"HONTE NATIONALE"
03 avril 2008"Absurdités et responsabilités."
"Le meurtre de Mari Luz Cortés n'est pas un cas de plus de meurtre d'enfant. À l'alarme sociale logique que provoque un crime d'une cruauté semblable on ajoute le fait aggravant que le présumé assassin est un pédophile. L'indignation a été encore plus grande quand on a découvert les énormes erreurs judiciaires successives qui ont permis au pédophile de perpétrer le crime. " Le cas Mari Luz " a mis en évidence les insuffisances d'un système judiciaire déficient et obsolète."
National Shame
Absurdities and responsibilities
The murder of Mari Luz is not a case of one more child murder. To the logical social alarm which is provoked by crimes of similar cruelty, is added the fact the aggravating fact that the alleged murderer is a paedophile. The outrage is even greater when the enormous police errors are discovered which allowed a paedophile to commit the crime. "The Mari Luz case," has highlighted the shortcomings of a deficient and obsolete police system.
"Négligences judiciaires"
"Santiago del Valle García, l'assassin de Mari Luz, avait évité pendant six ans le poids de la Justice en échappant à la prison. Qu'on le sache, en 1998 il a abusé sexuellement sa fille à multiples occasions. Un juge de Séville, Rafael Tirado Márquez, a tardé quatre années à considérer les abus comme étant prouvés et a condamner le pédophile à deux années et neuf mois de prison. La défense de l'accusé a fait appel devant l'"Audience Provinciale" (la plus haute instance judiciaire) de Séville et celle-ci a mis trois années à confirmer la sentence. "
Police negligence
Santiago del Valle Garcia, the killer of Mari Luz, had avoided the weight of justice for six years, by escaping from a prison sentence. As we know, in 1998 he sexually abused his daughter on many occasions. Rafael Tirado, a Seville judge, took four slow years to deem that the abuse had been proved and to sentence the paedophile to two years and nine months in prison. The accused's defence made an appeal to the First Provincial Court (the highest judicial authority) in Seville and that court took three years to confirm the sentence.
"Quand le Tribunal des affaires pénales de Séville a essayé de contacter l'accusé,afin de notifier le jugement - procédure obligatoire en Espagne, celui-ci ne vivait déjà plus dans la capitale andalouse et n'étant pas domicilié ailleurs, il a été déclaré sans domicile connu. En réalité il vivait à Gijon avec sa femme, où il a harcelé un autre mineur et il a été arrêté, jugé et condamné pour cela. Le première notification n'ayant pu être signé, le tribunal de l'arrondissement judiciaire de Gijon a considéré qu'il n'avait pas d'antécédents à son actif, le laissant en liberté. L'impunité de ses abus lui permettait de continuer à agir."
When the Seville Tribunal of Criminal Cases tried to contact the accused, in order to notify the judgment - an obligatory procedure in Spain, he was no longer living in the capital of Andalouse and not being registered as resident elsewhere, he was declared as address unknown. In reality he was living in Gijon with his wife, where he harrassed another child and he was arrested, tried and convicted. The first notification, not having been able to be served, the tribunal of the judicial district of Gijon, considered that he did not have a previous record to his credit, letting him go free. The impunity of his abuse allowed him to continue to act.
Lenteur policièr
Les premières heures après la disparition de Mari Luz ont été frénétiques pour la famille de la petite. Pas pour la Police. L'un des frères du père de l'enfant, en compagnie d'autres copains, a fait irruption dans le domicile de l'assassin l'après-midi même de ce fatidique 13 janvier. Ils ont défoncé la fine porte en aluminium derrière laquelle se cachait Del Valle, sa femme et sa sœur, et ont fouillé toute la maison. Malgré la tension du moment, le pédophile a maintenu son sang froid et son calme. Il a nié les soupçons de la famille Cortés et a demandé la protection de la Police. Tous les voisins du Torrejón connaissaient déjà les antécédents affligeants du pédophile, mais les agents ne lui auraient pas donné toute l'importance voulue ce jour là."
The slowness of the police
The first hours after Mari Luz's disappearance were frenetic for the family of the little girl. Not for the police. One of the brothers of the child's father, accompanied by other mates, burst into the home of the murderer on the same afternoon of that fateful January 13th. They forced the thin aluminium door behind which Del Valle, his wife and his sister were hiding, and they searched the house. In spite of the stress of the moment, the paedophile kept his composure and his calm. He denied the suspicions of the Corés family and asked the police for protection. All of the Torrejon locals already knew the paedophile's appalling history, but the police officers did not give this the importance due that day.
"Le matin du 14 janvier, quand la Police a décidé de tenir compte des soupçons des Cortés, Santiago et sa femme s'étaient déjà enfuis à Séville. Le 17 janvier ils furent localisés et ont été arrêtés à Granada, mais quelques heures plus tard ils étaient à nouveau en liberté par manque de preuves. Bien que l'hypothèse du crime pédophile reste d'actualité, la Police envisage le kidnapping par vengeance. Donc ils ont continué à faire des recherches. Quand le 7 mars le cadavre de Mari Luz a été trouvé les faits se sont précipités. La Police a révisé à nouveau les alibis des seuls suspects jusqu'à présents et, après les avoir localisés à Pajaroncillo (Cuenca), ils ont décidé de les interroger à nouveau. En se voyant traquée, la femme de Santiago a démonté l'alibi de son mari. 72 jours étaient passés depuis la disparition de l'enfant."
