Tuesday, 10 June 2008

Abdallah Ait Oud guilty and facing a whole life sentence.

Abdallah Aït Oud risque la détention criminelle à perpétuité.

Abdallah Ait Oud faces a whole life sentence.

Les jurés de la cour d'assises de Liège (est de la Belgique) ont reconnu mardi un homme de 40 ans, Abdallah Aït Oud, coupable de l'assassinat et du viol des petites Stacy Lemmens et Nathalie Mahy, deux ans jour pour jour après la disparition des fillettes.Les 12 membres du jury populaire s'étaient retirés pour délibérer en début d'après-midi, après deux semaines d'un procès qui a replongé la Belgique dans l'horreur de la pédophilie et des meurtres d'enfants, dix ans après l'affaire Dutroux.

On Tuesday, the jury at the court of assizes of Liège (and also of Belgium) found 40 year-old Abdallah ait Oud guilty of the murder and rape of the little girls Stacy lemmens and Nathalie Mahy, two years to the day after the disappearance of the girls. The twelve members of the jury retired to deliberate at the start of the afternoon, after two weeks of a trial which has plunged Belgium back into the horrors of paedophilia and child murders, ten years after the Dutroux case.

Après un réquisitoire et une plaidoirie de la défense, les jurés, accompagnés cette fois du président de la chambre et de ses deux assesseurs, procéderont mercredi à une nouvelle délibération pour déterminer la peine, a indiqué le parquet de Liège.Abdallah Aït Oud risque la détention criminelle à perpétuité.Stacy Lemmens, 7 ans, et Nathalie Mahy, 10 ans, avaient disparu à l'issue d'une braderie dans un quartier populaire de Liège, dans la nuit du 9 au 10 juin 2006.

After an indictment and oral arguments for the defence, the jury, accompanied this time by the president of the chamber and his two assessors, will proceed on Wednesday to a new deliberation to determine the sentence, the Liège prosecutor stated. Abdallah Ait Oud is facing a whole life sentence. Stacy Lemmens, aged 7, and Nathalie Mahy, aged 10, had disappeared at the end of a street party in a popular area of Liége, during the night of 9th to 10th June 2006.

A l'annonce de la sentence, l'homme s'est écroulé dans son box. L'audience a du être suspendue quelques minutes avant qu'un médecin présent dans la salle certifie que l'accusé était apte à revenir à l'audience pour terminer la lecture des réponses aux questions."Je suis innocent, je suis innocent bordel de merde, je n'ai rien fait" a-t-il hurlé à la fin du verdict en se débattant alors qu'il était raccompagné en cellule par les policiers.Le jury se prononcera sur la peine lors de l'audience de demain qui débutera à 9h. (AFP)

When the verdict was announced, the man collapsed in the dock. The hearing had to be suspended for a few minutes before a doctor, who was present in the court room, certified that the accused was fit to come back to the hearing to finish the reading of the responses to questions. "I am innocent, I am innocent, damn it, I have done nothing," he hurled, at the end of the verdict, thrashing about while being accompanied back to his cell by police officers. The jury will pronounce on the sentence during tomorrow's hearing that will start at 9am. (AFP)

http://www.kidnapping.be/belgique/index.html

10/06/08

The Australian 10/06/08

"Investigators - eager to avoid the mistakes of the Dutroux case - found the bodies of the girls on June 28, 2006 at a storm water drain near where they had gone missing. Autopsies showed they had been strangled and Nathalie had been raped.

Even before the bodies were discovered, Ait Oud - who has a history of child sex crimes - was prime suspect. He was seen in the neighbourhood of the street party and approached several young girls with invitations to go look for turtles in the woods.

After the two girls disappeared, he went missing for three days even though he knew the police were looking for him. He eventually turned himself in, covered with scratches and having difficulty explaining where he was on the night of the girls' disappearance.

"Our daughters have been avenged," said Nathalie's father, Didier Mahy, at the trial. "I'm relieved, I'm now going to move on to other things."

Abdallah Ait Oud: the defence argues for acquittal (10/06/08)

La défense demande l'acquittemnt.

Au cours de sa plaidoirie devant la Cour d'assises de Liège, la défense d'Abdallah Ait Oud a réclamé l'acquittement de son client. Me Olivier Martins a tenté de démonter les certitudes qui ont été présentées au dossier, évoquant des versions à géométrie variable et des éléments systématiquement présentés à charge. L'avocat a soutenu que le dossier avait été traité depuis le début de son instruction à la manière du sensationnalisme.

