Wednesday 28 May 2008

As Fourniret goes to prison for the rest of his life, I honour Céline, Elisabeth, Estelle, Fabienne, Isabelle, Jeanne-Marie, Joanna, Mananya, Natacha

The Fourniret verdict is in:
Fourniret: 30 years before being considered for parole. (The most severe sentence allowed in French law.)
Olivier: 28 years before being considered for parole.

Sky News

BBC News

Today, as the Fourniret trial ends, I ask you to remember these nine beautiful young women, whose lives were tragically cut short. My thoughts and prayers are with the families of these young people. May they come to know some degree of closure and peace in their lives.




Enfants Kidnappés 27/05/08 - Fourniret wants to stay in the spotlight.

(The families of the victims.)


The Fourniret trial enters its final phase, with the summing up by the defence and the jury expected to retire to reach a verdict on Wednesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Les familles des victimes*

Les familles des sept jeunes filles que Michel Fourniret a reconnu avoir tuées entre 1987 et 2001, ont formé un groupe uni et solidaire pendant les deux mois de procès devant les assises des Ardennes pour demander la vérité et surmonter les moments éprouvants du procès. "Pendant ces huit semaines terribles, vous avez fait preuve d'une force mentale exceptionnelle", a déclaré aux familles l'avocat général Francis Nachbar, en préambule de son réquisitoire, en leur souhaitant de trouver "l'apaisement" après ce "moment terrifiant".

The victims' families.

The families of the seven young girls whom Michel Fourniret admitted having killed between 1987 and 2001, formed a united and supportive group during the two months of the trial before the Ardennes Assizes to seek the truth and to cope with the difficult moments of the trial. "During these eight terrible weeks, you have shown exceptional mental strength," the Attorney General, Francis Nachbar, said to the families in the introduction to his arraignment, wishing for them to find, "calmness," after this, "terrifying time."


Soutenues par des psychologues et des responsables d'association d'aide aux victimes, elles ont toujours fait bloc pour supporter l'éprouvante lecture de l'acte d'accusation ou regarder Fourniret détailler froidement une mise à mort dans des aveux filmés en 2004 et diffusés à l'audience. Dès l'ouverture du procès le 27 mars, des membres des familles avaient expliqué devant des journalistes avoir passé symboliquement un "pacte de solidarité" en réponse au "pacte criminel" conclu par Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier.

Supported by psychologists and representatives of the Victims' aid association, they have always formed a bloc to support the difficult reading of the indictment or to watch Fourniret coldly detailing a killing in his confessions, filmed in 2004 and screened at the hearing. From the opening of the trial on March 27th, the family members had explained to the journalists that they had symbolically agreed a, "pact of solidarity," in response to the, "criminal pact," signed by Michel Fourniret and his wife Monique Olivier.

Comme un rituel au début de l'examen de chaque dossier, les parents sont venus, à l'invitation du président de la cour Gilles Latapie, évoquer à la barre le souvenir des victimes. Inhabituelle lors d'un procès d'assises, cette démarche a donné lieu à des moments de forte émotion, marqués par d'intenses face-à-face avec les deux accusés. "Vous êtes une mère, mais vous n'êtes pas une maman!", a ainsi crié à l'adresse de Monique Olivier la mère d'Isabelle Laville, tuée en 1987.

Like a ritual, at the start of the consideration of each case, the parents came, at the invitation of the president of the court, Gilles Latapie, to bring to the witness box, memories of the victims. Unusual for an assizes trial, this approach resulted in moments of strong emotion, marked by intense face-to-face with the two accused. "You are a mother, but you are not a mum!" was shouted at Monique Olivier by the mother of Isabelle Laville, killed in 1987.

De son côté, le père de Céline Saison, assassinée en 2000, a imposé à l'accusé de le regarder dans les yeux, lui assénant: "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe". "Merci de vous être tu, merci de ne pas avoir ajouté, à la cruauté de vos actes, la cruauté de vos paroles", l'a aussi remercié ironiquement Brice Longhini, le beau-père de Mananya Thumpong, tuée en 2001, dans une allusion au "Sans huis clos, bouche cousue" formulé par Fourniret.

