel Fourniret a voulu garder la vedette jusqu'au dernier jour de son procès qui devait vraisemblablement se conclure mercredi par une condamnation à la prison à vie, dont son avocat a déjà indiqué qu'il ne ferait pas appel. Mardi, la cour d'assises des Ardennes, qui juge les époux Fourniret depuis le 27 mars pour une série de sept meurtres aggravés de jeunes filles, s'est retirée pour délibérer peu après 15H00, à la suite d'un nouveau coup d'éclat du principal accusé.

Fourniret wants to keep the spotlight right to the end.

Michel Fourniret has wanted to keep the spotlight until the last day of his trial, which will most likely conclude on Wednesday with a sentence of life imprisonment, on which his lawyer has already indicated, he will not appeal. On Tuesday, the Ardennes court of assizes, which has been trying the Fourniret couple since March 27th for a series of seven aggravated murders of young girls, retired to deliberate, a little after 3pm, following a new outburst by the principal accused.


Invité à s'exprimer en dernier, Michel Fourniret, 66 ans, s'est emparé d'un texte préparé à l'avance, rédigé pour partie en alexandrins, et dans une lecture d'une quinzaine de minutes a distribué ses bons et mauvais points aux acteurs du procès. Après avoir salué "plusieurs voix" sur les bancs des parties civiles, d'où parfois, selon lui, "a jailli l'étincelle", Michel Fourniret a enchaîné à l'adresse de l'avocat général Francis Nachbar: "il n'en fut pas de même, c'est sans surprise hélas, de la part d'un roquet". Il s'est en pris plusieurs fois au "petit Francis" - qui l'avait traité de "petit Fourniret" -, avant de réserver ses dernières piques à son épouse Monique Olivier, 59 ans, "une pauvre bonne femme incapable de nuire à quiconque individuellement"

Invited to speak last, Michel Fourniret, aged 66, grasped a pre-prepared text, composed partly in Alexandrine verse, and in a fifteen minute reading, he handed out his good and bad points to the actors in the trial. After having saluted, "several voices," on the civil parties' benches, from where, according to him, sometimes, "sparks flew," Michel Fourniret went on to address the Attorney General Francis Nachbar: "he has not been up to it, not surprising alas, for a yappy little dog." Several times he attacked, "little Francis" - who had treated him as, "little Fourniret" - before reserving his final cutting remarks for his wife Monique Olivier, aged 59, "a poor old woman, incapable of personally harming anyone."

Francis Nachbar avait requis jeudi les peines les plus lourdes du code pénal contre le couple, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité assortie de mesures de sûreté différenciées pour l'un et l'autre en fonction de la date des crimes reprochés. Il les avait qualifiés de "fêlés" et de "criminels inhumains", des termes sur lesquels il a tenu à s'expliquer publiquement mardi après la clôture des débats, dans une démarche peu commune. "C'est le dossier qui est nauséabond (...), pas les mots utilisés", a-t-il justifié devant des dizaines de journalistes.

On Thursday Francis Nachbar had requested the penal code's heaviest sentences against the couple, namely life sentence with different minimum terms for each, as a ratio of the crimes committed. He had described them as, "bonkers," and as, "inhuman criminals," terms on which he committed himself to speak publicly on Tuesday after the closing debates, in an unusual approach, "It is the case that is nauseating (....), not the words used," he justifed himself before dozens of journalists.

La cour, qui devrait rendre son verdict mercredi après-midi, s'est exceptionnellement retirée pour délibérer, non au tribunal, mais dans une caserne de CRS à Charleville-Mézières, afin de répondre à un total de 75 questions. Dans la dernière plaidoirie, Me Pierre Blocquaux, avocat de Michel Fourniret, s'exprimant au nom d'une défense réduite au silence par l'accusé depuis le début du procès, a annoncé que son client ne ferait pas appel de la condamnation à venir et a pris le contre-pied de M. Nachbar en appelant à le juger comme un homme. Fourniret "appartient à notre humanité, hélas, quel que soit le caractère horrible des actes qu'il a pu commettre", a affirmé l'avocat, après avoir confié "l'épreuve" vécue lors de "ces deux mois épouvantables (...) au fond de l'horreur". Me Blocquaux a comparé la vie de l'accusé à "un champ de ruines" avec, outre les jeunes femmes ou adolescentes tuées, de multiples victimes "collatérales", telles une des filles de Fourniret qui s'est suicidée en 2006 "parce qu'elle ne supportait plus le poids de toutes ces affaires".

