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Thursday, 29 May 2008

Fourniret and Olivier given life sentences, but the law is not finished with them.


Fourniret and Olivier are facing further murder charges according to Enfants Kidnappés.

29 mai 2008


Condamnés à perpétuité, Fourniret et Olivier n'en n'ont pas fini avec la justice. Après un procès-fleuve de deux mois qui s'est soldé mercredi par une double condamnation à la prison à vie, se profilent déjà pour les époux Fourniret d'autres rendez-vous avec la justice, au moins dans deux dossiers de meurtres où ils sont mis en cause en France. Michel Fourniret a été condamné mercredi par la cour d'assises des Ardennes à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la peine maximale du code pénal, et son épouse et complice Monique Olivier à la perpétuité assortie d'une période de 28 ans de sûreté.

Given life sentences, Fourniret and Olivier are not finished with the law. After a lengthy trial of two months, which resulted on Wednesday in a double life sentence, other appointments with the law are already looming for the Fourniret spouses, at least in two cases of murder in which they are under investigation in France. On Wednesday Michel Fourniret was sentenced by the Ardennes court of assizes to a whole life sentence, the maximum sentence under the penal code, and his wife and accomplice Monique Olivier to a life sentence with a minimum of 28 years.

Le couple devrait encore comparaître aux assises pour les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, lui notamment pour assassinat, elle pour complicité. La condamnation de Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier ne met pas un terme à "notre quête de justice", ont indiqué mercredi les parents de la Britannique Joanna Parrish, pour le meurtre duquel Fourniret a été inculpé mais pas encore jugé. Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans, avait été violée et tuée en 1990 près d'Auxerre, dans le centre de la France.

The couple will still have to appear at the assizes for the murders of Joanna Parrish and Marie-Angèle Domèce, him notably for murder, her for complicity. The sentencing of Michel Fourniret and his wife Monique Olivier does not put an end to, "our quest for justice," was indicated on Wednesday by the parents of the British woman Joanna Parrish, for the murder of whom Michel Fourniret has been accused but not yet tried. Joanna Parrish, a British woman aged 20, had been raped and killed in 1990 near Auxerre, in the middle of France.

Michel Fourniret a été inculpé en mars pour cet assassinat, ainsi que celui de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Ces deux affaires n'ont pas encore été jugées. Monique Olivier a accusé en février 2005 son mari d'avoir tué les deux jeunes femmes, ce que Michel Fourniret a toujours nié. Mais les parents de Joanna espèrent avoir la confirmation que l'homme condamné en France est bien l'assassin de leur fille.

Michel Fourniret was accused of that murder in March, as well as that of Marie-Angèle Domèce, a disabled woman aged 19, who disappeared on July 18th 1988 and whose body has never been found. These two cases have not yet been tried. In February 2005, Monique Olivier accused her husband of having killed the two young women, which Michel Fourniret has always denied. But Joanna's parents hope to have confirmation that the man sentenced in France is indeed their daughter's killer.

Une confrontation entre Michel Fourniret et Monique Olivier aura lieu "entre le 20 et le 30 juin" au tribunal de Charleville-Mézières, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Joanna Parrish, a annoncé mercredi l'avocat de la famille. Ce meurtre est l'un des onze imputés à Fourniret par son épouse, mais il ne compte pas parmi les sept qui viennent d'être jugés dans un procès de deux mois achevé mercredi à Charleville.

A confrontation between Michel Fourniret and Monique Olivier will take place, "between the 20th and the 30th of June," at the Charleville-Mézières court, in the context of the enquiry into the murder of Joanna Parrish, the family's lawyer announced on Wednesday. This murder is one of the eleven imputed to Fourniret by his wife, but it does not count among the seven which have just been judged in the two-month trial concluded Wednesday in Charleville.

Après deux mois de débats et 24 heures de délibérations, la cour a suivi les réquisitions de l'avocat général pour Fourniret, 66 ans, reconnu coupable de sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, et de trois agressions d'autres jeunes filles ayant réussi à lui échapper. Il écope de la peine la plus lourde de l'arsenal juridique, déjà appliqué au moins trois fois depuis 2006 dans des affaires de meurtres ou tentatives de meurtre d'enfants accompagnés de viols.

After two months of debates and 24 hours of deliberation, the court has followed the requisitions of the Attorney General for Fourniret, aged 66, found guilty of seven aggravated murder of young women and teenagers between 1987 and 2001, and three assaults on other young girls who succeeded in escaping from him. He copped for the heaviest penalty in the legal arsenal, already applied at least three times since 2006 in cases of murder or attempted murder of children accompanied by rape.

Monique Olivier, 59 ans, qui était poursuivie comme coauteure d'un des sept meurtres, a été reconnue coupable de complicité dans ce crime, comme dans trois autres meurtres et le viol en réunion d'Isabelle Laville, tuée en 1987 dans l'Yonne. Elle échappe à la période de sûreté de 30 ans, mais ne pourra déposer de demande d'aménagement de peine ou de libération conditionnelle avant 28 ans. Son avocat Richard Delgenés, qui souhaitait qu'elle n'écope pas de la peine maximale applicable et qu'elle soit blanchie de l'accusation de meurtre de Jeanne-Marie Desramault en 1989, s'est réjoui d'avoir été "entendu sur ces deux points" par les trois magistrats et les neuf jurés. Il a précisé qu'il discuterait avec Monique Olivier jeudi ou vendredi d'un éventuel appel, hypothèse que Fourniret a d'ores et déjà écartée par la voix d'un avocat mardi. Les condamnés ont dix jours pour se décider.

Monique Olivier, aged 59, who was prosecuted as co-perpetrator in one of the seven murders, was found guilty of complicity in that crime, as in three other murders and being involved in the rape of Isabelle Laville, killed in 1987 in Yonne. She escaped a prison term of 30 years, but will not be able to apply for parole before 28 years. Her lawyer Richard Delgenés, who wanted her not to cop for the maximum applicable penalty and to be cleared of the charge of Jeanne-Marie Desramault's murder in 1989, was delighted at having been, "heard on these two points." by the three magistrates and the nine jurors. He stated that he would discuss a possible appeal with Monique Olivier on Thursday or Friday, an idea which Fourniret had already ruled out via his lawyer on Tuesday. The condemned have ten days to decide.

