Monday, 28 April 2008
Fourniret Trial: Mananya Thumpong (Enfants Kidnappés 28/04/08)
Enfants Kidnappés 28/04/08
This fifth full week of the Fourniret trail starts with the examination of the case of Mananya Thumpong. The attempted abduction of Sandra, aged 14, will also be dealt with this week.
"28 avril 2008
Un mois d'audience, déjà, et quatre semaines et demie d'épreuves insoutenables* Il ne reste plus que deux dossiers à examiner en cour d'assises des Ardennes. La tentative d'enlèvement de Sandra, 14 ans, et l'assassinat de Mananya, 13 ans. Monique Olivier n'accompagnait pas son mari. A mi-parcours de ce procès historique, il convient de saluer la dignité des familles, qui toujours se contiennent en dépit des atrocités qu'elles doivent entendre. Elles continuent de faire bloc sur leurs bancs, où chaque jour s'assoient à leurs côtés des hommes et femmes arborant le badge « Aide aux victimes ». Un mois déjà et peu d'explications, finalement, puisque le principal accusé reste motus et bouche cousue, selon sa formule favorite."
A month of the hearing already and four and a half weeks of unbearable details. There are only two cases left for the Ardnnes Court of Assizes to examine. The attempted abduction of Sandra, aged 14, and the murder of Mananya, aged 13. Monique Olivier did not go along with her husband. Mid-way through this historic trial, we should salute the dignity of the families, which they maintain in spite of the atrocities which they have to hear about. They still sit together on their benches, where each day the men and women wearing the badge, "Victims Support," sit beside them. One month already and in the end, few explanations while the principal accused stays silent with lips sealed, according to his preferred formula.
Appréhenderait-on mieux les faits s'il parlait ? Pas forcément, tant ils demeureront à jamais incompréhensibles. De ce lundi à mercredi, la cour retrace les ultimes étapes, en solitaire, du parcours de Fourniret. Aujourd'hui, Sandra, âgée de 14 ans en 2000, va raconter comment l'Ardennais tenta de l'enlever sur un quai de gare à Gédinne, en Belgique. Ce 12 février, il lui avait proposé 10.000 francs pour qu'elle l'accompagne chez une boulangère en quête de main-d'œuvre. Face au refus de Sandra, il l'avait saisie par un bras, la tirant jusqu'à ce qu'elle parvienne à se sauver.
Would we understand the facts better if he were to speak? Not necessarily, so much of it will for ever be incomprehensible. From Monday to Wednesday, the court retraces the final stages of Fourniret's solo career. Today Sandra, aged 14 in 2000, is going to recount how the Ardennes man tried to abduct at a train station in Gédinne in Belgium. On that day, February 12th, he offered her 10,000 francs to accompany him to a boulangerie, looking for a workman. Faced with Sandra's refusal, he grabbed her by her arm, and pulled her along until she managed to save herself.
Ça été positif Mananya Thumpong, 13 ans, n'est pas parvenue à échapper à son ravisseur le 5 mai 2001. C'était un samedi, elle sortait de la médiathèque de Sedan. Sur son chemin, il y avait le fourgon C25 de Fourniret. La suite est révélée par Monique Olivier : « Quand il est rentré, il m'a dit être allé chasser à Sedan et que ça a été positif. Il a précisé tous les détails.
A son tour l'époux avoue, mais nie le viol. Mananya est morte étranglée. Le 1er mars 2002, alors que la maman conserve un espoir de la revoir vivante, Mananya est découverte en forêt de Nollevaux, non loin de la frontière franco-belge. Kanyarat Thumpong identifie sa fille grâce à sa bague et à sa montre. Elle apprendra que Michel Fourniret a piégé Mananya en l'approchant plusieurs fois et que, ce 5 mai, il lui a proposé de rencontrer son fils Sélim.
It was positive. Mananya Thumpong, aged 13, did not manage to escape from her attacker on May 5th 2001. It was a Saturday, she was leaving the Sedan library. On her route was Fourniret's C25 van. The following was revealed by Monique Olivier: "When he came home, he told me that he had gone hunting in Sedan and that it had been positive. He presented all the details." In his turn, the husband confesses, but denies the rape. Mananya died of strangulation. On March 1st 2002, while her mother retained the hope of seeing her alive, Mananya was found in the Nollevaux forest, not far from the Franco-Belgian border. Kanyarat Thumpong identified her daughter by her ring and her watch. She would learn that Michel Fourniret targeted Mananya, approaching her several times and that, on May 5th, he suggested that she meet his son, Sélim.