The court, which may deliver its verdict on Wednesday afternoon, unusually reitred to deliberate, not in the courthouse, but in the CRS barracks in Charleville-Mézières, in order to respond to a total of 75 questions. In the final oral arguments, Me Pierre Blocquaux, Michel Fourniret's lawyer, speaking on behalf of a defence reduced to silence by the accused since the start of the trial, announced that his client would not appeal the sentence to come and took the opposite stance to M. Nachbar in calling for him to be judged as a man. Fourniret, "belongs to the human race, alas, whatever the horrible character of the acts he may have committed," stated the lawyer, after having shared the, "test," lived through, "these two awful months (...) in the depths of the horror." Me Blocquaux compared the life of the accused to, "a field of ruins," with, as well as young girls and teenagers killed, many, "colateral," victims, such as one of Fourniret's daughters who committed suicide in 2006, "because she could no longer bear the weight of all these cases."

Il a de nouveau évoqué les "occasions manquées" d'arrêter un homme déjà condamné par le passé pour des agressions sexuelles, citant entre autres le classement sans suite par le parquet d'Auxerre de la plainte du père de la première victime, Isabelle Laville, tuée fin 1987 dans l'Yonne. Au total Fourniret doit répondre de sept meurtres de jeunes filles précédés de viol ou tentative, commis en France et en Belgique entre 1987 et 2001. Monique Olivier est accusée d'être co-auteure d'un des meurtres et complice de trois autres.

"Je regrette tout ce que j'ai fait. C'est tout", a simplement déclaré cette dernière mardi.

He (Fourniret's lawyer) again referred to the, "missed opportunities," to stop a man, already sentenced in the past for sexual assaults, citing amongst others the Auxerre prosecutor's classifying as non-action, the report from the father of the first victim, Isabelle Laville, killed at the end of 1987 in Yonne. In total Fourniret must answer for seven murders of young girls preceeded by rape or attempted rape, committed in France and Belgium between 1987 and 2001. Monique Olivier is accused of being co-perpetrator of one murder and complicity in three others.

"I regret everything that I have done. That is all," the latter stated simply on Tuesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

27/05/08


Monday, 19 May 2008

Fourniret: the court concludes the consideration of the personality of the accused.

(Photo: Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family)

Fourniret trial: On Monday the Ardennes court of assizes will conclude the consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, once again, retreats into silence.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

La cour achève l'examen de personnalité des accusés.

Michel Fourniret, replongé dans son mutisme, n'aura tenu que quatre jours sa promesse de s'expliquer sur les faits, un temps qu'il a utilisé pour ergoter sur des détails au lieu d'éclairer la cour d'assises des Ardennes sur les sept meurtres dont il est accusé. La cour doit entendre ce lundi les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi. Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.

The court concludes its consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, retreating into silence, only maintained for four days his promise to explain himself on the facts, time which he used for quibbling about the details instead of clarifying them for the Ardennes court of Assizes on the seven murders for which he is accused. This Monday, the court should hear the final experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be devoted to oral arguments of the civil parties before the indictment on Thursday. In another surprising move on Friday, the alleged serial killer went back on his commitment to participate in the debates, which he had given on May 7th before two of his children giving evidence at the bar. The accused, thus, retreated into his silence, just like the first seven weeks of the trial when he refused to speak without, "huis clos."

Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions. Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits. "Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue.

Before his retraction, the court was able to hear him speak about three murders: those of Isabelle Laville in Yonne in 1987, Fabienne Leroy in Marne in 1988 and Jeanne-Marie Desramault in 1989 in the Ardennes. If he admitted being in, "another state," while he was strangling Isabelle and having gone for Fabienne in a manner which was, "not premeditated," Michel Fourniret had more often swept the court along with his digressions. he nit-picked at length on the details, recounting minutely the routes taken and even the make and colour of the cars used to commit his offences. "Get a move on!", exclaimed the president of the court of assizes, Gilles Latapie, when the accused was losing himself in a long monologue.

"Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle. "Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.

