Wednesday, 23 April 2008

Enfants Kidnappés: healing is virtually impossible for Joëlle Parfondry

Since being violently assaulted in 1995 by Michel Foruniret, Joëlle Parfondry has suffered from an extremely serious post-traumatic stress disorder. On Tuesday, the Ardennes Court of Assizes heard that she has also suffered from, "survivor's guilt," having survived Fourniret's attack, while others have been killed. My heart goes out to her as she faces the monster who has caused these years of pain and suffering, who sits there in the court, mute, too cowardly to open his mouth and give some kind of explanation for his vile actions.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

La chasse aux vierges

Guérison pratiquement impossible pour Joëlle Parfondry.*

Une psychiatre, qui a examiné Joëlle Parfondry en 2006 pour le compte de la justice française, a témoigné mardi de la profondeur du traumatisme de cette victime de Michel Fourniret aujourd'hui âgée de 37 ans et a relevé que sa guérison était pratiquement impossible. Agressée en 1995 dans son salon de toilettage pour chiens à Jambes, Joëlle Parfondry souffrait toujours en 2006 d'une "névrose post-traumatique gravissime" avec des réminiscences de la scène traumatique, ce qui est rare aussi longtemps après les faits, a dit le Dr Anne Breton devant la cour d'assises des Ardennes.

The hunt for virgins.

Healing is virtually impossible for Joëlle Parfondry.

A psychiatrist who examined Joëlle Parfondry in 2006 on behalf of the French police, gave evidence on Tuesday about the deep trauma of this victim of Michel Fourniret, now aged 37 and revealed that her healing was virtually impossible. Assaulted in 1995 in her dog-grooming salon, Joëlle Parfondry was still suffering in 2006 from an, "extremely serious post-traumatice stress disorder," with memories of the traumatic scene, which is rare so long after the events, Dr Anne Breton said before the Ardennes Court of Assizes.


Joëlle Parfondry a un sentiment confus de culpabilité et de honte. Quand elle a appris, en 2004, que son agresseur était Michel Fourniret et qu'il avait tué d'autres jeunes filles, elle a pris "à son compte la douleur des familles de ces victimes". "Elle a intériorisé la douleur des autres. Elle a un sentiment de culpabilité d'être encore en vie", a poursuivi la psychiatre. Elle a fait état de "troubles psychiatriques sévères et très inquiétants".

Joëlle Parfondry has confused feelings of guilt and shame. When she learned in 2004, that her attacker was Michel Fourniret and that he had killed other young girls, she took, "onto herself the suffering of the families and the victims." "She interiorised the suffering of others. She had feelings of guilt about still being alive," continued the psychiatrist. She reported, "severe and disturbing psychiatric problems."

Des extraits de ses auditions filmés ont été diffusés.

Une fois encore, les propos de Michel Fourniret ont glacé l'assistance . Pour la deuxième fois, des extraits de son audition en juillet 2004 par les enquêteurs belges, ont été diffusés à l'audience et Michel Fourniret s'y explique, se justifie, exprimant de manière, on ne peut plus banale, les choses les plus horribles, décrivant sa recherche obsessionnelle de ce symbole qu'est pour lui, la virginité, parce que sa première épouse ne l'était plus lorsqu'ils se sont mariés.

Extracts from the filmed interviews were shown.

Once again, the words of Michel Fourniret froze the audience. For the second time, extracts of his interview in July 2004 by Belgian investigators, were shown at the hearing and Michel Fourniret therein explains himself, justifies himself, expresses in a manner, which could not be more banal, the most horrible things, describing his obsessive search for that symbol, which for him is virginity, because his first wife was no longer that when they were married.


Douze minutes, même avec quelques secondes en plus, ne suffisent jamais dans un procès où l'accusé se tait. Aussi est-ce nappée du silence le plus total que la cour d'assises des Ardennes a visionné, mardi , l'édifiant extrait d'une audition filmée de Michel Fourniret, décidément plus disert sous l'œil d'une caméra que sous celui de ses juges. Tournée le 15 juillet 2004 dans les locaux de la police de Namur, la scène s'apparente à une dissection : celle faite par Michel Fourniret de sa «chasse aux vierges», quête éperdue d'un Graal fantasmé.

Twelve minutes, give or take a few seconds, is never sufficient in a trial where the accused remains silent. Also, there was this total blanket of silence in which the Ardennes Court of Assizes, on Tuesday, viewed the informative extract of a filmed interview with Michel Fourniret, who was decidedly more vocal under the eye of the camera than under that of his judges. Recorded on July 15th 2004, in the Namur police station, the scene is like an analysis: one made by Michel Fourniret of his, "hunt for virgins," a wild quest for a fantasy grail.

