Wednesday 2 April 2008

Fourniret: the ordeal of the first victim

"02 avril 2008

Colère de Fourniret*

Brisant le silence qu'il s'était jusqu'ici imposé Michel Fourniret est sorti pour la première fois de ses gonds, dévoilant l'espace de quelques instants son vrai visage. Un piège artisanal, destiné à tuer un conducteur de voiture, a été présenté devant la cour. Michel Fourniret a rejoint pour la première fois Monique Olivier pour désigner la cible de ce piège. L'avocat général, Francis Nachbar s'en est étonné. "Arrêtez de mentir! Ressortez les PV si vous les avez! ", a tempêté Michel Fourniret. "Vous parlez", a ironisé M. Nachbar, entraînant un tonitruant "Je ne parle pas, je gueule" de l'accusé. L'avocat général lui a signalé qu'il avait alors le visage qu'il avait dû montrer à ses victimes. "Je n'ai jamais caché que j'étais un monstre, moi", a tonné une dernière fois Michel Fourniret. Ce sont quasiment les seules paroles que Michel Fourniret a consenti à prononcer malgré les nombreux efforts du président qui a voulu entendre sa position sur l'enlèvement de Marie. "Considérez que, dans tous les cas où vous m'interrogez, je réponds par le plus accablant pour moi", a simplement dit l'accusé.

Fourniret's rage.

Breaking the silence, which until now he had imposed on himself, Fourniret blew his top for the first time, revealing for a few moments, his true face. A hand-made trap, designed to kill a motorist, was introduced to the court. Michel fourniret worked with Monique Olivier for the first time in selecting a target for this trap. The Attorney General, Francis Nachbar is astonished at it. "Stop lying! Bring out the PV (parking tickets?) if you have them," raged Michel Fourniret. "You are talking," joked M. Nachbar, resulting in a thundering, "I am not talking, I am shouting," from the accused. The Attorney General then pointed out to him that he had then had the face which he must have shown to his victims, "I have never concealed that I am a monster," Michel Fourniret thundered one last time. These were virtually the only words which Michel Fourniret consented to say, in spite of the numerous efforts of the president, who wanted to his position on Marie's abduction. "Consider that, in every case when you question me, I answer in the most damning way for myself," the accused says simply.

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Au cinquième jour du procès, la cour d'assises des Ardennes examine le calvaire vécu par la première victime des Fourniret : Isabelle Laville, 17 ans, enlevée, violée et tuée près d'Auxerre en 1987*.

Campé sur les positions qu'il a prises dès le début du procès, Michel Fourniret a refusé de répondre aux questions du président. "Vous répondre signifierait que je conçois ma présence ici comme quelqu'un qui accepte de répondre à moitié, ce qui n'est pas le cas", a déclaré l'accusé qui refuse de parler depuis le début de l'audience, car il n'a pas obtenu le huis clos. "Je ne demande pas mieux que ma tête tombe en public sur le billot, c'est souhaitable. Mais mes paroles n'iront pas en public", a poursuivi Michel Fourniret"

On the fifth day of the trial, the Ardennes Court of Assizes examines the ordeal suffered by Fourniret's first victim: Isabelle Laville, aged 17, abducted, raped, and killed near Auxerre in 1987.

Standing firmly on the positions which he had taken before the start of the trial, Michel Fourniret refused to respond to the president's questions. "To answer you would mean that I accept my presence here as someone who agrees to meet half-way, which is not the case," declared the accused, who refuses to speak since the start of the hearing, because he has not achieved the proceedings to be held in camera. "I do not ask better than that my head falls on the block in public, it is desirable. But my words will not be in public," continued Michel Fourniret.


"Les timides regrets de Monique Olivier

Pour la première fois également, Monique Olivier a émis de timides regrets. Au quatrième jour du procès, la prévenue était sous le feu des questions sur les multiples échanges de courrier dans lesquels, dès 1987, alors qu'il était incarcéré en région parisienne pour des agressions sexuelles, Michel Fourniret lui exposait déjà son obsession des jeunes vierges. Un fantasme avec lequel elle allait accepter de composer."

Monique Olivier's tentative regrets.

Also for the first time, Monique Olivier gave out tentative regrets. On the fourth day of the trial, the accused was under fire from questions about the lengthy exchange of letters in which, before 1987, while he was in prison in the Paris region for sexual assaults, Michel Fourniret had already exposed to her his obsession with young virgins. A fantasy with which she was going to accept to help.