On his part, the father of Céline Saison, killed in 2000, forced the accused to look him in the eyes, hurling at him, "I have such hatred that if life permits, I will spit on your grave." "Thank you for being you, thank you for not having added to the cruelty of your actions the cruelty of your words," Brice Longhini, step-father of Mananya Thumpong, killed in 2001, also ironically thanked him, alluding to, "Without huis clos, mouth sealed," formulated by Fourniret.

Les parents d'Isabelle et de Fabienne, tuée en 1988, ont refusé de recevoir de l'accusé des explications écrites sur les derniers instants de leurs filles. La famille de Natacha Danais, retrouvée morte en 1990, a opposé une fin de non-recevoir aux deux heures de huis clos demandées par Fourniret, après la mise en évidence d'un possible viol post-mortem sur l'adolescente. C'est aussi "à l'unanimité" qu'elles ont décidé de déserter momentanément les bancs des parties civiles le 17 mai pour protester contre la volte-face de l'accusé, qui venait de revenir sur sa parole de s'exprimer sur les faits.

Au premier jour des plaidoiries des parties civiles, les membres des familles se sont tous présentés une rose blanche à la main en hommage aux jeunes filles disparues.

The parents of Isabelle and Fabienne, killed in 1988, refused to receive from the accused written explanations about their daughters' last moments. The family of Natacha Danais, found dead in 1990, rejected pleas by Fourniret for a two hour session in camera, after the disclosure of a possible post-mortem rape on the teenager. It was also, "unanimous," when they decided to momentarily leave the benches for the civil parties on May 17th to protest against the about-face of the accused, who had just gone back on his promise to explain the facts.

On the first day of the oral arguments for the civil parties, the family members all carried a white rose in honour of the missing young girls.


Fourniret veut garder la vedette jusqu'à la fin.*

Michel Fourniret a voulu garder la vedette jusqu'au dernier jour de son procès qui devait vraisemblablement se conclure mercredi par une condamnation à la prison à vie, dont son avocat a déjà indiqué qu'il ne ferait pas appel. Mardi, la cour d'assises des Ardennes, qui juge les époux Fourniret depuis le 27 mars pour une série de sept meurtres aggravés de jeunes filles, s'est retirée pour délibérer peu après 15H00, à la suite d'un nouveau coup d'éclat du principal accusé.

Fourniret wants to keep the spotlight right to the end.

Michel Fourniret has wanted to keep the spotlight until the last day of his trial, which will most likely conclude on Wednesday with a sentence of life imprisonment, on which his lawyer has already indicated, he will not appeal. On Tuesday, the Ardennes court of assizes, which has been trying the Fourniret couple since March 27th for a series of seven aggravated murders of young girls, retired to deliberate, a little after 3pm, following a new outburst by the principal accused.


Invité à s'exprimer en dernier, Michel Fourniret, 66 ans, s'est emparé d'un texte préparé à l'avance, rédigé pour partie en alexandrins, et dans une lecture d'une quinzaine de minutes a distribué ses bons et mauvais points aux acteurs du procès. Après avoir salué "plusieurs voix" sur les bancs des parties civiles, d'où parfois, selon lui, "a jailli l'étincelle", Michel Fourniret a enchaîné à l'adresse de l'avocat général Francis Nachbar: "il n'en fut pas de même, c'est sans surprise hélas, de la part d'un roquet". Il s'est en pris plusieurs fois au "petit Francis" - qui l'avait traité de "petit Fourniret" -, avant de réserver ses dernières piques à son épouse Monique Olivier, 59 ans, "une pauvre bonne femme incapable de nuire à quiconque individuellement"

Invited to speak last, Michel Fourniret, aged 66, grasped a pre-prepared text, composed partly in Alexandrine verse, and in a fifteen minute reading, he handed out his good and bad points to the actors in the trial. After having saluted, "several voices," on the civil parties' benches, from where, according to him, sometimes, "sparks flew," Michel Fourniret went on to address the Attorney General Francis Nachbar: "he has not been up to it, not surprising alas, for a yappy little dog." Several times he attacked, "little Francis" - who had treated him as, "little Fourniret" - before reserving his final cutting remarks for his wife Monique Olivier, aged 59, "a poor old woman, incapable of personally harming anyone."