A l'énoncé du verdict, Fourniret, les cheveux et la barbe fraîchement coupés, est resté figé, les yeux fermés. Olivier, également debout dans le box, n'a eu aucune réaction non plus, demeurant les bras ballants. Face à eux, les proches des victimes, serrés sur les bancs des parties civiles, ont contenu leur émotion, certains s'échangeant des accolades, d'autres essuyant une larme. Me Gérard Chemla, un avocat emblématique des parties civiles, a salué "une décision saine" de la cour d'assises. "Cela montre que la justice reste mesurée mais aussi particulièrement sévère car les faits sont particulièrement abominables", a-t-il dit devant la presse. "C'est une décision intelligente", a renchéri le père d'une victime, la mère d'une autre avouant "respirer" enfin après avoir craint que Monique Olivier "ait beaucoup moins".

At the announcement of the verdict, Fourniret, his hair and his beard freshly cut, remained still, his eyes closed. Olivier, also standing in the box, showed no reaction either, arms dangling at her side. Facing them, the victims' relatives, lined up on the benches for the civil parties, contained their emotion, some exchanging congratulations, others wiping a tear. Me Gérard Chemla, a legendary lawyer for the civil parties, welcomed, "a sound decision," of the court of assizes. "That shows that justice remains measured but also particularly severe because the facts are particularly abominable." he said before the press. "It is an intelligent decision," added the father of one victim, the mother of another , confessing to finally, "breathing," after having feared that Monique Olivier, "had a lot less."

La perpétuité incompressible a pu s'appliquer à Fourniret en raison du viol et de l'assassinat de Mananya Thumpong, 13 ans, tuée dans les Ardennes en 2001, après le durcissement en 1994 des modalités d'obtention d'un aménagement de peine après trente ans d'incarcération. Les époux ont déjà effectué respectivement cinq et quatre ans de détention provisoire, lui depuis son arrestation en juin 2003 après un enlèvement manqué en Belgique, elle depuis l'année suivante quand elle est passée aux aveux devant les enquêteurs belges après quelque 120 interrogatoires. Pendant le procès ouvert le 27 mars, le couple n'a que très peu dévoilé sa dynamique criminelle entretenue pendant seize ans. Hormis lors de quatre audiences faites essentiellement de digressions, Fourniret est resté fidèle à son voeu de silence faute de procès à huis clos. Monique Olivier n'a cessé de minimiser son implication et prononcé des regrets du bout des lèvres.

Whole life without parole could be applied to Fourniret for reason of the rape and murder of Mananya Thumpong, aged 13, killed in the Ardennes in 2001, after the tightening of the rules for applying for parole after thirty years incarceration. The spouses have already served respectively five and four years on remand, him since his arrest in June 2003 after the failed abduction in Belgium, her since the following year when she made her confessions before the Belgian investigators after some 120 interrogations. During the trial, which opened on March 27th, the couple revealed only very little of their criminal dynamic, maintained for sixteen years. Except during four hearings done essentially in digressions, Fourniret remained true to his vow of silence without the trial being held in camera. Monique Olivier did not stop minimising her involvement and pronouncing her regret through pouted lips.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

29/05/08

Tuesday, 27 May 2008

Enfants Kidnappés 26/05/08 - Fourniret trial: oral arguments for the defence and verdict expected this week.

(Francis Nachbar)


Enfants Kidnappés reports that the defence for Michel Fourniret and Monique Oliver will sum up this week and a verdict can be expected on Wednesday or Thursday.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Place aux plaidoiries de la défense.*

Après le sévère réquisitoire de l'avocat général, les avocats de la défense s'expriment aujourd'hui et demain. Ils devraient notamment tenter de minimiser la culpabilité de Monique Olivier, qui se présente comme une femme soumise par la peur à l'emprise de son mari.

"Un couple assassin", un "diable à deux faces", "d'une cruauté et d'une inhumanité que jamais notre pays n'avait imaginé connaître". La semaine dernière, l'avocat général a prononcé un réquisitoire très dur. Dans lequel il accable tant Michel Fourniret que Monique Olivier, qui lui a "délivré son permis de tuer". Me Nachbar réclame ainsi la prison à perpétuité tant pour l'un que pour l'autre.

Hearing the oral arguments for the defence.

After the severe arraignment of the Attorney General, the lawyers for the defence speak today and tomorrow, they must notably try to minimise the guilt of Monique Olivier, who presents as a woman made submissive by fear to the control of her husband.

"A killer couple, " a , "devil with two faces," "of a cruelty and inhumanity that our country never imagined to know." Last week, the Attorney General presented a very hard arraignment, in which he overwhelmed Michel Fourniret as much as Monique Olivier, who had, "given him premission to kill." Me Nachbar thus called for a whole life sentence for both of them.

Un portrait que les avocats de Monique Olivier vont tenter aujourd'hui de redessiner. Non, vont-ils dire, l'accusée n'est pas une criminelle, mais une autre victime de son mari, qui l'a terrorisée et soumise à son mode de vie assassin. Les avocats de Monique Olivier vont notamment s'appuyer sur les déclarations de Fourniret, qui minimise le rôle de sa femme. Et qui la dédouane de l'accusation la plus grave, celle d'avoir participé au meurtre de Jeanne-Marie Desramault, en 1989. Monique Olivier nie ainsi avoir étouffé la jeune fille en la bâillonnant, parce que Fourniret peinait à l'étrangler.

A portrait which Monique Olivier's lawyers today are going to attempt to redraw. No, they are going to say, the accused is not a criminal, but another victim of her husband, who terrorised her and subjected her to his killer way of life. Monique Olivier's lawyers are going to notably rely on Fourniret's statements, which minimise his wife's role and which clear her of the most serious charge, that of having participated in the murder of Jeanne-Marie Desramault, in 1989. Monique Olivier thus denies having suffocated the young girl by gagging her, because Fourniret was having trouble strangling her.

Rappel du 22mai:

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise par l'accusation contre Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier. Le couple est jugé depuis deux mois pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001. L'avocat général a demandé que la peine de Michel Fourniret s'effectue sans aucune possibilité d'aménagement. Il a requis une peine de sûreté incompressible de trente ans à l'encontre de son épouse. La défense doit plaider la semaine prochaine et le verdict de la cour d'assises des Ardennes est attendu mercredi ou jeudi. Les deux accusés ont reconnu les faits à l'audience.