The defence requests acquittal.

In the course of his oral arguments before the Liège court of assizes, Abdallah Ait Oud’s defence claimed acquittal for his client. Me Olivier Martins tried to deconstruct the certainties, which were presented in the dossier, mentioning diametrically opposed versions and details systematically presented against him. The lawyer argued that, since the start, the case had been dealt with in a sensationalist manner.

"Vous devrez être courageux pour rendre la justice, ne pas avoir peur et répondre "non" à toutes les questions", a lancé Me Martins aux jurés. "Tout pèse sur Ait Oud mais ce ne sont que des mensonges. Toutes les expertises ont été défavorables mais il y a de nombreuses contrevérités dans le dossier. Abdallah Ait Oud avait pourtant droit à un procès équitable. Mais personne, à part lui qui sait ce qu'il a fait ou n'a pas fait, ne connaît la vérité."

You have to be brave to take on the law, not be afraid and answer, “no,” to all questions”, Me Martins launched at the jury. “Everything is put on Ait Oud, but it’s only lies. All of the experts are unfavourable but there are numerous controversies in the case. Abdallah Ait Oud, however, had the right to a fair trial. But nobody, apart from him, who knows what he did or did not do, knows the truth."

Demi débile

L'avocat de l'accusé a remis en cause le fait que son client soit traduit devant une Cour d'assises. Il a précisé que, pour des faits similaires, les experts avaient jugé plusieurs années plus tôt qu'il devait être interné. Mais dans le cas présent, c'est de manière délibérée que la Justice aurait voulu éviter un internement. "On lui a donné un QI de 113 alors qu'il s'agit d'un demi débile", a précisé l'avocat. "Pourquoi? Parce qu'on ne voulait pas priver les victimes d'un procès devant la Cour d'assises!"

Half stupid.The lawyer challenged the fact that his client was brought before an assizes court. He stated that, for similar deeds, the experts had judged several years earlier that he should be imprisoned. But in the actual case, in a deliberate way, the law would have wanted to avoid imprisonment. “He has been given an IQ of 113 when he is half stupid,” stated the lawyer. “Why? Because no one wanted to deprive the victims of a trial before the court of assizes!”

Pour tenter de démontrer que son client n'est pas coupable, Me Martins a évoqué plusieurs pistes qui n'ont mené à rien, telle celle d'une voiture qui a démarré en trombe le jour des faits et dont le propriétaire aime se déguiser en fille ou celle de gitans qui ont tenté d'enlever un enfant le jour même. L'avocat a aussi précisé que personne parmi les témoins n'a vu Ait Oud en compagnie des deux petites filles le jour des faits. Me Martins a évoqué une enquête manipulée ou adaptée aux circonstances et aux témoignages récoltés.

In attempting to demonstrate that his client was not guilty, Me Martins mentioned several leads which came to nothing, such as that of a car that took off in a hurry on the day of the events and whose owner likes to dress as a girl or that of the gypsies who tried to abduct a child on the same day. The lawyer also stated that no one, amongst the witnesses had seen Oud in the company of the two little girls on the day of the events. Me Martins spoke of an investigation manipulated or adapted to the circumstances and to the witness statements collected.

Spontanément

La défense a aussi rappelé que c'est Abdallah Ait Oud qui s'est présenté de manière spontanée à la police le 13 juin 2006 alors qu'il se savait recherché. "Et si c'était vrai que, le soir des faits, il s'était vomi dessus et qu'il avait lavé ses vêtements?", a interrogé l'avocat. "Cette attitude d'une personne présentée comme coupable interpelle".

Voluntarily.

The defence also recalled that it was Abdallah Ait Oud who voluntarily presented himself to the police on June 13th 2006 when he knew he was being looked for. “And if it is true that, on the evening of the events, he had vomited on himself and that he had washed his clothes?” asked the lawyer. “That says something for the attitude of someone presented as guilty.”

Me Martins a soutenu que c'est bien en escaladant un mur et non pas en arrachant des ronces le long de la voie ferrée qu'Ait Oud s'est écorché le dos. L'avocat s'est ensuite attaché à démonter les expertises scientifiques telles que celle de l'ADN mitochondrial dont il estime les conclusions incertaines en termes de fiabilité. Pour les végétaux, il a évoqué d'autres sites qui n'ont pas été analysés pour justifier la présence de végétaux sur les vêtements de l'accusé. Pour les fibres, il a remis en cause la rigueur et la neutralité des expertises.