Sur cette bande-vidéo, l'enquêteur apparaît de dos, le suspect de face. Assis dans l'angle d'une pièce aux murs gris, l'Ardennais au pull bleu électrique se tourne les pouces. Et raconte. «Auparavant, je n'avais pas eu de problèmes. Je n'avais pas eu besoin d'agresser quelqu'un pour obtenir sa virginité. C'est après le mariage [avec Monique Olivier, NDLR] que ça a pris des proportions…»«Déçu» et «frustré» de n'avoir pu lui-même déflorer son épouse, Michel Fourniret aurait alors vécu «hanté…, hanté…, hanté…» par l'envie de «posséder un symbole». Pourtant, admet-il, «ce n'est pas si simple». Un peu perdu, le policier belge en convient et tend l'oreille de plus belle. «Il y a une certitude, reconnaît Michel Fourniret, c'est l'inanité de cette quête.»

On this video tape, the investigator is seen from behind, the suspect face-on. Seated in the corner of a grey-walled room, the Ardennes man in an electric blue sweater twiddles his thumbs. And relates, "Previously, I had never had any problems. I had no need to assault anyone to take her virginity. It was after the marriage [with Monique Olivier NDLR] that it attained those proportions...."Disappointed," and, "frustrated," of never having been able to deflower his wife, Michel Fourniret would then have lived, "haunted...haunted...haunted," by the desire to, "possess a symbol." However, he admits, "this is not so simple." A little lost, the Belgian police officer agrees and listens very carefully. "There is a certainty," Michel Fourniret acknowledges, "it is the futility of that quest."

Un corps à posséder

Aux yeux de l'intéressé, «la partie concrète, qui n'est faite que de chair, ne pourrait rien apporter de beau». Alors autant «forcer [sa] raison à dire que ce n'est que le corps, un corps à posséder». Autant «perforer cette membrane» afin de «réaliser la rencontre avec ce symbole». Habilement lancé sur la voie des aveux, l'enquêteur demande alors à Fourniret si celui-ci a déjà éprouvé le besoin d'immortaliser par la photo ou la vidéo ses passages à l'acte. Réponse négative. «C'est dans ma tête. […] C'est quelque chose de trop secret», confie-t-il, non sans avoir jeté l'opprobre sur «la perversité et la vulgarité des gens qui recourent à ce genre de moyens».

A body to possess.

In this one's eyes, "the solid body, which is made of nothing but flesh, could bring nothing of beauty," Then adding, "rationalising it is only the body, a body to possess." Adding, "to perforate that membrane," in order to, "experience meeting with that symbol." Well on the way to the confessions, the investgator then asks Fourniret if he had felt the need to immortalise in photos or on video, the scenes of the events. Negative response. "It is in my head. [...} It is something very secret," he confides, not without having heaped shame on, "the depravity and vulgarity of people who resort to such methods."


Pour lui, pas question de «voyeurisme» ; même «une pellicule ne serait pas digne d'emmagasiner ça». Aussi Michel Fourniret préfère-t-il compter sur sa «détermination», conscient de n'être pas du genre à «faire les choses à moitié». Reste que son funeste face-à-face avec la petite Élisabeth Brichet l'aurait, dit-il, «désarmé». «On ne peut pas vouloir une partie du corps de quelqu'un, et uniquement une partie. Il y a le visage, aussi.» Onze minutes ont passé. À l'image, Michel Fourniret se gratte le crâne, soupire, se mouche, pleure. Dans le box, son double vivant a, par moments, gardé la tête tournée vers l'écran. Un détail qui n'aura pas échappé aux parties civiles, mais que l'accusé réfute. «Mentalement, j'avais les yeux fermés», soutient-il. Puis, avec un calme et une lenteur défiant toute concurrence, Michel Fourniret coupe son micro. Et reprend sa place de mutique.

For him, no question of, "voyeurism." even, "a film would not be fit to store it." Also, Fourniret prefers to rely on his, "determination," aware of not being the kind of person to, "do things by half." But his disastrous face-to-face with the little Elisabeth Brichet would have, he said, "put him off." I cannot want only a part of the body of someone, and only a part. There is also the face." Eleven minutes have passed. On the image, Michel Fourniret scratches his head, sighs, blows his nose, cries. In the box, his living double, keeps his head turned to the screen momentarily. A detail which will not have escaped the civil parties, but which the accused refutes. "Mentally, my eyes are closed," he says. Then with a calm and a slowness, defying all disagreement, Michel Fourniret cuts his microphone. And he goes back into his mutism.