Fourniret, 66 ans, encourt une peine de perpétuité « incompressible » en raison du dernier des sept homicides aggravés dont il est accusé, un assassinat précédé de viol sur mineur de moins de 15 ans en l'occurrence celui de Mananya Thumpong, 13 ans, tuée en 2001 dans les Ardennes. Cette période de sûreté de trente ans a également été requise contre Monique Olivier, 59 ans l'autre tête de ce « diable à deux faces » ; elle est accusée d'un meurtre et de complicité dans plusieurs autres crimes, tous antérieurs à 1994.

Reminder about May 22nd.

A whole life sentence was requested by the prosecution for Michel Fourniret and his wife Monique Olivier. The couple have been on trial for two months for seven murders of young girls between 1987 and 2001. The Attorney General requested that Michel Fourniret's sentence is carried out with no possibility of adjustment. he requested a custodial sentence of thirty years without parole for his wife. The defence must plead next week and the verdict of the Ardennes court of Assizes is expected on Wednesday or Thursday. The two accused have admitted the facts at the hearing. Fourniret, aged 66, faces a whole life sentence, "non-adjustable," for reason of the last of the seven aggravated murders of which he is accused, murder preceded by rape of a minor under 15 years of age, in this instance that of Mananya Thumpong, aged 13, killed in 2001 in the Ardennes. This sentence of thirty years was also requested for Monique Olivier, aged 59, the other head of this, "devil with two faces." ; she is accused of one murder and of complicity in several other crimes, all before 1994.


Permis de tuer

En début de semaine, la « complémentarité criminelle » des époux a été soulignée par des experts témoignant à la barre, un psychologue estimant qu'Olivier avait « délivré son permis de tuer » à son mari. Pendant les premières plaidoiries de la défense aujourd'hui, les avocats de Monique Olivier devraient rebondir sur des propos tenus à l'audience par Fourniret, qui a clairement dédouané son épouse de toute participation dans le meurtre de Jeanne-Marie Desramault en 1989. Alors qu'elle-même a nié lors du procès, Olivier est considéré par l'accusation comme coauteure du meurtre. Pendant que son mari peinait à étrangler la jeune étudiante qui se débattait, elle l'aurait étouffée en la baillonnant. Mardi, les avocats de Fourniret, jusque-là réduits au silence par son souhait de se défendre lui-même, devraient revenir sur le cas Thumpong qui fait encourir à leur client la peine incompressible. À l'audience le 29 avril, l'accusé a reconnu l'enlèvement et le meurtre mais a nié la circonstance aggravante du viol.

Le verdict est attendu mercredi après des délibérations dans une caserne de CRS à Charleville.

Permission to kill. At the start of the week, the, "criminal complementarity," of the couple was stressed by the expert witnesses at the bar, a psychologist suggesting that Olivier had, "given her permission to kill," to her husband. Today, during the first oral arguments of the defence, Monique Olivier's lawyers will have to pick up again on Fourniret's words to the hearing, which apparently clear his wife of all aprticipation in the murder of Jeanne-Marie Desramault in 1989. While she herself has denied during the trial, Olivier is considered by the prosecution as co-perpetrator of the murder. While her husband was having trouble strangling the young student who was struggling, she would have suffocated her by gagging her. On Tuesday, Fourniret's lawyers, hitherto reduced to slience by his wish to defend himself, must go back to the Thumpong case, which incurs the sentence without parole for their client. At the hearing on April 29th, the accused admitted the abduction and murder but denied the aggravating circumstances of rape.

The verdict is expected on Wednesday after deliberation in the CRS barracks in Charleville.

Friday, 23 May 2008

Fourniret and Olivier facing life in prison.


The Times Online reports on the summing up of the prosecution in the Fourniret/Olivier trial in Charleville-Mézières in the French Ardennes.

Times Online 23/05/08

French state prosecutor Francis Nachbar, called for Michel Fourniret to be given a whole life sentence, meaning that he would never be released from prison. Nachbar said he felt physically sick after investigating the case and having to go through the details of the horrendous crimes.

"A serial killer and his wife formed the cruellest criminals France has known as they tracked down virgins in a “terrifying, nauseous and abject” frenzy of murders, a court has been told.
Michel Fourniret, 65, and Monique Olivier, 59, were “monsters” who had plumbed the depths of evil to capture, rape and kill their victims, a French state prosecutor said as he called for them to be jailed for life."

"“I just can't bear these horrors any more,” he said. “You make me want to vomit!”

Monique Olivier has repeated throughout the trial, in which she is charged with complicity in several murders and direct involvement in others, that she was totally under her husband's control and terrified of him. Yet she never took advantage of any of her husband's absences to rush to the police. She could have taken her son and asked for protection. Surely, Fourniret would have been arrested immediately and placed in custody if Monique Olivier had gone to the police? Francis Nachbar, as well as some of the lawyers for the victims' families, has not believed Olivier's pleas about being dominated by Fourniret.

" The prosecutor went on to dismiss Ms Olivier's claims that she was under her husband's spell and played a secondary role in the killings. “You were the one who created the conditions for the murderous frenzy, in order to satisfy your most primitive fantasies,” Mr Nachbar said. He described her as “criminal muse” who had inspired her husband to ever more horrific killings."

Nachbar has called for Olivier to be sentenced to 30 years before being considered for parole. He described Fourniret as, "anecrophilious monsterwhose brain was consumed by vanity and the belief that he was all-powerful," alluding to the evidence that Fourniret had raped one of his victims post-mortem. The defence will sum up next week and the jury will retire to reach a verdict on the seven murders of young women and teenagers, attempted abductions and rapes, for which Fourniret is on trial with his wife as accomplice and co-perpetrator in at least two of the murders. Fourniret was finally caught by the police when one of his victims managed to escape from his van, was picked up by a passing motorist and managed to get the van's registration number.

Monday, 19 May 2008

Fourniret: the court concludes the consideration of the personality of the accused.

(Photo: Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family)

Fourniret trial: On Monday the Ardennes court of assizes will conclude the consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, once again, retreats into silence.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

La cour achève l'examen de personnalité des accusés.

Michel Fourniret, replongé dans son mutisme, n'aura tenu que quatre jours sa promesse de s'expliquer sur les faits, un temps qu'il a utilisé pour ergoter sur des détails au lieu d'éclairer la cour d'assises des Ardennes sur les sept meurtres dont il est accusé. La cour doit entendre ce lundi les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi. Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.