"He is changing the emphasis (of the question), that is perversion par excellence," said Jean-Luc Ployé, one of the many experts who came to explain the mechanisms of Fourniret's, "omnipotence," qualified by, "perverted narcissism," the ultimate in the criiminal hierarchy. "He wants to dominate others totally, his wives, his victims, the police. It is well seen that he wanted to lead things," stated Dr Bernard Dufossez, who stressed with other psychiatrists the, "incurable," state of the accused, "completely walled in in his issues," of domination. "There are no more victims facing him. There are families (.....) They are still here and their suffering continues," for his side was said by Jean-Pierre Saison, father of a victim, who had left the hearing for an hour on Friday with the other families to, "symbolically," protest against the attitude of the accused.

Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault. Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban. "Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre". Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.

Contrary to the hopes expressed by the lawyers after Fourniret's promise to explain, the four days of the hearing were no more able to clarify the degree of complicity of his wife and to reveal the criminal dynamic of the couple. "The two accused remain on two parallel routes above all in order not to pass each other," said Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family. If Michel Fourniret got carried away on Wednesday against the, "flagrant lies," of his wife and accused her of being one day astonished at the, "ease," with which they could, "pick up," a young girl, he firmly exonerated her of the murder of Jeanne-Marie Desramault, the only one for which she is co-accused. "The pact was not completely lifted. From a criminal pact, they moved on to a pact of non-aggression," commented Me Seban. "For 16 years, there were necessarily things that satisfied him, which allowed him to feed his fantasies," said Dr Ployé, while another expert judged Monique Olivier, "curable," the accused not having, according to him, "her own active perversion." On Monday the court will hear the last experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be dedicated to the oral arguments of the civil parties, before the indictment on Thursday.

Sunday, 18 May 2008

Enfants Kidnappés: Fourniret can neither be cured nor rehabilitated.


In the witness box on Thursday, presenting an expert psychiatric opinion on Michel Fourniret, Bernard Dufossez stated that Michel Fourniret was neither curable nor able to be rehabilitated in the current state of our knowledge. Michel Fourniret has confessed to seven aggravated murders and Thursday 15th May saw the opening of the twenty-sixth day of the trial.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html


Monique Olivier "dépendante" face au "braconnier" Fourniret.* Le tueur en série présumé Michel Fourniret s'est présenté en braconnier chassant de manière aléatoire et a renforcé ses accusations contre son épouse et co-accusée Monique Olivier, dont le profil psychologique, dressé jeudi, a révélé une personnalité dépendante. "J'étais à l'image du braconnier qui s'en va en ne sachant pas s'il va ramener à un faisan, un garenne ou rien du tout", a déclaré l'accusé à la 26e audience de son procès pour sept meurtres devant la cour d'assises des Ardennes. Profitant de son voeu de sortir du silence, la cour a souhaité revenir sur l'examen des sept crimes. Le tueur en série a nié avoir préparé ses agressions et s'est vivement défendu avoir ciblé en particulier Marie-Asuncion et Sandra Noirot, deux victimes qui avaient réussi à lui échapper. Isabelle Laville, 17 ans, première victime du couple en 1987, a été ciblée de "manière fortuite" selon Michel Fourniret, à la faveur "de courses dans un supermarché".

Monique Olivier "dependent" faced with Fourniret the "poacher." The alleged serial killer Michel Fourniret presented himself as a poacher, hunting in a chancy way and reinforced his accusations against his wife and co-accused Monique Olivier, whose psychological profile, presented on Thursday, revealed a dependent personality.

"I was the image of a poacher, going out not knowing whether he was going to bring back a pheasant, a warren or nothing at all," stated the accused on the 26th day of his trial for seven murders before the Ardennes court of assizes. Making the most of his vow to come out of his silence, the court wished to go back to the examination of the seven crimes. The serial killer denied having planned his assaults and keenly defended having targeted in particular Marie-Asuncion and Sandra Noirot, two victims who had succeeded in escaping from him. Isabelle Laville, aged 17, the couple's first victim in 1987, was targeted in a, "fortuitous manner," according to Michel Fourniret, like, "shopping in a supermarket."

Enlevée à la sortie de son lycée près d'Auxerre, elle avait été droguée, violée et tuée puis son corps avait été jeté dans un puits. Dans cette affaire, Michel Fourniret a reconnu une forme de préméditation, étant à la recherche d'une jeune fille à déflorer. Il a assuré avoir laissé les "détails" à charge de Monique Olivier, notamment le choix du médicament destiné à endormir Isabelle Laville. "Isabelle a été l'instrument du destin placé sur la route de ma préméditation", a-t-il dit, précisant que Monique Olivier était présente au moment de la tentative de viol. "Dès qu'il s'est agi d'en savoir plus sur la virginité de cette jeune fille, j'ai procédé de manière digitale et Monique Olivier était présente", a-t-il déclaré.