Fourniret tel que vous ne l'avez jamais vu*
Des yeux enfoncés, un regard animal, un teint jaunâtre, un physique quelconque et une attitude vaniteuse. Voici Michel Fourniret tel que vous ne l'avez jamais vu, croqué par deux dessinateurs présents au procès d'assises.
Ils n'ont pas la même vision que les juges, les jurés et même les chroniqueurs judiciaires. Eux scrutent le moindre détail physique, les mimiques, les postures, les gestes de l'accusé. Ils voient des choses que les autres ne voient pas. Ainsi, « Michel Fourniret a des yeux très enfoncés dans les orbites, tandis que Monique Olivier, elle, a les yeux très ronds », souligne Fel, alias Roland Fournel, 34 ans. « Lui a le teint jaunâtre, elle, gris. »
Fourniret as you have never seen him. Eyes sunken, an animal expression, jaundiced complexion, an unremarkable physique and an attitude of vanity. Here is Michel Fourniret as you have never seen him, sketched by two artists attending the trial at the assizes. They don't have the same viewpoint as the judges, the jurors and even the court reporters. They scrutinise the smallest physical detail, the facial expressions, the postures, the gestures of the accused. They see things which others don't see. Thus, "Michel Fourniret has eyes, which are sunken in their sockets, while Monique Olivier has has very wide eyes," Fel, alias Roland Fournel, stresses. "He has a jaundiced complexion, her, gray."
L'illustrateur français suit le procès de Charleville-Mézières, armé de feuilles à dessin, de crayons, de plumes, de feutres. Lui et ses confrères - ils sont entre quatre et cinq à chaque séance - se trouvent tout près du box des accusés. « Nous sommes à un mètre cinquante. Par les trous de la vitre pare-balles, je peux même sentir l'odeur de transpiration de Fourniret », constate Matthieu Gauthy, dessinateur belge de 26 ans.
The French illustrator is following the trial at Charleville-Mézières, armed with drawing paper, pencils, pens, markers. He and his colleagues - there are four or five at each sitting - are very close to the dock. "We are about a metre and a half away. Through the holes in the bullet-proof glass, I can even smell Fourniret's sweat." states Matthieu Gauthy, 26 year-old Belgian sketch artist.
Pour Gauthy, c'est sa première cour d'assises. Au tout début du procès, le 27 mars, sa main tremblait. « L'atmosphère était tendue, c'était impressionnant », avoue-t-il. Le jeune Hutois se dit frappé par le regard du tueur en série. « Ses yeux bleu clair sont glacials. Le premier jour, il nous fixait, agacé. On devinait qu'on le gênait. Il a un regard dur, animal, qui trahit sa cruauté et la souffrance qu'il a infligée à ses victimes. Bien sûr, je suis influencé par ce que j'ai entendu sur lui, mais on sent tout de même que ses yeux ont bu la mort.
For Gauthy, it is his first assizes court. At the start of the trial on March 27th, his hand was trembling. "The atmosphere was tense, it was impressive," he says. The young man said he was struck by the serial killer's gaze. "His clear blue eyes are glacial. On the first day, he stared at us, annoyed. It seemed that we were bothering him. He has a hard look, which betrays his cruelty and the suffering he inflicted on his victims. Of course I was influenced because I had heard about him, but all the same, it felt as though his eyes had drank death."
Plus expérimenté, avec 14 procès d'assises à son actif, Fel avoue avoir du mal à le dessiner. « Quand je croque quelqu'un, je m'imprègne d'abord, explique-t-il. Avec Fourniret, c'est très difficile : il est insaisissable. C'est un chasseur. Il ne se laisse pas attraper. Il sait comment se protéger des juges, de tout le monde, même des dessinateurs. »
More experienced with 14 assizes trials to his credit, Fel confesses to feeling sick about drawing him. "When I sketch someone, I get an impression first of all," he explains. "With Foruniret, it is very difficult: he is elusive. He is a hunter. He does not allow himself to be trapped. He knows how to protect himself from the judges, from everybody, even the artists."