Le jour où Céline a disparu...*

(To be continued...........!!!!!!!)

Continued 24/04/08....

Le jour où Céline a disparu...*

Il assiste à toutes les audiences depuis le début du procès des époux Fourniret, le 27 mars dernier, en solidarité avec les autres familles touchées. Jean-Pierre Saison, le père d'une des victimes présumées de Michel Fourniret, confie à 20minutes.fr ses attentes sur ce procès douloureux. L'affaire de sa fille, Céline Saison, est examinée mercredi et jeudi.

On the day that Céline disappeared.

He has been present at every hearing since the start of the trial of the Fourniret couple on March 27th, in solidarity with the other affected families. Jean-Pierre Saison, father of one of Michel Fourniret's alleged victims, confided to 20 Minutes, his expectations of this painful trial. The case of his daughter, Céline, is being examined on Wednesday and Thursday.


Une interview de Sandrine Cochard sur 20minutes:

Pouvez-vous nous décrire le jour où votre fille Céline a disparu?

C'était le mardi 16 mai 2000. Céline avait passé son Bac blanc de philosophie dans l'après-midi, une épreuve qu'elle a dû terminer entre 17h30 et 18h. Je suis rentré à la maison vers cette heure-là et j'ai commencé à tondre la pelouse en l'attendant. Il faisait très chaud, l'air était lourd, orageux. Le temps a passé, 18h15, 18h30, 19h… sans nouvelles de Céline. Ce qui n'était pas dans ses habitudes. C'était quelqu'un de réservé, qui n'avait pas de copain attitré. Elle rentrait toujours à la maison sitôt les cours finis car elle aimait beaucoup rester en famille.

An interview with Sandrine Cochard on 20minutes:

Would you describe for us the day your daughter disappeared?

It was Tuesday May 16th 200. Céline had taken her Bac blanc in philosophy in the afternoon, an exam which finished between 5.30 and 6pm. I returned home at about that time and I started to mow the lawn in the meantime. It was very hot, the air was heavy, thundery. Time went on, 6.15, 6.30, 7pm....with no news of Céline. This was not like her. She was a reserved person who did not have attractive mates. She always came home as soon as classes finished because she very much liked to stay at home with the family.


C'est à ce moment que vous avez commencé à vous inquiéter?

Oui car son lycée était à 800 mètres de notre domicile. Nous sommes tout de suite aller voir là-bas, pour tenter de trouver des élèves qui pourraient nous aider. Mais le lycée était fermé et il n'y avait plus personne. Puis nous avons appelé ses copines de classe, des personnes qui avaient passé l'épreuve avec elle, afin de savoir vers quelle heure elle avait pu quitter la salle, mais personne ne l'avait vue sortir. Nous avons tourné dans la ville, nous nous sommes arrêtés au magasin où elle avait acheté des lentilles de contact de jour même… Sans succès. Un violent orage a éclaté vers 20h. Nous avons alors appelé les hôpitaux avant de nous tourner vers la police, vers 22h30, pour faire une déclaration de disparition. Malheureusement, Céline avait fêté ses 18 ans le mois précédent… Un agent nous a informé qu'il fallait attendre 48h pour bouger. Nous n'avons même pas pu déposer de main courante. J'estime qu'on devrait lancer une procédure de disparition inquiétante sans attendre ce délai, même pour un majeur. Durant cet intervalle, Céline a disparu sans laisser de traces.

Was that when you started to get worried?

Yes, because her school was 800 metres from our house. We went down there to look immediately, to try to find some pupils who could help us. But the school was closed and there was no one there. Then we called her class-mates, the people who had sat the exam with her, in order to know around what time she had left the class, but no one had seen her going out. We went round the town, we stopped at the shop where she had bought contact lenses on the same day...without success. A violent storm broke out towards 8pm. We then called the hospitals before going round to the police, at around 10.30pm, to report a disappearance. Unfortunately, Céline had reached 18 the previous month. An agent informed us that there would have to be a wait of 48 hours before taking action. We were not even able to register and incident. I consider that a worrying disappearance procedure should be launched without this delay, even for an adult. During this interval, Céline disappeared without a trace.

Que s'est-il passé les jours suivants?

