Friday, 4 April 2008

Fourniret proposes to give written replies to questions

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

"Fourniret propose de coucher par écrit ses réponses aux questions des familles des victimes.*


"La cour d'assises des Ardennes a achevé, ce jeudi, l'examen des circonstances dans lesquelles Isabelle Laville, 17 ans, a été enlevée, violée puis tuée par Michel Fourniret, avec la complicité active de Monique Olivier -c'est ce que soutient l'accusation, forte des aveux circonstanciés du couple recueillis pendant l'instruction. Au terme d'une semaine de débats particulièrement pénibles, marqués, mercredi, par les déclarations bouleversantes des parents d'Isabelle, la pression s'accentue sur les deux accusés."

Fourniret proposes to set down in writing his answers to the victims' families' questions.

This Thursday, the Ardennes Court of Assizes completed the examination of the circumstances in which Isabelle Laville, aged 17, was abducted, raped, then killed by Michel Fourniret, with the active complicity of Monique Olivier - this is what supports the charge, the couple's solid, detailed confessions gathered during the investigation. At the end of a week of particularly difficult debates, marked on Wednesday by the deeply moving statements of Isabelle's parents, the pressure on the two accused is accentuated.


"Monique Olivier a choisi de jouer la carte de la participation. Elle surjoue le rôle de simplette tremblotante qu'elle s'est elle-même assigné. Elle feint de ne pas bien comprendre les questions qui lui sont posées, mais garde la mémoire précise de ses réponses, ce qui lui permet souvent de rétorquer sèchement, aux parties civiles ou au ministère public, un « Ce n'est pas ce que j'ai dit » qu'elle voudrait sans appel. On l'a également vue se rasseoir en coupant, exaspérée, son micro, après s'être plainte d'être seule sur la sellette et suggéré qu'on interroge aussi son mari."

Monique Olivier has chosen to play the participation card. She overacts the role of the simple-minded trembler which she has assigned to herself. She pretends not to understand the questions which are put to her, but retains a precise memory of her answers, which often allows her to retort dryly, to the civil parties or to the public minister, "That is not what I said," as she would like, without shouting. She has also been seen to sit down again, exasperated, cutting off her microphone, after having complained of being alone on the stand and suggesting that her husband was interrogated too.

"Fermement défendue, en particulier par Me Richard Delgenes, Monique Olivier s'est lancée dans un numéro d'équilibriste, avançant sur la ligne floue de ses déclarations. Comme elle finit rarement ses phrases et qu'elle diminue peu à peu le volume sonore de sa parole, le président Latapie, mercredi, en était réduit à faire les questions et les réponses. Ce qui arrange bien l'intéressée, laquelle attend qu'on lui souffle le récit des actes qu'elle a commis avec M. Fourniret. Au final, dans ses déclarations aux assises, il y a 70% de président et 30% de Monique Olivier."

Strongly defended, by Me Richard Delgenes in particular, Moniwue Olivier threw herself into a balancing act, treading the hazy line of her statements. As she rarely finished her phrases and little by little lowered the loud volume of her words, the president was reduced to posing the questions and giving the answers. In the end, in her statements to the Assizes, there is 70% of the president and 30% of Monique Olivier.

"Les procès-verbaux n'en apparaissent que plus accablants à son égard. Il ressort de ces innombrables feuillets paraphés par l'accusée, qu'elle savait qu'Isabelle serait violée puis assassinée ; qu'elle l'a enlevée, seule, avant que Michel Fourniret ne les rejoigne ; qu'elle a administré à la proie du couple un ou plusieurs comprimés de Rohypnol, puissant somnifère destiné, selon un expert toxicologue, à instaurer une « soumission chimique » ; qu'elle a « redonné de la vigueur » à son compagnon au moment où il peinait à passer à l'acte ; qu'elle l'a accompagné pour dissimuler le corps de l'adolescente dans un puits profond de plus de trente mètres, d'où il ne sera exhumé qu'en 2006."