Me Martins argued that it was in climbing a wall and not in uprooting brambles along the railway line, that Ait Oud had scratched his back. The lawyer then set himself to deconstructing the scientific evidence such as the mitochondrial DNA, of which he estimated the results inconclusive in terms of reliability. As to the plants, he mentioned other sites that have not been analysed to justify the presence of plant material on the clothes of the accused. For the fibres, he called into question the thoroughness and the neutrality of the experts.

Je suis innocent

L'avocat a ensuite écarté les moyens de preuve avancés à la suite du test du polygraphe. "L'expert qui a réalisé ce test est indigne de la mission qui lui a été confiée", a lancé l'avocat. En conclusion, Me Martins s'est adressé à son client. "Si c'est vous, par respect pour les victimes, dites-le!", a-t-il lancé. "Moi, je suis innocent", a répondu Ait Oud.Avant Me Martins, Me Caroline Poiré s'était attachée à replacer l'affaire dans son contexte et à développer quelques éléments de personnalité de l'accusé. Elle a notamment évoqué une campagne de presse orchestrée contre Ait Oud et des dérives et violations dans l'instruction. "Abdallah Ait Oud a été présenté comme un parasite et un coupable idéal. Il est capable de commettre les faits mais il n'en est pas coupable. Il faut cesser de le juger sur son passé. Le doute doit lui
profiter." (7/7)

I am innocent.

The lawyer then dismissed all the evidence put forward following the polygraph test. “The expert who carried out this test is unworthy of the task entrusted to him,” the lawyer advanced. In conclusion, Me Martins addressed his client. “If it was you, out of respect for the victims, say it!”, he launched. “Me, I am innocent,” Ait Oud replied.Before Me Martins, Me Caroline Poiré set out to place the case in its context and to develop a few details of the personality of the accused. Notably, she mentioned an orchestrated press campaign against Ait Oud and slips and violations in the instruction. “Abdallah Ait Oud was presented as a parasite and the ideal culprit. He is capable of committing the deeds, but he is not guilty of them. Judging him on his past must stop. He must have the benefit of the doubt.” (7/7)

http://www.kidnapping.be/belgique/index.html

10/06/08

Abdullah Ait Oud: After so many slips, Ait Oud no longer has a fair trial.


Me Olivier Martins is the lawyer for Abdallah Ait Oud.


Me Martins a provoqué ce lundi matin un incident d'audience au début de la troisième semaine du procès d'Abdallah Ait Oud.
Après divers incidents qui se sont produits durant la seconde semaine et notamment vendredi dernier, journée consacrée aux plaidoiries des parties civiles, la défense de l'accusé estime que ce dernier n'a plus droit à un procès équitable et que les jurés ne sont plus à même de juger de manière sereine. Alors que l'avocat général Marianne Lejeune devait prononcer son réquisitoire, Me Martins a réclamé la parole et a demandé à ce que soit actée une série d'incidents qui, selon lui, conduisent à la conclusion que l'accusé ne peut plus être jugé de manière sereine et équitable.

At the start of the third week of the trial of Abdallah Ait Oud, Me Martins provoked an incident on Monday morning at the hearing.
After various incidents were produced during the second week and notably last Friday, the day devoted to the oral arguments for the civil parties, the defence for the accused estimated that the latter no longer has the right to a fair trial and that the jurors were no longer able to judge in an unbiased way. When the Attorney General, Marianne Lejeune, should have been pronouncing her closing arguments, Me Martins claimed the floor and demanded that a series of incidents be recorded which, according to him, lead to the conclusion that the accused can no longer be tried in an unbiased or fair way.

Vidéo sur RTL

L'avocat a d'abord évoqué la diffusion par la chaîne de télévision RTL-TVi, dans son journal de vendredi, d'une pièce à conviction du dossier relative au test du polygraphe auquel l'accusé a été soumis durant l'enquête. L'avocat a demandé à ce que le président Goux utilise son pouvoir discrétionnaire et instruise l'incident avant le réquisitoire afin de savoir dans quelles conditions la chaîne s'est fait remettre la pièce à conviction.