Abducted as she left her school near Auxerre, she had been drugged, raped and killed, then her body was thrown into a well. In this case, Michel Fourniret admitted a kind of premeditation, having been hunting for a young girl to deflower. He assured that he had left the, "details," to Monique Olivier, notably the choice of medication to put Isabelle Laville to sleep. "Isabelle was the instrument of fate placed on the path of my premeditation," he said, making clear that Monique Olivier was present at the time of the attempted rape. "As soon as it was about finding out more about the virginity of that young girl, I proceeded with my fingers and Monique Olivier was present," he declared.

Monique Olivier au crible* Les époux ont étalé leurs divergences sur le degré d'implication de Monique Olivier dans le viol et le meurtre de Fabienne Leroy en 1988, Michel Fourniret soutenant que sa conjointe avait assisté aux faits. "Je n'ai pas assisté au viol !", s'est défendue Monique Olivier. Michel Fourniret s'est montré agacé par son épouse. "Monique Olivier écoute son imagination, elle ment et le sait très bien", a-t-il répondu. "J'ai envie qu'elle respire un bon coup et qu'elle se dise : merde, j'ai envie d'être franche et de me sentir légère", a-t-il poursuivi. Mercredi, il l'avait traitée de "connasse" à l'audience. La personnalité de Monique Olivier a été passée au crible dans l'après-midi, avec le passage à la barre de trois psychiatres et psychologues l'ayant examinée. Décrite par l'un des experts comme une personne "dépendante" de Michel Fourniret, "quelqu'un qui n'a pas cherché à s'imposer", avec une tendance à la "victimisation", Monique Olivier a été néanmoins jugée "capable de contrôler ses actes".

Monique Olivier examined closely. The spouses have set out their differences over the degree to which Monique Olivier is implicated in the rape and murder of Fabienne Leroy in 1988, Michel Fourniret arguing that his wife had helped with the deeds. "I did not help with the rape!", Monique Olivier said in her own defence. Michel Fourniret showed his annoyance with his wife. "Monique Olivier listens to her imagination. She is lying and she knows it very well," he responded. "I want her to take a deep breath and say to herself: shit, I want to be free and to feel light," he continued. On Wednesday, he had called her, "stupid bitch," at the hearing. Monique Olivier's personality was examined closely in the afternoon, when three psychiatrists and psychologists who had examined her, came to the bar. Described by one of the experts as someone who was, "dependent," on Michel Fourniret, "someone who did not seek to impose herself," with a tendency to, "victimisation," Monique Olivier was nevertheless judged to be, "capable of controlling her actions."

Elle a fourni l'illustration de sa passivité lors d'un face-à-face avec Me Lombard, avocat des parties civiles, qui, l'enjoignant d'en "finir avec les trous de mémoire et les plaisanteries", lui a demandé ce qu'elle avait fait pour sauver la jeune Elisabeth Brichet, 12 ans, assassinée par son époux avec sa complicité. "Rien, je n'aurais rien pu faire", a-t-elle dit, mains tremblantes posées sur le micro et voix chevrotante. "Vous avez fait reculer les limites de la veulerie !", a alors tonné Me Lombard. Les experts ont aussi souligné son insensibilité envers les victimes - aucune trace de dépression n'a été relevée - et sa capacité à supporter les crimes de son époux sans éprouver de "stress post-traumatique" ni "regret spontané", dénotant une certaine force de caractère.

She provided an illustration of her passivity when, face to face with Me Lombard, lawyer for the civil parties, who, enjoining her to, "have done with the memory lapses and jokes," asked her what she had done to save the young Elisabeth Brichet, aged 12, who was killed by her husband with her complicity. "Nothing. I could have done nothing," she said, trembling hands placed on the microphone, voice quavering. "You have pushed the limits of spinelessness," Me Lombard then thundered. The experts also stressed her insensitivity towards the victims - no trace of depression was revealed - and her capacity to support her husband's crimes without experiencing, "post-traumatic stress," nor, "spontaneous regret," denoting some strength of character.