The court concludes its consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, retreating into silence, only maintained for four days his promise to explain himself on the facts, time which he used for quibbling about the details instead of clarifying them for the Ardennes court of Assizes on the seven murders for which he is accused. This Monday, the court should hear the final experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be devoted to oral arguments of the civil parties before the indictment on Thursday. In another surprising move on Friday, the alleged serial killer went back on his commitment to participate in the debates, which he had given on May 7th before two of his children giving evidence at the bar. The accused, thus, retreated into his silence, just like the first seven weeks of the trial when he refused to speak without, "huis clos."

Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions. Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits. "Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue.

Before his retraction, the court was able to hear him speak about three murders: those of Isabelle Laville in Yonne in 1987, Fabienne Leroy in Marne in 1988 and Jeanne-Marie Desramault in 1989 in the Ardennes. If he admitted being in, "another state," while he was strangling Isabelle and having gone for Fabienne in a manner which was, "not premeditated," Michel Fourniret had more often swept the court along with his digressions. he nit-picked at length on the details, recounting minutely the routes taken and even the make and colour of the cars used to commit his offences. "Get a move on!", exclaimed the president of the court of assizes, Gilles Latapie, when the accused was losing himself in a long monologue.

"Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle. "Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.

"He is changing the emphasis (of the question), that is perversion par excellence," said Jean-Luc Ployé, one of the many experts who came to explain the mechanisms of Fourniret's, "omnipotence," qualified by, "perverted narcissism," the ultimate in the criiminal hierarchy. "He wants to dominate others totally, his wives, his victims, the police. It is well seen that he wanted to lead things," stated Dr Bernard Dufossez, who stressed with other psychiatrists the, "incurable," state of the accused, "completely walled in in his issues," of domination. "There are no more victims facing him. There are families (.....) They are still here and their suffering continues," for his side was said by Jean-Pierre Saison, father of a victim, who had left the hearing for an hour on Friday with the other families to, "symbolically," protest against the attitude of the accused.

Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault. Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban. "Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre". Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.

Contrary to the hopes expressed by the lawyers after Fourniret's promise to explain, the four days of the hearing were no more able to clarify the degree of complicity of his wife and to reveal the criminal dynamic of the couple. "The two accused remain on two parallel routes above all in order not to pass each other," said Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family. If Michel Fourniret got carried away on Wednesday against the, "flagrant lies," of his wife and accused her of being one day astonished at the, "ease," with which they could, "pick up," a young girl, he firmly exonerated her of the murder of Jeanne-Marie Desramault, the only one for which she is co-accused. "The pact was not completely lifted. From a criminal pact, they moved on to a pact of non-aggression," commented Me Seban. "For 16 years, there were necessarily things that satisfied him, which allowed him to feed his fantasies," said Dr Ployé, while another expert judged Monique Olivier, "curable," the accused not having, according to him, "her own active perversion." On Monday the court will hear the last experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be dedicated to the oral arguments of the civil parties, before the indictment on Thursday.

Sunday, 18 May 2008

Enfants Kidnappés: Fourniret can neither be cured nor rehabilitated.


In the witness box on Thursday, presenting an expert psychiatric opinion on Michel Fourniret, Bernard Dufossez stated that Michel Fourniret was neither curable nor able to be rehabilitated in the current state of our knowledge. Michel Fourniret has confessed to seven aggravated murders and Thursday 15th May saw the opening of the twenty-sixth day of the trial.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html


Monique Olivier "dépendante" face au "braconnier" Fourniret.* Le tueur en série présumé Michel Fourniret s'est présenté en braconnier chassant de manière aléatoire et a renforcé ses accusations contre son épouse et co-accusée Monique Olivier, dont le profil psychologique, dressé jeudi, a révélé une personnalité dépendante. "J'étais à l'image du braconnier qui s'en va en ne sachant pas s'il va ramener à un faisan, un garenne ou rien du tout", a déclaré l'accusé à la 26e audience de son procès pour sept meurtres devant la cour d'assises des Ardennes. Profitant de son voeu de sortir du silence, la cour a souhaité revenir sur l'examen des sept crimes. Le tueur en série a nié avoir préparé ses agressions et s'est vivement défendu avoir ciblé en particulier Marie-Asuncion et Sandra Noirot, deux victimes qui avaient réussi à lui échapper. Isabelle Laville, 17 ans, première victime du couple en 1987, a été ciblée de "manière fortuite" selon Michel Fourniret, à la faveur "de courses dans un supermarché".

Monique Olivier "dependent" faced with Fourniret the "poacher." The alleged serial killer Michel Fourniret presented himself as a poacher, hunting in a chancy way and reinforced his accusations against his wife and co-accused Monique Olivier, whose psychological profile, presented on Thursday, revealed a dependent personality.

"I was the image of a poacher, going out not knowing whether he was going to bring back a pheasant, a warren or nothing at all," stated the accused on the 26th day of his trial for seven murders before the Ardennes court of assizes. Making the most of his vow to come out of his silence, the court wished to go back to the examination of the seven crimes. The serial killer denied having planned his assaults and keenly defended having targeted in particular Marie-Asuncion and Sandra Noirot, two victims who had succeeded in escaping from him. Isabelle Laville, aged 17, the couple's first victim in 1987, was targeted in a, "fortuitous manner," according to Michel Fourniret, like, "shopping in a supermarket."

Enlevée à la sortie de son lycée près d'Auxerre, elle avait été droguée, violée et tuée puis son corps avait été jeté dans un puits. Dans cette affaire, Michel Fourniret a reconnu une forme de préméditation, étant à la recherche d'une jeune fille à déflorer. Il a assuré avoir laissé les "détails" à charge de Monique Olivier, notamment le choix du médicament destiné à endormir Isabelle Laville. "Isabelle a été l'instrument du destin placé sur la route de ma préméditation", a-t-il dit, précisant que Monique Olivier était présente au moment de la tentative de viol. "Dès qu'il s'est agi d'en savoir plus sur la virginité de cette jeune fille, j'ai procédé de manière digitale et Monique Olivier était présente", a-t-il déclaré.

Abducted as she left her school near Auxerre, she had been drugged, raped and killed, then her body was thrown into a well. In this case, Michel Fourniret admitted a kind of premeditation, having been hunting for a young girl to deflower. He assured that he had left the, "details," to Monique Olivier, notably the choice of medication to put Isabelle Laville to sleep. "Isabelle was the instrument of fate placed on the path of my premeditation," he said, making clear that Monique Olivier was present at the time of the attempted rape. "As soon as it was about finding out more about the virginity of that young girl, I proceeded with my fingers and Monique Olivier was present," he declared.