The verbal processes only appear more damning, in his opinion. He resorts to the innumerable pages signed by the accused, that she knew that Isabelle was raped then murdered; that she abducted her, alone, before Michel Fourniret joined them; that she administered to the couple's prey, one or several tablets of Rohypnol, a strong soporific intended, according to a toxicology expert, to induce a, "chemical submission." that she, "renewed the strength," of her companiom when he was having difficulty carrying out the act; that she accompanied him to get rid of the teenager's body in a well more than thirty metres deep, where it was only exhumed in 2006.

"Michel Fourniret, lui, lutte de toutes ses forces pour ne pas répondre aux questions qui lui sont posées, soumettant sa participation aux débats à l'instauration du huis clos. Mais il lui est bien difficile de se contenter d'un second rôle et de se voir éclipser par une comparse certes bredouillante, mais, dans une certaine mesure, loquace.

Jean-Pierre Laville, le père d'Isabelle, l'a d'ailleurs remerciée d'avoir répondu aux questions."

Michel Fourniret struggles with all his strength not to answer the questions put to him, restricting his participation to debates about the introduction of the proceedings being held in camera. But it is difficult for him to be happy with a secondary role and to see himself eclipsed by a walk-on player, certainly mumbling, but to a certain extent talkative.

Jean-Pierre Laville, Isabelle's father, thanked her for answering the questions.


"Me Didier Seban, partie civile, tente une fois encore, ce jeudi, de fléchir l'Ardennais, qui rétorque : « Comme vous le savez, j'ai pris la décision de ne pas répondre dans le cadre d'un procès public. J'ai informé mes conseils de la possibilité de mettre par écrit mes observations pour que les familles aient ces informations. Je me propose donc de répondre en différé, par écrit, à votre question »."

Me Didier Seban, for the civil parties, tried one more time, this Thursday, to weaken the Ardennes man, who retorted, "As you know, I have taken the decision not to respond to questions in the context of a public trial. I have informed my advisors of the possibility of putting my observations into writing so that the families have the information. I thus propose to give deferred answers, in writing, to your question."

"Dans le cadre d'une procédure orale et contradictoire, le recours aux écrits confidentiels est, naturellement, hors de propos. La famille Laville, par la voix de Me Alain Behr, rejette fermement cette entourloupe. Puis, l'avocat, se met à aiguillonner l'accusé : « On a l'impression que vous avez peur du débat, que vous vous sentez plus faible que Monique Olivier, peut-être parce qu'elle est, d'après les psychologues, plus intelligente que vous. Pourquoi ce sentiment d'infériorité ? » Michel Fourniret, pas si sot : « Je rends honneur (sic) à votre art consommé de l'asticotage, Me Behr. Si j'étais avocat, j'envierais vos qualités »."

In the context of an oral and adversarial procedure, the recourse to confidential writings is, naturally, irrelevant. The Laville family, through the voice of Me Alain Behr, firmly rejects this nasty trick. Then the lawyer starts to goad the accused: "I have the impression that you are afraid of debate, that you feel yourself to be more feeble than Monique Olivier, perhaps because she is, according to the psychologists, more intelligent than you. Why this feeling of inferiority?" Michel Fourniret, not so follish: "I honour your consummate art of bugging, Me Behr. If I were a lawyer, I would be envy your qaulities.

"L'avocat général prend le relais. Car mine de rien, Michel Fourniret s'enivre vite de sa propre parole : peut-être le temps est-il venu de l'attirer sur le terrain du dossier. Francis Nachbar pointe, pour commencer, une « erreur grossière » de chronologie dans un procès-verbal, destinée, selon lui, à épargner Monique Olivier en la présentant comme une « spectatrice passive et impuissante ». Mais sur ce point, l'accusé botte en touche : « Je n'ai pas le privilège des erreurs grossières. Je connais un procureur assez redondant en la matière »."