Francis Nachbar avait requis jeudi les peines les plus lourdes du code pénal contre le couple, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité assortie de mesures de sûreté différenciées pour l'un et l'autre en fonction de la date des crimes reprochés. Il les avait qualifiés de "fêlés" et de "criminels inhumains", des termes sur lesquels il a tenu à s'expliquer publiquement mardi après la clôture des débats, dans une démarche peu commune. "C'est le dossier qui est nauséabond (...), pas les mots utilisés", a-t-il justifié devant des dizaines de journalistes.

On Thursday Francis Nachbar had requested the penal code's heaviest sentences against the couple, namely life sentence with different minimum terms for each, as a ratio of the crimes committed. He had described them as, "bonkers," and as, "inhuman criminals," terms on which he committed himself to speak publicly on Tuesday after the closing debates, in an unusual approach, "It is the case that is nauseating (....), not the words used," he justifed himself before dozens of journalists.

La cour, qui devrait rendre son verdict mercredi après-midi, s'est exceptionnellement retirée pour délibérer, non au tribunal, mais dans une caserne de CRS à Charleville-Mézières, afin de répondre à un total de 75 questions. Dans la dernière plaidoirie, Me Pierre Blocquaux, avocat de Michel Fourniret, s'exprimant au nom d'une défense réduite au silence par l'accusé depuis le début du procès, a annoncé que son client ne ferait pas appel de la condamnation à venir et a pris le contre-pied de M. Nachbar en appelant à le juger comme un homme. Fourniret "appartient à notre humanité, hélas, quel que soit le caractère horrible des actes qu'il a pu commettre", a affirmé l'avocat, après avoir confié "l'épreuve" vécue lors de "ces deux mois épouvantables (...) au fond de l'horreur". Me Blocquaux a comparé la vie de l'accusé à "un champ de ruines" avec, outre les jeunes femmes ou adolescentes tuées, de multiples victimes "collatérales", telles une des filles de Fourniret qui s'est suicidée en 2006 "parce qu'elle ne supportait plus le poids de toutes ces affaires".

The court, which may deliver its verdict on Wednesday afternoon, unusually reitred to deliberate, not in the courthouse, but in the CRS barracks in Charleville-Mézières, in order to respond to a total of 75 questions. In the final oral arguments, Me Pierre Blocquaux, Michel Fourniret's lawyer, speaking on behalf of a defence reduced to silence by the accused since the start of the trial, announced that his client would not appeal the sentence to come and took the opposite stance to M. Nachbar in calling for him to be judged as a man. Fourniret, "belongs to the human race, alas, whatever the horrible character of the acts he may have committed," stated the lawyer, after having shared the, "test," lived through, "these two awful months (...) in the depths of the horror." Me Blocquaux compared the life of the accused to, "a field of ruins," with, as well as young girls and teenagers killed, many, "colateral," victims, such as one of Fourniret's daughters who committed suicide in 2006, "because she could no longer bear the weight of all these cases."

Il a de nouveau évoqué les "occasions manquées" d'arrêter un homme déjà condamné par le passé pour des agressions sexuelles, citant entre autres le classement sans suite par le parquet d'Auxerre de la plainte du père de la première victime, Isabelle Laville, tuée fin 1987 dans l'Yonne. Au total Fourniret doit répondre de sept meurtres de jeunes filles précédés de viol ou tentative, commis en France et en Belgique entre 1987 et 2001. Monique Olivier est accusée d'être co-auteure d'un des meurtres et complice de trois autres.

"Je regrette tout ce que j'ai fait. C'est tout", a simplement déclaré cette dernière mardi.

He (Fourniret's lawyer) again referred to the, "missed opportunities," to stop a man, already sentenced in the past for sexual assaults, citing amongst others the Auxerre prosecutor's classifying as non-action, the report from the father of the first victim, Isabelle Laville, killed at the end of 1987 in Yonne. In total Fourniret must answer for seven murders of young girls preceeded by rape or attempted rape, committed in France and Belgium between 1987 and 2001. Monique Olivier is accused of being co-perpetrator of one murder and complicity in three others.

"I regret everything that I have done. That is all," the latter stated simply on Tuesday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

27/05/08