Monique Olivier au crible* Les époux ont étalé leurs divergences sur le degré d'implication de Monique Olivier dans le viol et le meurtre de Fabienne Leroy en 1988, Michel Fourniret soutenant que sa conjointe avait assisté aux faits. "Je n'ai pas assisté au viol !", s'est défendue Monique Olivier. Michel Fourniret s'est montré agacé par son épouse. "Monique Olivier écoute son imagination, elle ment et le sait très bien", a-t-il répondu. "J'ai envie qu'elle respire un bon coup et qu'elle se dise : merde, j'ai envie d'être franche et de me sentir légère", a-t-il poursuivi. Mercredi, il l'avait traitée de "connasse" à l'audience. La personnalité de Monique Olivier a été passée au crible dans l'après-midi, avec le passage à la barre de trois psychiatres et psychologues l'ayant examinée. Décrite par l'un des experts comme une personne "dépendante" de Michel Fourniret, "quelqu'un qui n'a pas cherché à s'imposer", avec une tendance à la "victimisation", Monique Olivier a été néanmoins jugée "capable de contrôler ses actes".

Monique Olivier examined closely. The spouses have set out their differences over the degree to which Monique Olivier is implicated in the rape and murder of Fabienne Leroy in 1988, Michel Fourniret arguing that his wife had helped with the deeds. "I did not help with the rape!", Monique Olivier said in her own defence. Michel Fourniret showed his annoyance with his wife. "Monique Olivier listens to her imagination. She is lying and she knows it very well," he responded. "I want her to take a deep breath and say to herself: shit, I want to be free and to feel light," he continued. On Wednesday, he had called her, "stupid bitch," at the hearing. Monique Olivier's personality was examined closely in the afternoon, when three psychiatrists and psychologists who had examined her, came to the bar. Described by one of the experts as someone who was, "dependent," on Michel Fourniret, "someone who did not seek to impose herself," with a tendency to, "victimisation," Monique Olivier was nevertheless judged to be, "capable of controlling her actions."

Elle a fourni l'illustration de sa passivité lors d'un face-à-face avec Me Lombard, avocat des parties civiles, qui, l'enjoignant d'en "finir avec les trous de mémoire et les plaisanteries", lui a demandé ce qu'elle avait fait pour sauver la jeune Elisabeth Brichet, 12 ans, assassinée par son époux avec sa complicité. "Rien, je n'aurais rien pu faire", a-t-elle dit, mains tremblantes posées sur le micro et voix chevrotante. "Vous avez fait reculer les limites de la veulerie !", a alors tonné Me Lombard. Les experts ont aussi souligné son insensibilité envers les victimes - aucune trace de dépression n'a été relevée - et sa capacité à supporter les crimes de son époux sans éprouver de "stress post-traumatique" ni "regret spontané", dénotant une certaine force de caractère.

She provided an illustration of her passivity when, face to face with Me Lombard, lawyer for the civil parties, who, enjoining her to, "have done with the memory lapses and jokes," asked her what she had done to save the young Elisabeth Brichet, aged 12, who was killed by her husband with her complicity. "Nothing. I could have done nothing," she said, trembling hands placed on the microphone, voice quavering. "You have pushed the limits of spinelessness," Me Lombard then thundered. The experts also stressed her insensitivity towards the victims - no trace of depression was revealed - and her capacity to support her husband's crimes without experiencing, "post-traumatic stress," nor, "spontaneous regret," denoting some strength of character.

"J'ai un coeur et si le docteur vivait avec moi pendant un certain temps il verrait qu'il se trompe", a rétorqué Monique Olivier à un médecin-psychiatre, précisant qu'elle pleurait dans sa cellule, car elle ne voulait pas le faire "devant les victimes". "Et si j'avais une personnalité forte, j'aurais fait comme toutes les femmes de Michel Fourniret, je l'aurais quitté", a-t-elle ajouté. Vendredi, d'autres psychologues et psychiatres viendront témoigner et les débats porteront vraisemblablement sur un point controversé : le quotient intellectuel de Monique Olivier, estimé par les experts belges à 95 - c'est-à-dire dans la moyenne - et par un expert français à 131 - hautement supérieur.

"I have a heart and if the doctor were to live with me for any length of time, he would see that he is mistaken," retorted Monique Olivier to a psychiatrist, making clear that she cried in her cell, because she did not want to do it, "in front of the victims." "And if I had a strong personality, I would have done the same as all Michel Fourniret's women, I would have left him," she added. On Friday, other psychologists and psychiatrists will give evidence and the debates will be likely to cover a point of controversy: Monique Olivier's IQ, estimated by the Belgian experts as 95 - that means average - and by a French expert as 131 - highly superior.

Fourniret n'est pas réadaptable, selon un expert.* Michel Fourniret "n'est ni curable ni réadaptable dans l'état actuel de nos connaissances", a déclaré jeudi à la barre de la cour d'assises des Ardennes un expert psychiatre qui a examiné l'accusé pendant l'enquête. "Entendre Michel Fourniret expliquer ses crimes, c'est assez insupportable même quand on est un professionnel", a déclaré Bernard Dufossez, assurant que Michel Fourniret ne possédait pas la "simple humanité ordinaire". Le décrivant comme un homme manquant "totalement d'humilité, "vaniteux", l'expert a assuré que Michel Fourniret aimait "intellectualiser pour masquer ses pulsions sadiques et perverses" avant d'ajouter que l'accusé "était content d'être l'objet d'une étude". A une question de la défense, l'expert a assuré ne pas savoir comment l'on devenait Michel Fourniret. "Monique Olivier a supporté l'insupportable. Pour cela, il faut avoir une structure perverse", a-t-il dit de l'épouse de l'accusé qui comparait à ses cotés. Le couple est jugé pour une série de sept meurtres et plusieurs tentatives d'enlèvement.

Fourniret cannot be rehabilitated, according to an expert. Michel Fourniret, "is neither curable nor can he be rehabilitated in the current state of our knowledge," a psychiatrist who had examined the accused during the investigation, stated at the bar on Thursday. "To hear Michel Fourniret explain his crimes, is quite unbearable even when you are a professional," Bernard Dufossez stated, assuring that Michel Fourniret did not possess, "simple everyday humanity." Describing him as a man lacking, "totally in humility," "vain," the expert assured that Michel Fourniret liked, "to intellectualise to mask his sadistic and perverted compulsions," before adding that the accused, "was happy to be the subject of a study." To a question from the defence, the expert assured that he did not know how someone became Michel Fourniret. "Monique Oliver supported the insupportable. For that, it was necessary to have a perverted make-up," he said of the wife of the accused who appears with him. The couple are being tried for a series of seven murders and several attempted abductions.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Wednesday, 14 May 2008

Enfants Kidnappés 14/05/08: Fourniret speaks but says nothing.