The Attorney General takes over. For no reason, Michel Fourniret quickly becomes drunk on his own words: perhaps the time has come to draw him into the terrain of the case. Francis Nachbar points out, to start with, a, "gross error," in chronology in the verbal process, intended to, according to him, to spare Monique Olivier, by presenting her as a, "passive and powerless spectator." But on this point, the accused kicks into touch: "I don't have the privilege of gross errors. I know of a prosecutor rather redundant in the matter."

"Le magistrat relève à peine l'impertinence et enchaîne : « Lorsque vous avez porté le corps inanimé d'Isabelle, avez-vous ressenti une sensation physique ? » -l'accusé l'avait admis face aux policiers.

Michel Fourniret : « Disons que je ne répondrai pas dans le cadre du procès d'aujourd'hui. Mais, dans un sens général, il s'agit là d'une interprétation. L'érection est un phénomène qui a lieu dans des circonstances particulières, une réaction physiologique par rapport à un stimulus psychologique. Il peut y avoir d'autres stimuli. On peut ressentir une émotion face à une personne vulnérable »."

The magistrate recovers from the impertinence and goes on: "When you carried Isabelle's lifeless body, did you feel a physical sensation?" The accused had admitted this to the police officers.

Michel Fourniret: "Let's say that I will not reply in the context of the trial today. But, in a general sense, that is an interpretation. The erection is a phenomenon which takes place in particular circumstances, a physiological reaction brought about by a psychological stimulus. There may be other stimuli. We can feel an emotion facing a vulnerable person."

"L'avocat général : « Avez-vous eu une érection en transportant la jeune fille ? » L'accusé : « J'aimerais pouvoir vous répondre oui ou non. On pourrait y revenir plus en détail dans le cadre d'un huis clos... Mais non : c'est grotesque de supposer une telle chose ».

Et voilà : sans s'en rendre compte, Michel Fourniret a, pour la première fois, répondu à une question. Peu importe qu'il ait menti : il en a le droit."

The Attorney General: "Have you had an erection carrying the young girl?" The accused: "I would love to be able to answer you yes or no. We could come back to this in more detail in the context of preceedings in camera....But no: it is grotesque to suppose such a thing."

And there: without realising it, Michel Fourniret has, for the first time, responded to a question. No matter that he lied: he has the right.

"Multiplication des déclarations provocatrices*

"Je me propose de répondre en différé aux questions que vous me posez", a-t-il déclaré à l'adresse de Me Didier Seban, un avocat des parties civiles qui l'interrogeait sur l'enlèvement, le viol et le meurtre d'Isabelle Laville en 1987, le premier des sept homicides qui lui sont reprochés.

"Il a peur de se tromper, de dire des choses qu'il n'a jamais dites", a estimé Me Seban devant des journalistes."

Multiplication of provocative statements.

"I propose to answer in writing to questions which you put to me," he declared when addressed by Me Didier Seban, a lawyer for the civil groups, who was questioning him about the abduction, the rape and the murder of Isabelle Laville in 1987, the first of seven murders for which he is charged.

"He is afraid of making mistakes, of saying things which he has never told." Me Seban guessed at in front of the journalists.


"Dans l'après-midi, la famille d'Isabelle Laville a fait savoir par son avocat qu'elle refusait la proposition.

"Pour nous il n'est pas question d'avoir des petits mots qui ne passeraient pas par le président (de la cour) et qui ne seraient pas connus, c'est-à-dire lus dans ce tribunal" a aussi déclaré Jean-Pierre Laville, le père d'Isabelle, à la sortie de l'audience.

Mercredi, M. Laville avait vivement interpellé l'accusé en l'exhortant d'avoir le "courage" de parler. Celui-ci n'avait accepté de répondre que pour réitérer son exigence de huis clos."

In the afternoon, Isabelle Laville's family made known through their lawyer that they refused the proposition.

"For us, it is not a question of having quiet words which will not go past the president (of the court) and which will not be known, that is to say, read in the courtroom," stated Jean-Pierre Laville, Isabelle's father, at the end of the hearing.
On Wednesday, M Laville had strongly questioned the accused, while urging him to have the, "courage," to speak. The other had only agreed to respond to reiterate his demand for the proceedings to be held in camera.