Le lendemain, mercredi, nous avons été sonner chez nos voisins, afin de trouver un indice. Les recherches de police ont commencé le vendredi mais les chiens pisteurs n'ont pu retrouver son passage à cause de la pluie. Un juge s'est saisi de l'affaire quinze jours plus tard. Le 22 juillet suivant, trois jeunes qui allaient aux champignons ont découvert ses restes dans une forêt, côté belge. La police l'a identifiée grâce à sa montre, retrouvée près du corps, et des analyses ADN ont confirmé que c'était bien Céline.

What happened on the following days?

The next day, the Wednesday, we had been ringing our neighbours in order to find a clue. The police searches started on the Friday but the sniffer dogs could not find where she had gone because of the rain. A judge assessed the case a fortnight later. On July 22nd, three young people who went for mushrooms discovered her remains in a forest, on the Belgian side. The police identified her from her watch, found near the body, and DNA analyses confirmed that it was indeed Céline.


Quel impact a eu la disparition de Céline sur votre vie?

Deux ans plus tard, nous avons pris la décision de quitter la région. On ne pouvait plus vivre dans l'endroit où elle avait vécu, voir la porte de sa chambre toujours fermée, repasser par les endroits où elle était passée... Nous sommes partis dans le sud-ouest, à Tarbes. Un environnement qui nous permet de faire le vide facilement lorsque ça ne va pas, en sortant pour marcher dans la montagne par exemple. En revanche, changer de lieu ne nous a pas permis de tourner la page. Pour moi, le deuil est impossible.

What impact has Céline's disappearance had on your life?

Two years later we took the decision to leave the area. We couldn't live any longer in the place where she had died, seeing her bedroom door always shut, going past the places where she passed....We left for the south-west, to Tarbes. An environment which easily allowed us to create a vaccuum, while that does not work by going out walking in the mountain for example. However, the change of place has not allowed us to turn the page. For me, grief is impossible.


Votre famille a-t-elle résisté à ce drame?

Oui, ma femme et moi nous sommes rapprochés. Quant à notre fils, qui a fêté ses 22 ans lundi, il reste fragile et s'exprime peu. On fait tout pour le protéger mais il reste marqué par cette disparition qui est arrivée alors qu'il avait 14 ans. Nous avons été suivis pendant des mois par une psychologue afin de nous préparer à ce procès, notamment sur la notion de plaisir pris à tuer que pourrait évoquer Michel Fourniret... Mais je ne pense pas qu'il s'exprime.

Has your family stood up to this tragedy?

Yes, my wife and I are closer. As for our son, who celebrated his 22nd birthday on Monday, he is still fragile and says very little. We do everything to protect him but he remains affected by this disappearance which happened when he was 14. We have been seen during these months by a psychologist in order to prepare for this trial, notably for the idea of the pleasure taken in killing which Michel Fourniret could have presented.....but I don't think he will speak.

Ce procès est-il un soulagement pour vous?

Oui, car savoir rompt l'attente qui nous rongeait depuis quatre ans. Ce procès est surtout un passage obligé. Je n'attends pas de remords de Michel Fourniret, qui joue un rôle depuis le début du procès, ni de Monique Olivier. Ce procès est très spécifique car nous avons à faire à un couple d'inculpés face à dix familles unies dans la douleur. Nous formons une seule famille de victimes, c'est pourquoi nous assistons à l'examen de toutes les affaires. Je salue le président Gilles Latapie qui a bien compris qu'il fallait ménager les familles car ce procès est une épreuve très lourde, il y a beaucoup d'émotions et de retenue. C'est insupportable, même pour la cour.

Une association a été créée en souvenir de Céline Saison et Manyana, les deux dernières victimes présumées de Michel Fourniret:

Is this trial a relief for you?

Yes, to know an end to the waiting which has been eating into us for four years. This trial is above all something we have to do. I am not expecting remorse from Michel Fourniret, who is playing a role since the start of the trial, neither from Monique Olivier. This trial is very specifically because we have something to do with an accused couple faced with ten families united in their suffering. We form a single family of victims, this is why we are attending the examination of all the cases. I salute the president Gilles Latapie, who has understood the need to spare the families because this trial is a very difficult test, there is a lot of emotion and restraint. It is unbearable even for the court.

An association has been created in memory of Céline Saison and Mananya, the last two alleged victims of Michel Fourniret.


Association «Céline et Mananya», B.P. 80053, 08001 Charleville-Mézières cedex.