Last week, following the witness statements of his daughter and the daughter of a former employer, Michel Fourniret had promised that he would begin to speak in court and explain the facts for the victims' families. The hearing resumed on Wednesday.





















14 mai 2008


Le parquet de Dinant dément l'ouverture d'une enquête sur Fourniret. Le parquet de Dinant a tenu à démentir, mercredi, l'information selon laquelle il aurait ouvert une enquête préliminaire concernant d'éventuels liens entre Fourniret et le décès d'un couple de personnes âgées d'Honnay (Beauraing) en 2000. Pour le procureur du Roi de Dinant, Bernard Appart, rien dans le papyrus, remis par le tueur en série le premier jour de son procès au président de la cour d'assises de Charleville-Mézières, ne permet d'effectuer un lien avec la mort de ces personnes âgées comme semble l'indiquer le journal Le Soir de ce mercredi. "Juste Michel Fourniret parle-t-il explicitement, dans ce papyrus que nous ont transmis les autorités judiciaires françaises, d'une tentative d'homicide sur la personne d'un professionnel de la santé", précise Bernard Appart. "Volet sur lequel Michel Fourniret pourrait être entendu par les enquêteurs dinantais. Le cas échéant, ce serait à la fin de son procès en cours". Pour rappel, les enquêteurs dinantais sont toujours saisis du volet "disparition des jeunes filles au pair". Volet sur lequel divers devoirs d'enquête ont déjà été menés sans pouvoir pour l'instant incriminer à Michel Fourniret le moindre des agissements que lui prêtait Monique Olivier.

Dinant's prosecutor denies the opening of an investigation on Fourniret. On Wednesday, Dinant's prosecutor stood to deny the information according to which he had opened a preliminary investigation concerning the current links between Fourniret and a couple of older people in Honnay (Beuraing) in 2000. For Dinant's prosecutor, Bernard Appart, nothing in the paper, submitted by the alleged serial killer on the first day of his trial to the president of the Charleville-Mézières court of assizes, made any link with the death of these older people as the journal Le Soir seems to indicate this Wednesday. "Certainly, Fourniret speaks explicitly, in the paper we sent to the French legal authorities, of an attempted murder on the person of a health care professional, "states Bernard Appart. "a line of enquiry on which Fourniret could be heard by the Dinants investigators. Where appropriate this would be after the trail in progress." As a reminder, the Dinants investigators are still following the line of enquiry on the, "disappearance of some young au pair girls.." A line of enquiry on which various actions in the investigation have been made without, for the moment, incriminating Michel Fourniret in the least with the actions which Monique Olivier attributes to him.

Le tueur en série présumé Michel Fourniret a reconnu à son procès avoir trahi son ancien compagnon de cellule Jean-Pierre Hellegouarch en tuant son épouse, Farida Hammiche, en 1988, pour s'approprier le butin d'un célèbre gang de l'époque, les Postiches. "Jean-Pierre Hellegouarch est quelqu'un que j'ai trahi, dont j'ai trahi la confiance", a dit l'accusé à la cour d'assises des Ardennes, qui le juge depuis le 27 mars pour sept meurtres de jeunes femmes entre 1987 et 2001. Jean-Pierre Hellegouarch et Michel Fourniret se sont rencontrés en 1984 à la prison de Fleury-Mérogis. Le futur tueur en série était écroué pour des agressions sexuelles, ce qu'il dissimulait à ses codétenus. Son voisin de cellule était accusé d'être un "braqueur" de banques, trafiquant d'armes et de drogues. Jean-Pierre Hellegouarch, 65 ans, extrait de sa prison pour venir déposer comme témoin, a expliqué à la barre qu'il ne s'était pas méfié. "Fourniret m'apparaissait comme quelqu'un d'inoffensif", a-t-il dit. Fourniret, libéré en premier, multiplie les visites à Farida Hammiche, épouse de Hellegouarch. En 1988, Jean-Pierre Hellegouarch confie à la jeune femme l'existence d'un butin, enterré dans un cimetière du Val-d'Oise. Il pense à Fourniret et "ses mains de jardinier" pour récupérer l'argent.

The alleged serial killer Michel Fourniret admitted at his trial that he betrayed hi former cell-mate Jean-Pierre Hellegouarch by killing his wife, Farida Hamiche, in 1988, in order to appropriate the booty of a famous gang of the time, the Postiches. "Jean-Pierre Hellegouarch is someone whom I betrayed, whose trust I betrayed," the accused said at the Ardennes court of assizes, where he is on trial since March 27th for seven murders of young women between 1987 and 2001. Jean-Pierre Hellegouarch and Michel Fourniret met in 1984 in the Fleury-Mérogis prison. The future serial killer was imprisoned for sexual assaults, which he hid from his fellow detainees. His cell-mate was accused of being a bank, "robber," trafficking in arms and drugs. Jean-Pierre Hellegouarch, aged 65, brought from prison to give evidence as a witness, explained at the bar that he was not suspicious. "To me, Fourniret seemed like an inoffensive person," he said. Fourniret, freed first, made many visits to Farida Hammiche, Hellegouarch's wife. In 1988, Jean-Pierre Hellegouarch confided to the young woman the existence of a booty, buried in a Val-d'Oise cemetary. He thinks of Fourniret and, "his gardener's hands," to recover the money.

TRÉSOR ENTERRÉ Farida Hammiche et Michel Fourniret déterrent le trésor, des lingots et pièces d'or provenant de "casses" du gang des Postiches, bandits ayant écumé les banques parisiennes de 1981 à 1986. Le couple Fourniret empoche une "commission". Mais Fourniret se ravise bientôt. Quelques semaines plus tard, en avril 1988, il tue Farida Hammiche à coups de baïonnette, l'enterre dans la forêt près de Clairefontaine (Yvelines) et empoche la quasi-totalité du magot. "Il avait reçu sa part mais m'a dit qu'il en voulait plus et que si Farida refusait, il irait la voir", a déclaré mercredi Monique Olivier, présente au moment de l'assassinat. Avec l'argent, le couple s'achète pour 1,2 millions de francs le manoir du Sautou dans les Ardennes, où seront enterrés les corps de deux autres victimes du tueur. Fourniret acquiert une nouvelle voiture, et joue double jeu, allant jusqu'à aider aux recherches de Farida Hammiche.