Video on RTL
First of all the lawyer mentioned the broadcast by television channel RTL-Tvi, in its Friday diary, of an opinion piece on the case, concerning the polygraph test which the accused was submitted to during the investigation. The lawyer demanded that the president, Goux, use his discretionary power to investigate the incident before the final summing up to find out under what conditions the channel provided the opinion piece.

Publication controverséeAutre sujet qui concerne la couverture médiatique du procès, la publication dans la presse écrite des explications relatives au témoignage d'un expert avant qu'il soit entendu par la Cour. Me Martins a relevé, de plus, que cet expert s'était exprimé hors audience et a réalisé des commentaires faisant état de la culpabilité de l'accusé.

Controversial publication.

Another subject which concerns the media coverage of the trial, the publication in the printed press of explanations concerning the witness statement of an expert before he was heard by the court. Me Martins revealed further, that the expert was talking before the hearing and referred to the guilt of the accused.

Pressions

La défense d'Ait Oud a aussi fait acter deux systèmes de pression qui auraient été effectués sur les jurés. Me Martins a soulevé que, lors de l'audience de vendredi, Pol et Betty Marchal (les parents d'Ann Marchal) se sont installés sur le banc des parties civiles à proximité des jurés. Ensuite, durant les plaidoiries des avocats, les parents des victimes ont exhibé des photos des victimes en direction des jurés. L'avocat a estimé qu'il s'agissait de pressions et que les jurés ne pouvaient plus juger son client de manière sereine. "Où va-t-on?", a commenté Me Martins. "Je n'ai jamais vu autant de dérives dans un procès. Nous avons accepté de prendre la défense d'Abdallah Ait Oud dans un procès difficile où depuis 2 ans il est présenté comme le coupable idéal. Mais après cette série de dérives, nous estimons qu'il n'existe plus aucune sérénité dans ce procès et que notre client n'a plus droit à un procès équitable".

L'audience a été interrompue pour permettre à toutes les parties de prendre position sur ces arguments. (belga/7sur7)

Pressure.
Ait Oud’s defence also made note of two ways in which pressure had been brought to bear on the jury. Me Martins raised that, during the hearing on Friday, Pol and Betty Marchal (parents of Ann Marchal**) were present on the benches for the civil parties close to the jury. Then, during the lawyer’s oral arguments, the victims’ parents displayed photos of the victims in the direction of the jury. The lawyer estimated that this was pressure and that the jury could no longer judge his client in an unbiased way. “Where is it going?” commented Me Martins. “I have never seen so many slips in a trial. We agreed to take on Abdallah Ait Oud’s defence in a difficult trial, where for two years, he has been presented as the ideal culprit. But after this series of slips, we estimate that there is no clarity existing in this trial and that our client no longer has the right to a fair trial.

The hearing was interrupted to allow all the parties to state their position on the arguments.
(belga/7sur7)

Le président de la Cour d'assises de Liège, Stéphane Goux, a prononcé ce lundi en début d'après-midi un arrêt écartant la demande formulée par le conseil d'Abdallah Ait Oud de suspendre le procès et de faire procéder à des devoirs d'instruction. La Cour a estimé qu'aucune pièce à conviction n'avait été détournée du dossier dans le cadre de la publication de documents par certains médias, dont celui relatif au test du polygraphe subi par Abdallah Ait Oud. La Cour a également estimé qu'aucun trouble n'a résulté de la présence de la famille Marchal sur les bancs de la partie civile lors de la journée de vendredi et que la demande de la défense devait être écartée. Enfin, le président a constaté qu'il n'existe aucune violation de la présomption d'innocence par la manière dont le procès s'est déroulé et notamment dans la manière dont il a été rapporté dans la presse. (belga)

Before the start of the afternoon session on Monday, the president of the Liège court of assizes, Stéphane Goux, announced a judgment, dismissing the formal request from Abdallah Ait Oud’s lawyer to suspend the trial and to instruct the court. The court decided that nothing had distracted from the case in the context of publication by some media, of that which concerns the polygraph test submitted to by Abdallah Ait Oud. The court also decided that no trouble had resulted from the presence of the Marchal family on the benches for the civil parties during the day on Friday and that the request from the defence was dismissed. Finally, the president stated that there was no violation of the presumption of innocence by the way in which the trial has unfolded and notably by the way in which it has been reported in the press.

** Pol and Betty Marchal are the parents of Ann Marchal, a victim of Marc Dutroux.


9/06/08