On the morning of January 14th, when the police decided to take account od the Cortés' suspicions, Santiago and his wife had already fled to Seville. On January 17th he was located and was arrested in Granada, but a few hours later he was again at liberty for lack of proof. even though the hypothesis of a paedophile crime remained valid, the police were looking at a kidnapping for vengeance. So, they continued with their searches. When, on March 7th, the body of Mari Luz was found, events moved really fast. The police looked again at the alibis of the only suspects up to then and, after locating them at Pajaroncillo (Cuenca) they decided to interrogate them again. Seeing herself tracked down, Santiago's wife took apart her husband's alibi. 72 days had passed since the child's disappearance.
"Honte et indignation"
"La détention du présumé assassin a mis un visage et un nom sur un pédophile avec de nombreux antécédents et a fait apparaître publiquement l'accumulation d'absurdités qui ont permis à un délinquant récidiviste de ne pas mettre les pieds à la prison, pas un seul jour. Le Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ) a ouvert une enquête sur la procédure des juges par le passé, María Teresa Fernández de la Vega (Vice-Président du Gouvernement) a admis que le meurtre de Mari Luz a été dû " à une erreur judiciaire grave " et que " l'État et le Gouvernement ne pouvaient pas permettre ces erreurs du système ", et le PP a accusé le Gouvernement de la désorganisation de la Justice."
Shame and indignation
The detention of the alleged murderer gave a name and a face to a paedophile with a long history and brought to the public's attention the accumulation of absurdities which had allowed a recidivist criminal not to set foot in prison, not for a single day. The General Council of Judicial Power (CGPJ) has opened an enquiry on the past procedure of judges. Maria Teresa Fernandez de la Vega (Vice-President of the government) has admitted that the murder of Mari Luz was due to, "a grave judicial error," and the PP accused the government of the disorganisation of the police.
"Tous les regards sont pointés sur le juge qui a condamné Santiago en 2002 et qui n'a jamais exécuté la sentence. Rafael Tirado Márquez, titulaire du Tribunal nº 1 des affaires Pénales de Séville, s'est défendu en accusant un fonctionnaire qui, selon le magistrat, a été cinq mois en arrêt maladie. Mais la Junta d'Andalousie a démenti et a assuré qu'aucun fonctionnaire de cette cour n'a été cinq mois en arrêt de travail. Le CGPJ a étendu l'enquête sur " le cas Mari Luz " au magistrat de la septième section de l'Audience Provinciale de Séville, Javier González, qui a mis trois ans à confirmer la peine imposée à Vel Valle pour avoir abusé de sa fille."
All eyes are on the judge who sentenced Santiago in 2002 and who never executed the sentence. Rafael Tirado Marquez, chairman of Seville's First Tribunal of Criminal Cases defended himself, accusing an offiicial who, according to the magistrate, was on five months sick leave. But the Andalousian Junta has denied this and assured that no official of that court had been away from work for five months. The CGPJ has extended the enquiry on, "the Mari Luz case," to the magistrate of the seventh section of the Provincial Court of Seville, Javier Gonzalez, who took three years to confirm the punishment imposed on Del Valle for having abused his daughter.
"Responsabilités politiques
Après avoir enterré la petite Mari Luz, connaître le présumé assassin et le voir arriver à Huelva, la famille Cortés a dû faire face à la pire des épreuves : le décès de Mari Luz aurait pu être évité. Juan Jose Cortés, le père l'enfant, a assuré qu'il exigerait des responsabilités au Gouvernement et a demandé des explications au président du Gouvernement. Dans des déclarations à la presse espagnole, Cortés a accusé l'État d'être " responsable indirectement du meurtre " de sa fille. Ce même jour, José Luis Rodríguez Zapatero a téléphoné à Juan Jose Cortés pour lui promettre qu'on arriverait " à faire toute la lumière ".
De l'indignation on passe au débat national sur les peines appliquées aux délinquants sexuels. La famille de Mari Luz a exigé la peine perpétuelle pour l'assassin de l'enfant et, bien que le Gouvernement se soit montré contre une mesure qui " se heurte à la Constitution ", n'a pas rejeté d'adopter d'autres mesures comme la création d'un registre de pédophiles qui permettrait de les contrôler."
Political responsibilities
After having buried the little Mari Luz, knowing the alleged murderer and seeing him arrive in Huelva, the Cortés family has had to face the worst of the ordeals: the death of Mari Luz could have been avoided. Juan Jose Cortés, the child's father, stated that he places the responsibility with the government and has demanded explanations from the presidentof the government. In statements to the Spanish press, Cortés accused the state of being, "indirectly responsible for the murder," of his daughter. That same day, José Luis Roderiguez Zapatero telephoned Juan Jose Cortés to promise him that everything would be done, "to shed light on it."
From the indignation we go to a national debate on the penalties given to sex offenders. Mari Luz's family has demanded a whole life sentence for the child's killer and, even though the government has shown itself to be against a measure which, "clashes with the constitution," has not rejected adopting other measures such as the creation of a register of paedophiles which would allow their control.