BURIED TREASURE

Farida Hammiche and Michel Fourniret dug up the treasure, bullion and gold coins coming from, "
break-ins," by the Postiche gang, robbers who had plundered Paris banks from 1981 to 1986. The Fourniret couple pocketed a, "commission." But Fourniret soon changes his mind. A few weeks later, in april 1988, he kills Farida Hammiche with a bayonet, buries her in the forest near Clairefontaine (Yvelines) and pockets nearly all of the loot. "He had received his share but he told me that he wanted more and if Farida refused, he was going to see to her," Monique Olivier, present at the time of the killing, stated on Wednesday. With the money, the couple bought the Sautou manor for themselves for 1.2 million francs, where the bodies of two other victims of the killer would be buried. Fourniret acquires a new car and plays a double game, going as far as helping in the search for Farida Hammiche.


Ils ont poussé la duplicité jusqu'à venir me chercher à ma sortie de prison !", s'est indigné Jean-Pierre Hellegouarch. Le Breton retrouve 300.000 francs chez son épouse. Le couple Fourniret lui jure que Farida Hammiche est partie avec quelqu'un d'autre. Hellegouarch finit par suspecter les conjoints à qui il rend visite dans les Ardennes. "Ils vivaient comme des pauvres, ils habitaient une cabane de jardin. En y réfléchissant, c'était suspect, c'était trop", a-t-il dit. En 1990, au hasard d'un interrogatoire de police, il apprend des policiers l'existence du manoir du Sautou, s'y rend dans la foulée, croise Michel Fourniret en chemin, lui tire dessus, le rate, le prend en chasse, mais le perd. Il met en joue Monique Olivier "apeurée qui pleurniche", "son enfant accroché à sa jupe", la prend en pitié, l'épargne et lui laisse son numéro de téléphone.

"They even had the hypocrisy to come to look for me when I came out of prison!", Said Jean-Pierre Hellegouarch indignantly. The Breton found 300,000 francs at his wife's house. The Fourniret couple swear to him that Farida Hammiche went of with someone else. Hellegouarch ends up suspecting the spouses whom he is visiting in the Ardennes. "They were living like paupers. They were lving in a garden shed. Thinking about it, it was overdone." he said. In 1990, at the risk of a police interrogation, he learns from the police about the existence of the Sautou Manor, rushes there, meets Michel Fourniret on the way, shoots at him, fails, chases him, but loses him. He takes aim at Monique Olivier, "afraid and whimpering," "her child clinging to her skirt," takes pity on her, lets her go and leaves her his telephone number.

Si elle avait appelé, cela aurait été facile de clore le chapitre Fourniret", a dit le braqueur, laissant entendre qu'il aurait alors tué le criminel. Le couple Fourniret se cachera avec succès en Belgique. Le corps de Farida Hammiche n'a jamais été retrouvé. La justice a inexplicablement négligé de joindre cette affaire aux poursuites. Le dossier, qui semble aujourd'hui prescrit, n'est pas reproché au tueur et n'était examiné que dans le cadre de l'examen de sa personnalité. Même si Fourniret a proposé son aide à l'audience pour retrouver le corps, Hellegouarch s'est dit amer : "j'ai plus que de la rancoeur contre la justice, c'est comme si on dansait sur sa tombe. Plus que du gâchis, c'est une souillure".

"If she had called, it would have been easy to close the Fourniret chapter," said the robber, suggesting that he would have killed the criminal. The Fourniret couple hid successfully in Belgium. Farida Hammiche's body has never been found. The police have inexplicably neglected to add this case to the charges. The case, which now seems to have been archived, has not been charged to the killer and has only been looked at within the context of the examination of his personality. Even if Fourniret were to offer his assistance at the hearing for the recovery of the body, Hellegouarch wonders bitterly: "I have more than resentment against the police. It is as though they were dancing on her grave. More than a waste, it is a sin."

Fourniret insulte son épouse Monique.

Le coup de sang du principal accusé s'est produit alors que son épouse contestait fermement avoir porté des coups de baïonnette à Farida Hamiche, une jeune femme de 30 ans, qu'il avait tuée en 1988 en l'étranglant. «Je vous dis la vérité, je n'ai pas donné de coups de baïonnette à Farida», a répondu Monique Olivier à un avocat qu'il l'interrogeait. Egalement debout dans le box, Michel Fourniret s'est tourné vers elle : «C'est un mensonge flagrant Madame, un de plus !», a-t-il lancé. «Mais arrête tes conneries merde ! C'est pas vrai cette bonne femme !», a-t-il ajouté avant de lâcher à haute voix : «Connasse !».

Fourniret insults his wife Monique.

The angry outburst from the principal accused was produced when his wife firmly contested having taken the bayonet to Farida Hammiche, a young woman aged 30, whim he had killed in 1988 by strangling. "I am telling you the truth, I did not stab Farida with a bayonet," Monique Olivier replied to a lawyer who was questioning her. Also standing in the box, Michel Fourniret turned to her: "That is a flagrant lie Madame, one of the worst!." he threw. "But stop your shitty stupidity! It is not true old woman!", he added, before yelling: "Stupid bitch!"


Alors que le président Gilles Latapie l'invitait à se calmer, Michel Fourniret a prié la cour d'«accepter ses excuses». Le meurtre de Farida Hamiche, compagne d'un ex-codétenu de Fourniret, est un des huit homicides qu'il a reconnus après les dénonciations de Monique Olivier en 2004. Mais au procès du couple, il n'est évoqué que dans le cadre de l'examen de leur personnalité.

While Gilles Latapie, the president, suggested that he calm himself, Michel Fourniret requested that the court, "accept his apologies." The murder of Farida Hammiche, partner of an ex-cellmate of Forunriet's, is one of the eight murders which he admitted after the denounciations of Monique Olivier in 2004. But at the couple's trial, it has only been brought up within the context of the examination of their personality.