Pour Fourniret, le procès lui appartient.
Gauthy et Fel soulignent tous les deux le paradoxe entre le physique de Fourniret et les horreurs qu'il a commises. « Petit de taille, les épaules étroites, il n'est pas du tout imposant, dit le premier. Son physique lui permet de passer inaperçu. Il a même un look plutôt rassurant. » « Il ressemble à un papy, renchérit le second. A première vue, il paraît sympa. » Mais son comportement le trahit. « La plupart du temps, il reste sans bouger, les bras croisés, les yeux fermés, comme s'il se formait un bouclier », constate Gauthy. « Son attitude révèle sa vanité et son arrogance, ajoute Roland Fournel. Il regarde tout le monde de haut, droit dans les yeux, même la maman en colère d'Elisabeth Brichet. Il semble mépriser la terre entière. »
For Fourniret, the trial belongs to him.
Gauthy and Fel both stress the paradox between Fourniret's physique and the horrors he has committed. Short of stature, narrow shoulders, he is not at all imposing, says the former. His physique allows him to pass unnoticed. He even looks rather reassuring. "He looks like a grandpa," adds the latter. "At first sight, he seems nice." But he is betrayed by the way he carries himself. "Most of the time, he sits motionless, arms crossed, eyes closed, as if he is making a shield for himself." states Gauthy. "His attitude reveals his vanity and his arrogance," adds Roland Fournel. "He looks down on everyone, his right in his eyes, even on the angry mother of Elisabeth Brichet. He seems to despise the whole world."
Quand on projette sur grand écran la vidéo et les photos des ossements de la petite Namuroise de 12 ans, découverts au château du Sautou, il regarde encore, « sans baisser la tête, avec un semblant d'intérêt, comme s'il s'agissait d'un documentaire animalier à la télé », raconte Gauthy. Les images morbides ne le dérangent pas, au contraire. En revanche, sa réaction est différente lors de la projection de ses interrogatoires par les inspecteurs de Dinant. Là, il détourne le regard, ferme les yeux. « C'est un technicien. Tout est calculé chez lui, affirme Fel. Pour lui, ce procès lui appartient. Il en est la vedette et veut en profiter, se montrant par moment cabotin, contrairement à Monique Olivier qui, la tête toujours baissée, les épaules rentrées et le regard hébété, joue la victime tout au long des débats. »
When the video and the photos of the remains of the little 12 year-old girl from Namur, which were found at the Chateau du Sautou, are projected onto the large screen, he watches, "without lowering his head, with a semblance of interest, as if it were a wild-life documentary on TV." Gauthy relates. The morbid images do not upset him, on the contrary. However, his reaction is different during the showing of his interrogations by the Dinant inspectors. There, he looks away, closes his eyes. "He is a technician. Everything is calculated with him," states Fel. "For him, the trial belongs to him. He is the star in it and wants to profit from it, showing himself as theatrical, in contrast to Monique Olivier, who, head always lowered, shoulders held back and with a dazed look, plays the victim throughout the proceedings."
Enfants Kidnappés 28/04/08: one year on, everything is normal in Praia da Luz.
Enfants Kidnappés 28/04/08
Nearly one year on since Madeleine McCann disappeared from apartment 5a in Praia da Luz, it seems that the small resort has returned to normal...or maybe not quite! Apartment 5a is unoccupied and, by the sound of it, well locked up, the windows firmly closed from prying eyes. I guess this may be for the purposes of the planned reconstruction of the events of May 3rd, 2007.
"Tout est normal à Praia da Luz Près d'un an après la disparition de Madeleine McCann, règne à Praia da Luz une évidente normalité dans les activités du village. L'attitude de réserve des habitants se mélange avec l'envie d'oublier le cas "Maddie". "Tout est normal, il n'y a pas de différence dans le nombre de touristes par rapport à l'année passée" déclare un employé de l'Ocean Club."