"J'ai un coeur et si le docteur vivait avec moi pendant un certain temps il verrait qu'il se trompe", a rétorqué Monique Olivier à un médecin-psychiatre, précisant qu'elle pleurait dans sa cellule, car elle ne voulait pas le faire "devant les victimes". "Et si j'avais une personnalité forte, j'aurais fait comme toutes les femmes de Michel Fourniret, je l'aurais quitté", a-t-elle ajouté. Vendredi, d'autres psychologues et psychiatres viendront témoigner et les débats porteront vraisemblablement sur un point controversé : le quotient intellectuel de Monique Olivier, estimé par les experts belges à 95 - c'est-à-dire dans la moyenne - et par un expert français à 131 - hautement supérieur.

"I have a heart and if the doctor were to live with me for any length of time, he would see that he is mistaken," retorted Monique Olivier to a psychiatrist, making clear that she cried in her cell, because she did not want to do it, "in front of the victims." "And if I had a strong personality, I would have done the same as all Michel Fourniret's women, I would have left him," she added. On Friday, other psychologists and psychiatrists will give evidence and the debates will be likely to cover a point of controversy: Monique Olivier's IQ, estimated by the Belgian experts as 95 - that means average - and by a French expert as 131 - highly superior.

Fourniret n'est pas réadaptable, selon un expert.* Michel Fourniret "n'est ni curable ni réadaptable dans l'état actuel de nos connaissances", a déclaré jeudi à la barre de la cour d'assises des Ardennes un expert psychiatre qui a examiné l'accusé pendant l'enquête. "Entendre Michel Fourniret expliquer ses crimes, c'est assez insupportable même quand on est un professionnel", a déclaré Bernard Dufossez, assurant que Michel Fourniret ne possédait pas la "simple humanité ordinaire". Le décrivant comme un homme manquant "totalement d'humilité, "vaniteux", l'expert a assuré que Michel Fourniret aimait "intellectualiser pour masquer ses pulsions sadiques et perverses" avant d'ajouter que l'accusé "était content d'être l'objet d'une étude". A une question de la défense, l'expert a assuré ne pas savoir comment l'on devenait Michel Fourniret. "Monique Olivier a supporté l'insupportable. Pour cela, il faut avoir une structure perverse", a-t-il dit de l'épouse de l'accusé qui comparait à ses cotés. Le couple est jugé pour une série de sept meurtres et plusieurs tentatives d'enlèvement.

Fourniret cannot be rehabilitated, according to an expert. Michel Fourniret, "is neither curable nor can he be rehabilitated in the current state of our knowledge," a psychiatrist who had examined the accused during the investigation, stated at the bar on Thursday. "To hear Michel Fourniret explain his crimes, is quite unbearable even when you are a professional," Bernard Dufossez stated, assuring that Michel Fourniret did not possess, "simple everyday humanity." Describing him as a man lacking, "totally in humility," "vain," the expert assured that Michel Fourniret liked, "to intellectualise to mask his sadistic and perverted compulsions," before adding that the accused, "was happy to be the subject of a study." To a question from the defence, the expert assured that he did not know how someone became Michel Fourniret. "Monique Oliver supported the insupportable. For that, it was necessary to have a perverted make-up," he said of the wife of the accused who appears with him. The couple are being tried for a series of seven murders and several attempted abductions.

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Wednesday, 2 April 2008

Fourniret: the ordeal of the first victim

"02 avril 2008

Colère de Fourniret*

Brisant le silence qu'il s'était jusqu'ici imposé Michel Fourniret est sorti pour la première fois de ses gonds, dévoilant l'espace de quelques instants son vrai visage. Un piège artisanal, destiné à tuer un conducteur de voiture, a été présenté devant la cour. Michel Fourniret a rejoint pour la première fois Monique Olivier pour désigner la cible de ce piège. L'avocat général, Francis Nachbar s'en est étonné. "Arrêtez de mentir! Ressortez les PV si vous les avez! ", a tempêté Michel Fourniret. "Vous parlez", a ironisé M. Nachbar, entraînant un tonitruant "Je ne parle pas, je gueule" de l'accusé. L'avocat général lui a signalé qu'il avait alors le visage qu'il avait dû montrer à ses victimes. "Je n'ai jamais caché que j'étais un monstre, moi", a tonné une dernière fois Michel Fourniret. Ce sont quasiment les seules paroles que Michel Fourniret a consenti à prononcer malgré les nombreux efforts du président qui a voulu entendre sa position sur l'enlèvement de Marie. "Considérez que, dans tous les cas où vous m'interrogez, je réponds par le plus accablant pour moi", a simplement dit l'accusé.

Fourniret's rage.