"Jeudi, il a encore multiplié les déclarations provocatrices pour justifier son mutisme.

"Je détiens peut-être une forme de réponse, mais vague, pas assez précise et cohérente pour vous la présenter", a-t-il lancé au président Gilles Latapie qui lui demandait les raisons qui le poussaient à se décrire dans certains de ces courriers comme un "monstre".

Désemparé devant son obstination, M. Latapie a finalement rendu les armes: "Eteignez le micro pour ne pas faire de dépenses inutiles".

On Thursday he increased again his provocative statements to justify his silence.

"Perhaps I have some kind of response, but vague, not not precise and coherent enough to present it to you," he launched at president Gilles Latapie who was asking him the reasons which had pushed him to describe himself in certain of his letters as a, "monster."

Lost in the face of his obstinacy, M Latapie fianlly gave up: "Turn off the micrphone to save unnecessary expenses.


"Dès l'ouverture du procès le 27 mars, Michel Fourniret avait brandi un écriteau "Sans huis clos, bouche cousue".

De son côté, Monique Olivier, accusée d'être la coauteur de l'enlèvement et du viol d'Isabelle Laville, a continué de participer aux débats tout en restant évasive et contradictoire, comme lors de son interrogatoire sur l'administration de médicaments à la victime présumée.

"Je ne sais plus si c'est moi qui ait donné (les médicaments). J'en ai donné plusieurs sans doute (...) C'est possible que cela ne soit pas moi", a-t-elle marmonné.

Deux experts en toxicologie ont confirmé à la barre la présence dans le corps d'Isabelle, qui n'avait été retrouvé qu'en 2006 au fond d'un puits, de "Rohypnol", un puissant sédatif provoquant une baisse importante de la vigilance."

From the start of the trial on March 27th, Michel Fourniret had brandished a written sign, "Proceedings not in camera, mouth sealed."

For her part, Monique Olivier, accused of being the co-perpetrator of the abduction and rape of isabelle Laville, has contimued to participate in the debates, while remaining evasive and contradictory, as in her interrogations on the administration of medication to the alleged victim.


"I do not know any more it it is me who had given (the medication) I gave lots of it, without doubt (....) It is possible that it was not me," she mumbled.

Two toxicology experts confirmed in the witness box to the presence in Isabelle's body, which had only been found in 2006, at the foot of a well, of, "Rohypnol," a powerful sedative provoking a significant lowering of awareness.

"Par ailleurs, le parquet général de Reims a annoncé le retrait de l'accréditation de l'hebdomadaire Paris-Match au procès à la suite de la publication d'une photo montrant le tueur en série présumé dans le box des accusés.

Francis Nachbar, l'avocat général au procès des époux Fourniret, également procureur à Charleville-Mézières, a promis l'ouverture d'une enquête.

Michel Fourniret, qui ne veut pas "s'exhiber devant un théâtre", avait refusé à l'ouverture du procès de s'exposer aux prises de vue des photographes et cameramen, à l'inverse de Monique Olivier.

Le procès doit reprendre lundi à 10H00 avec l'examen pour deux jours du meurtre de Fabienne Leroy, tuée d'une balle en pleine poitrine en août 1988 dans la Marne."

Elsewhere, the prosecutor general of Reims announced the withdrawal of accreditation from the weekly Paris-Match to the trial following the publication of a photo showing the alleged serial killer in the dock.

Francis Nachbar, the Attorney General to the trial of the Fourniret couple, also prosecutor at Charleville-Mézières, promised to open an investigation.


Michel Fourniret, who does not want to, "exhibit himself in a theatre," had refused, at the opening of the trial, to expose himself to the the photographers and cameramen, the opposite of Monique Olivier.

The trial will resume on Monday at 10.00 with the examination for two days of the murder of Fabienne Leroy, killed by a bullet to the chest in August 1988 in la Marne.