Everything is normal in Praia da Luz. Nearly a year after Madeleine McCann's disappearance, an apparent normality reigns in the activities of the village. The reserved attitude of the residents mixes with the wish to forget the , "Maddie," case. "Everything is normal. There is no difference in the number of tourists compared to last year," stated an Ocean Club employee.
"A 10h30 du matin il fait déjà 25 degrés au soleil. L'appartement du rez-de-chaussée d'où Madeleine a disparu contraste avec les autres. Les fenêtres sont totalement fermées sans laisser y pénétrer la lumière contrairement aux autres appartements du complexe. Cette indication ne trompe pas, personne n'occupe l'appartement 5a. Une des piscines de l'Ocean Club où les McCann et leurs amis avaient l'habitude de se baigner est, aujourd'hui, presque vide. Les estivants de l'Ocean Club se baignent dans une piscine plus en retrait et réservée... Nouvelles directives du club. Les deux court de tennis où le papa de Madeleine, Gerry, avait l'habitude de jouer sont vides également. A la réception du club on peu lire: "Veuillez montrer votre carte de membre". Une indication claire que le club est réservé à ces seules membres et, où les journalistes ne peuvent pas entrer."
At 10.30am it is almost 25 degrees in the sun. The ground-floor apartment from which Madeleine disappeared is different from the others. The windows are are totally shut, not letting in any light, in contrast to the other apartments in the complex. This is not deceptive, for there is no one occupying apartment 5a. One of the Ocean Club's swimming pools where the McCanns and their friends regularly went to bathe is, today, nearly empty. The Ocean Club's holiday-makers are using a more secluded and private swimming pool...The club's new guidelines. The two tennis courts, where Madeleine's father Gerry played regularly, are also empty. At the club's reception, can be read: "Please show your membership card." A clear sign that the club is private, for members only, where journalists cannot enter.
"Samedi 03 mai à 18h30 célébration oecuménique en l'honneur de Madeleine. A quelques mètres de là se trouve la maison "Liliana" de Robert Murat, premier suspect dans l'enquête. Ici aussi, on ne devine aucun mouvement dans la maison. Seul un véhicule gris métallisé garé à l'intérieur permet de dire que la maison est habitée. Près de l'Église Notre Dame de Lumière, fréquentée par les parents McCann après la disparition de Madeleine, on peu lire une invitation à la population: "Rejoignez nous, Samedi 03 mai à 18h30, en une célébration oecuménique pour Madeleine McCann disparue de Praia da Luz il y a exactement un an". Le message est inscrit en portugais et en anglais."
An ecumenical celebration in honour of Madeleine on Saturday May 3rd at 6.30pm. A few metres from there is, "Liliana," the home of Robert Murat, the first suspect in the investigation. Here too, there is no sign of movement in the house. The only sign that the house is inhabited is a silver gray vehicle parked inside. Near the Church of Our Lady of the Light, which the McCann parents visited after Madeleine's disappearance, an invitation to the public can be seen: "Join us on Saturday May 3rd at 6.30pm, for an ecumenical celebration for Madeleine McCann, who disappeared in Praia da Luz exactly a year ago." The message is written in Portuguese and English.
"Le secrétaire de l'office du tourisme nous rappel que le prêtre portugais a décidé de ne plus donner d'interview aux journalistes. Certaines connexions faîtes entre l'église et la disparition de Madeleine lui ont laissé un goût amer dans la bouche. Le secrétaire s'empresse d'ajouter: " Beaucoup de villageois sont encore choqués de la façon dont tout ceci s'est passé néanmoins l'affaire Maddie n'éloignera pas les touristes. Praia da Luz est maintenant connue du monde entier. Je prévois plus de touristes cet été que l'année passée. Une maison en bord de mer coûte maintenant un million d'euros". La plupart des gens ne souhaitent pas commenter l'affaire et tourner la page."
The secretary of the tourism office reminds us that the Portuguese priest has decided not to give any more interviews to journalists. Certain connections which have been made between the church and Madeleine's disappearance have left a bitter taste in his mouth. The secretary hastens to add: "Many villagers are still shocked by the way all this happened. Nevertheless, the Maddie case has not kept the tourists away. Praia da Luz is now known all over the world. I predict more tourists this summer than last year. A house near the sea now costs a million Euros." Most people have no wish to comment on the case and have turned the page.
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