Friday, 25 April 2008

Enfants Kidnappés 23/04/08: Céline's father confronts Fourniret


Céline Saison's father confronted Michel Fourniret in the Court of Assizes in the Ardennes town of Charleville-Mézières, where Fourniret's trial is in its third week.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Le père d'une victime impose à Michel Fourniret de le regarder dans les yeux*

La cour d'assises des Ardennes, qui examine depuis mercredi l'assassinat de Céline Saison, a assisté à un face-à-face intense entre le père de la victime et Michel Fourniret, qui a reconnu avoir tué la lycéenne de 18 ans en 2000, mais nie l'avoir violée. Comme lors de l'examen des précédents meurtres, le président de la cour, Gilles Latapie, a invité en début d'audience les parents de Céline, enlevée le 16 mai 2000 à Charleville-Mézières, à venir à la barre évoquer le souvenir de leur fille. Jean-Pierre Saison, accompagné par son épouse Maryline, s'est alors adressé au tueur en série présumé, jugé pour sept meurtres aggravés. "C'est la troisième fois qu'on se rencontre, deux fois vous avez fui, une fois en Belgique, une fois en France, lors des reconstitutions. Cette troisième fois est la bonne", lui a-t-il lancé, debout face au box des accusés. "Je veux simplement vous regarder, vous verrez peut-être à travers mes yeux le regard de Céline", a-t-il poursuivi avant de fixer en silence pendant quelques secondes Michel Fourniret. Ce dernier a fermé les yeux, avant de soutenir le regard de M. Saison. "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe", a ajouté le père.

A victim's father forces Michel Fourniret to look him in the eye.

The Ardennes court of assizes, which since Wednesday has been examining the murder of Céline Saison, saw an intense confrontation between the victim's father and Michel Fourniret, who admitted having killed the 18 year-old schoolgirl in 2000, but denied having raped her. As during the examination of the other murders, Gilles Latapie, president of the court, before the hearing, invited the parents of Céline, who was abducted in May 16th 2000, in Charleville-Mézières, to come to the bar to talk about their daughter. Jean-Pierre Saison, accompanied by his wife Maryline, then addressed the alleged serial killer, on trial for seven aggravated murders. "This is the third time we have met, twice you fled, once in Belgium, once in France during the reconstruction. This third time is right," he said, standing in front of the accused's box. "I simply want to look at you, you will perhaps see Céline's gaze through my eyes," he continued before staring in silence for a few seconds, at Michel Fourniret. The latter closed his eyes, before sustaining M. Saison's look. "I have so much hatred that if life allows me, I will spit on your grave," the father added.


Dans une salle annexe où près de 200 personnes -dont de nombreux habitants de Charleville- assistaient aux débats retransmis sur grand écran, le public a applaudi spontanément cette dernière remarque. Céline Saison, "timide et réservée" selon ses proches, avait disparu après avoir passé une épreuve de bac blanc à Charleville. Son corps avait été retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois en Belgique, près de la frontière. Devant la cour, Michel Fourniret a simplement reconnu l'enlèvement et l'assassinat de la lycéenne, mais il a contesté le viol. Lors de ses aveux en Belgique en 2004, il avait pourtant avoué l'avoir violée. "C'est la première fois qu'il conteste le viol de Céline Saison. C'est une fois de plus de la provocation", a estimé hors audience Me Hervé Dupuis, l'avocat de la famille.

In an annexe room, where nearly 200 people - many of them residents of Charleville-Mézières - were watching the debates transmitted to a large screen, the public spontaneously applauded this last remark. Céline Saison, "shy and reserved," according to her family, had disappeared after sitting a bac blanc exam in Charleville. Her body had been found on July 22nd 2000, in a wood in Belgium, near the border. Before the court, Michel Fourniret simply admitted the abduction and murder of the schoolgirl, but contested the rape. During his confessions in Belgium in 2004, however, he had confessed to having raped her. "This is the first time he has contested the rape of Céline Saison. It is one more time of provocation," Me Hervé Dupuis, lawyer for the family, suggested to the hearing.

A la barre, le commandant Daniel Bourgard de la police judiciaire (SRPJ) de Reims a rappelé les déclarations de l'accusé lors de ses aveux. Fourniret racontait avoir abordé la lycéenne au prétexte de la recherche d'une adresse. Il disait l'avoir obligée à se déshabiller sur un chemin isolé et à lui demander poliment de lui faire l'amour. Il expliquait l'avoir violée puis étranglée avec une ficelle, et concluait: "Son bras se lève une dernière fois, son visage boursouflé." En début d'audience, Jean-Pierre Saison s'est également adressé à Monique Olivier, 59 ans, épouse et complice présumée de Fourniret, qui n'est pas poursuivie dans cette affaire. "Quand on prend le cartable d'une jeune fille, dans lequel il y a des photos et qu'on prend un malin plaisir à regarder celle qui a été sacrifiée, pour moi vous êtes un peu coupable", a-t-il lancé à l'accusée.

At the bar, Daniel Bourgard, commander of the judicial police (SRPJ) of Reims, recalled the statements of the accused during his confessions. Fourniret recounted having approached the schoolgirl on the pretext of looking for an address. He said he had forced her to undress on an isolated road and asked her politely to make love to him. He explained having raped then strangled her with some string, and concluded: "She raised her arm a last time, her face swollen." Before the hearing, Jean-Pierre Saison also addressed Monique Olivier, aged 59, wife and alleged accomplice of Fourniret, who is not being charged in this case. "When you take a young girl's case, in which there are photos and you take a perverse pleasure in looking at that which has been sacrificed, for me you have some guilt," he said to the accused.

En 2004, elle avait déclaré que son mari lui avait montré sa victime sur des photographies trouvées dans le sac de la lycéenne. L'ancienne garde-malade a été à nouveau interpellée sur son absence de réaction. "Dans votre cas, y a-t-il une servitude volontaire?", lui a demandé une avocate des parties civiles, en reprenant le sujet de philosophie sur lequel avait planché la lycéenne avant son enlèvement. Monique Olivier n'a pas voulu répondre. Jeudi la cour poursuit l'examen du dossier Céline Saison.

In 2004, she had stated that her husband had shown her his victim in the photographs found in the schoolgirl's bag. The former nurse was again questioned about her lack of response. "In your case, was it a voluntary servitude?" a lwayer for the civil parties asked her, taking up the subject of philosophy, on which the schoolgirl had worked before her abduction. Monique Olivier did not want to respond. On Thursday the court continues the examination of the Céline Saison case.


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