Breaking the silence, which until now he had imposed on himself, Fourniret blew his top for the first time, revealing for a few moments, his true face. A hand-made trap, designed to kill a motorist, was introduced to the court. Michel fourniret worked with Monique Olivier for the first time in selecting a target for this trap. The Attorney General, Francis Nachbar is astonished at it. "Stop lying! Bring out the PV (parking tickets?) if you have them," raged Michel Fourniret. "You are talking," joked M. Nachbar, resulting in a thundering, "I am not talking, I am shouting," from the accused. The Attorney General then pointed out to him that he had then had the face which he must have shown to his victims, "I have never concealed that I am a monster," Michel Fourniret thundered one last time. These were virtually the only words which Michel Fourniret consented to say, in spite of the numerous efforts of the president, who wanted to his position on Marie's abduction. "Consider that, in every case when you question me, I answer in the most damning way for myself," the accused says simply.

"
Au cinquième jour du procès, la cour d'assises des Ardennes examine le calvaire vécu par la première victime des Fourniret : Isabelle Laville, 17 ans, enlevée, violée et tuée près d'Auxerre en 1987*.

Campé sur les positions qu'il a prises dès le début du procès, Michel Fourniret a refusé de répondre aux questions du président. "Vous répondre signifierait que je conçois ma présence ici comme quelqu'un qui accepte de répondre à moitié, ce qui n'est pas le cas", a déclaré l'accusé qui refuse de parler depuis le début de l'audience, car il n'a pas obtenu le huis clos. "Je ne demande pas mieux que ma tête tombe en public sur le billot, c'est souhaitable. Mais mes paroles n'iront pas en public", a poursuivi Michel Fourniret"

On the fifth day of the trial, the Ardennes Court of Assizes examines the ordeal suffered by Fourniret's first victim: Isabelle Laville, aged 17, abducted, raped, and killed near Auxerre in 1987.

Standing firmly on the positions which he had taken before the start of the trial, Michel Fourniret refused to respond to the president's questions. "To answer you would mean that I accept my presence here as someone who agrees to meet half-way, which is not the case," declared the accused, who refuses to speak since the start of the hearing, because he has not achieved the proceedings to be held in camera. "I do not ask better than that my head falls on the block in public, it is desirable. But my words will not be in public," continued Michel Fourniret.


"Les timides regrets de Monique Olivier

Pour la première fois également, Monique Olivier a émis de timides regrets. Au quatrième jour du procès, la prévenue était sous le feu des questions sur les multiples échanges de courrier dans lesquels, dès 1987, alors qu'il était incarcéré en région parisienne pour des agressions sexuelles, Michel Fourniret lui exposait déjà son obsession des jeunes vierges. Un fantasme avec lequel elle allait accepter de composer."

Monique Olivier's tentative regrets.

Also for the first time, Monique Olivier gave out tentative regrets. On the fourth day of the trial, the accused was under fire from questions about the lengthy exchange of letters in which, before 1987, while he was in prison in the Paris region for sexual assaults, Michel Fourniret had already exposed to her his obsession with young virgins. A fantasy with which she was going to accept to help.


"Tandis que témoignent à la barre les policiers belges ayant analysé toutes ces lettres saisies chez le couple, Me Gérard Chemla, un avocat des parties civiles, s'étonne de l'attitude passive que décrivent certaines expressions employées par Monique Olivier. "Quand vous écrivez +je suis enchaînée à mon fauve+, ça veut dire quoi Madame", interroge l'avocat. "J'étais tellement seule à l'époque", répète-t-elle. "Je me raccrochais à quelqu'un". "Et le mot fauve?", enchaîne un autre avocat, Me Didier Seban, "pourquoi pas +mon canard+ ou +mon rossignol+?". C'était "un nom comme un autre", selon elle. Ne livrant rien sur la vie sexuelle de son mari, ni sur la sienne, Monique Olivier affirme avoir déjà "tout dit" sur leurs crimes lors de ses aveux en 2004-2005. "

While giving evidence at the bar, the Belgian police officers having analysed all the letters seized at the couple's house, Me Gérard Chemla, a lawyer for the civil groups, is surprised at the passive attitude which describes certain expressons employed by Monique Olivier, "When you write + I am enslaved to my fawn +, that measn what Madame," the lawyer asked. "I was so alone at that time," she repeated. "I was splitting up with someone." "And the word fawn, enslaved?" Another lawyer, Me Didier Seban, "why not + my duck + my nightingale + ?" It was, "one name or another," according to her. Revealing nothing about the sexual life of her husband, or of her own, Monique Olivier states that she has already, "said everything," about their crimes during her confessions in 2004-2005.