"Tandis que témoignent à la barre les policiers belges ayant analysé toutes ces lettres saisies chez le couple, Me Gérard Chemla, un avocat des parties civiles, s'étonne de l'attitude passive que décrivent certaines expressions employées par Monique Olivier. "Quand vous écrivez +je suis enchaînée à mon fauve+, ça veut dire quoi Madame", interroge l'avocat. "J'étais tellement seule à l'époque", répète-t-elle. "Je me raccrochais à quelqu'un". "Et le mot fauve?", enchaîne un autre avocat, Me Didier Seban, "pourquoi pas +mon canard+ ou +mon rossignol+?". C'était "un nom comme un autre", selon elle. Ne livrant rien sur la vie sexuelle de son mari, ni sur la sienne, Monique Olivier affirme avoir déjà "tout dit" sur leurs crimes lors de ses aveux en 2004-2005. "

While giving evidence at the bar, the Belgian police officers having analysed all the letters seized at the couple's house, Me Gérard Chemla, a lawyer for the civil groups, is surprised at the passive attitude which describes certain expressons employed by Monique Olivier, "When you write + I am enslaved to my fawn +, that measn what Madame," the lawyer asked. "I was so alone at that time," she repeated. "I was splitting up with someone." "And the word fawn, enslaved?" Another lawyer, Me Didier Seban, "why not + my duck + my nightingale + ?" It was, "one name or another," according to her. Revealing nothing about the sexual life of her husband, or of her own, Monique Olivier states that she has already, "said everything," about their crimes during her confessions in 2004-2005.

"Elle explique aussi avoir avoué pour éviter que son mari ne revienne au domicile familial, alors qu'il allait être libéré et, d'une voix à peine audible, sans regard vers les familles des victimes, elle concède pour la première fois des regrets. "Avec le recul je regrette tout ce qui a été fait, c'est vraiment affreux".

She explains also having confessed to avoid her husband returning to the family home, when he was going to be free and, in a barely audible voice, without looking at the victims' families, she concedes regrets for the first time. "With hindsight I regrette everything that was done, it is truly awful."

"Selon des déclarations consignées dans le dossier d'instruction, le 11 décembre 1987, Monique Olivier a persuadé la collégienne de 17 ans de monter à bord de la camionnette du couple. Plus loin, Fourniret attendait sur le bord de la route, feignant une panne d'essence. Il est monté à son tour. La jeune fille a ensuite été violée puis étranglée par Fourniret, selon les déclarations qu'il a faites au cours de l'instruction. Le corps de la jeune fille n'a été retrouvé qu'en 2006, au fond d'un puits, sur les indications de l'accusé."

According to the statements contained in the indictment, on December 11th 1987, Monique Olivier persuaded the 17 year-old school girl to get into the couple's van. Further along, Fourniret was waiting at the edge of the road, pretending lack of fuel. He got in too. The young girl was raped and then strangled by Fourniret, according to the statements which he made during his questioning. The young girl's body was not found until 2006, at the bottom of a well, on the instructions of the accused.

"La “chasse” aux jeunes vierges

Pour l'avocat de la famille Laville, ce premier crime est clairement "l'acte rituel du pacte satanique" conclu entre les époux, au terme duquel Monique Olivier aurait accepté de l'aider à "chasser" des filles vierges en échange de son engagement à tuer un ex-mari. Isabelle Laville aurait été soigneusement choisie "pour sa ressemblance, pour reconstituer la défloration de Monique Olivier", avait expliqué hier la policière belge Catherine Beauret.

A l'audience, le père de la victime s'en est pris aux magistrats du parquet d'Auxerre qui avaient classé le dossier au bout d'une semaine d'enquête. "Ma fille, ce n'était pas un chien égaré sur la route. Peut-être que si ce chien avait appartenu à la bourgeoisie d'Auxerre, on aurait fait des recherches. Mais pour ma fille, on a classé sans suite (...) Depuis ce jour-là, j'ai un sentiment de haine envers cette justice-là," a martelé Jean-Pierre Laville."

The, "hunt," for young virgins.

For the Laville family's lawyer, this first crime is clearly, "the ritual act of a satanic cult," between the spouses, in the terms of which, Monique Olivier would agree to help in the, "hunt," for virgin girls in exchange for his undertaking to kill her ex-husband. Isabelle Laville would be carefully chosen, "for her resemblance, to reconstruct the deflowering of Monique Olivier," the Belgian police officer Catherine Beauret had explained yesterday.

At the hearing, the victim's father had this to say to Auxerre's public prosecutor, "My daughter was not a stray dog on the road. Perhaps if this dog had belonged to the Auxerre middle-class, there would have been searches carried out. But for my daughter, it was filed without follow-up (.....) Since that day I have felt hatred towards that police officer,"insisted Jean-Pierre Laville.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

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