"Elle explique aussi avoir avoué pour éviter que son mari ne revienne au domicile familial, alors qu'il allait être libéré et, d'une voix à peine audible, sans regard vers les familles des victimes, elle concède pour la première fois des regrets. "Avec le recul je regrette tout ce qui a été fait, c'est vraiment affreux".

She explains also having confessed to avoid her husband returning to the family home, when he was going to be free and, in a barely audible voice, without looking at the victims' families, she concedes regrets for the first time. "With hindsight I regrette everything that was done, it is truly awful."

"Selon des déclarations consignées dans le dossier d'instruction, le 11 décembre 1987, Monique Olivier a persuadé la collégienne de 17 ans de monter à bord de la camionnette du couple. Plus loin, Fourniret attendait sur le bord de la route, feignant une panne d'essence. Il est monté à son tour. La jeune fille a ensuite été violée puis étranglée par Fourniret, selon les déclarations qu'il a faites au cours de l'instruction. Le corps de la jeune fille n'a été retrouvé qu'en 2006, au fond d'un puits, sur les indications de l'accusé."

According to the statements contained in the indictment, on December 11th 1987, Monique Olivier persuaded the 17 year-old school girl to get into the couple's van. Further along, Fourniret was waiting at the edge of the road, pretending lack of fuel. He got in too. The young girl was raped and then strangled by Fourniret, according to the statements which he made during his questioning. The young girl's body was not found until 2006, at the bottom of a well, on the instructions of the accused.

"La “chasse” aux jeunes vierges

Pour l'avocat de la famille Laville, ce premier crime est clairement "l'acte rituel du pacte satanique" conclu entre les époux, au terme duquel Monique Olivier aurait accepté de l'aider à "chasser" des filles vierges en échange de son engagement à tuer un ex-mari. Isabelle Laville aurait été soigneusement choisie "pour sa ressemblance, pour reconstituer la défloration de Monique Olivier", avait expliqué hier la policière belge Catherine Beauret.

A l'audience, le père de la victime s'en est pris aux magistrats du parquet d'Auxerre qui avaient classé le dossier au bout d'une semaine d'enquête. "Ma fille, ce n'était pas un chien égaré sur la route. Peut-être que si ce chien avait appartenu à la bourgeoisie d'Auxerre, on aurait fait des recherches. Mais pour ma fille, on a classé sans suite (...) Depuis ce jour-là, j'ai un sentiment de haine envers cette justice-là," a martelé Jean-Pierre Laville."

The, "hunt," for young virgins.

For the Laville family's lawyer, this first crime is clearly, "the ritual act of a satanic cult," between the spouses, in the terms of which, Monique Olivier would agree to help in the, "hunt," for virgin girls in exchange for his undertaking to kill her ex-husband. Isabelle Laville would be carefully chosen, "for her resemblance, to reconstruct the deflowering of Monique Olivier," the Belgian police officer Catherine Beauret had explained yesterday.

At the hearing, the victim's father had this to say to Auxerre's public prosecutor, "My daughter was not a stray dog on the road. Perhaps if this dog had belonged to the Auxerre middle-class, there would have been searches carried out. But for my daughter, it was filed without follow-up (.....) Since that day I have felt hatred towards that police officer,"insisted Jean-Pierre Laville.

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Thursday, 27 March 2008

Isabelle, Fabienne, Jeanne-Marie, Elisabeth, Natacha, Céline, Mananya, Farida



As I was reading through the list of who had visited my blog today, where they were located and what search words they had used, I noticed that someone had been searching the name Céline Saison. When I read that I realised that these young girls and women, whose lives were taken violently by Michel Fourniret, were just lost in the articles I had posted, almost like incidentals in this courtroom drama that is Michel Fourniret.

So, here are their names and how old they were when they crossed the path of that monster Fourniret and were tragically lost to their families.

Elisabeth Brichet: 12 years old

Natacha Danais: 13 years old

Jeanne-Marie Desramault: 22 years old

Farida Hellegouarch

Isabelle Laville: 17 years old


Fabienne Leroy: 20 years old

Céline Saison: 18 years old

Mananya Thumpong: 12 years old


May this trial and its conclusion bring some peace to the families of these young women.