Fourniret promet son aide pour retrouver le corps d'une de ses victimes

Michel Fourniret s'est engagé à reprendre avec les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles les recherches visant à retrouver le corps de Farida Hamiche, une femme de 30 ans qu'il a avoué avoir tuée en 1988. Farida Hamiche, compagne d'un ancien codétenu de Fourniret dans les années 80, est une des huit jeunes femmes ou adolescentes que le tueur en série présumé a reconnu en 2004 avoir tué après les dénonciations de son épouse Monique Olivier. Mais ce crime sans cadavre - le corps, enterré dans une forêt des Yvelines, n'a jamais été retrouvé - n'est pas jugé au procès ouvert le 27 mars devant la cour d'assises des Ardennes, où Michel Fourniret doit répondre de sept meurtres aggravés et son épouse de complicité. L'affaire, qui fait toujours l'objet d'une enquête au tribunal de Versailles et dans laquelle Fourniret n'est pas poursuivi, a été abordée mercredi dans le cadre de l'examen de personnalité des accusés en présence de multiples témoins. Peu avant la déposition de Jean-Pierre Hellegouarch, compagnon de Farida Hamiche, une commissaire de la PJ de Versailles, Carole Pitolet, a demandé à Fourniret s'il était prêt à nouveau à guider les enquêteurs vers le lieu où il a enterré la jeune femme après l'avoir étranglée.

Fourniret promises to help find the body of one of his victims.

Michel Fourniret has pledged to resume, with the investigators, the search to recover the body of Farida Hammiche, a 30 year-old woam whom he confessed to killing in 1988. Farida Hammiche, partner of a former cellmate of Fourniret's in the 1980s, is one of the eight young women and teenagers whom the alleged serial killer admitted, in 2004, to having killed, after being denounced by his wife, Monique Olivier. This crime without a corpse - the body, buried in an Yvelines forest, has never been found - is not being tried in the trial which opened on March 27th before the Ardennes court of assizes, where Michel Fourniret must answer to seven aggravated murders and his wife to complicity. The case, which is still being investigated by the Versailles court and for which Fourniret is not being charged, was discussed on Wednesday in the context of the examination of the personality of the accused in the presence of many witnesses. Shortly before the deposition of Jean-Pierre Hellegouarch, Farida Hammiche's partner, Carole Pitolet, a commissioner of the Versailles PJ, asked Fourniret if he was now ready to lead the investigators to the place where he had buried the young woman after having strangled her.


"Je ne suis pas contre (le fait) de reprendre, avec la volonté d'aboutir, les recherches", a répondu l'accusé. "J'y suis décidé", a-t-il ensuite promis au président Gilles Latapie qui l'invitait à "faire un effort", alors qu'après ses aveux il avait déjà été interrogé par la PJ mais avait refusé de collaborer. Fourniret a dit avoir tué Farida Hamiche pour s'emparer de plusieurs dizaines de kg d'or qu'il venait de déterrer avec elle peu auparavant, sur les indications de M. Hellegouarch. Ce "trésor" caché provenait des braquages du gang des postiches démantelé dans les années 1980.

"I am not against resuming the searches, with a willingness to succeed," the accused responded. "I am decided on it," he then promised the president Gilles Latapie who was inviting him to, "make an effort," because during his confessions he had already been asked by the PJ but had refused to collaborate. Fourniret said he had killed Farida Hammiche to get hold of several dozen kilos of gold which he had just dug up with her shortly before, on the instructions of M. Hellegouarch. This hidden, "treasure," came from the break-ins of the Postiches gang, which was dismantled in the 1980s.

Saturday, 10 May 2008

Fourniret agrees to break his silence. (Enfants Kidnappés 9/05/08)


http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Fourniret va enfin parler
Fourniret accepte de rompre le silence.* IL N'A « qu'une parole », assure-t-il. Il s'entêtait à la museler depuis le début de son procès devant la cour d'assises faute d'audience à huis clos mais il n'y a désormais plus « aucune ambiguïté ». « Indubitablement », Michel Fourniret répondra désormais en public à toutes les questions.

At last Fourniret is going to speak Fourniret agrees to break his silence. It is, "only a word," he assures. He has persisted in silence since the beginning of his trial before the court of assizes in the absence of, "huis clos," but not from now on, "any ambiguity." "Undoubtedly," From now on Michel Fourniret will respond in public to all questions.

La magie de deux femmes, venues lever ses dernières réticences. « Ce serait bien quand même de répondre », lui lance d'un ton soudain ferme la première, Nicole, son ex-épouse. L'accusé résiste encore : « Il faudrait comprendre le pourquoi des choses. Est-ce que moi-même je le comprends... Minou, à quoi cela rimerait d'exhiber mes propos devant un public composé de piliers de bistrot, de voyeuristes, de gens très bien aussi... ? » Nicole lui donne alors cet ordre qu'il lui réclame. Mais Michel Fourniret fait durer le plaisir.

The magic of two women has just lifted his last reservations. The first, his ex-wife Nicole, launches at him in a voice suddenly firm, "It would still be good to respond." The accused still resists: "It is necessary to understand the why of things. Do I understand it myself....Minou, what sense would it make to present my words before a public composed of bastions of cheap cafés, voyeurs, people also very well....?" Nicole then gives him that order which she demands of him. But Michel Fourniret carries on pleasing himself.

Si Mme Olivier avait demandé le divorce, j'en aurais été enchanté. Il attend deux autres confirmations avant de s'autoriser à s'exprimer publiquement. Celle de son aîné, Jean-Christophe, fruit d'une première union avec Annette au début des années 1960, tombe, cinglante : « Je ne connais pas l'accusé, je ne l'ai jamais rencontré. Je n'y vois donc aucun inconvénient. » Il reste surtout à entendre Anne, son unique fille depuis le suicide de sa soeur jumelle. La cour est suspendue aux lèvres de ce doux et beau visage, crispé par l'émotion : « Je pense qu'il serait bien qu'il s'exprime vis-à-vis des familles », murmure-t-elle. Ces quelques mots ont raison des vingt-quatre jours de mutisme imposés à la cour. Michel Fourniret, debout face à sa fille, ouvre son coeur : « J'en aurais des choses à dire, non seulement à toi, mais aussi à ta mère, à ton frère, à ta soeur et aux personnes qui sont là. » Emu aux larmes, il souffre pour poursuivre tandis que sa fille, bouleversée, peine à soutenir son regard : « C'est une situation où les mots n'ont plus de sens, sinon que de te dire que je t'aime. »

If Madame Olivier had asked for a divorce, I would have been delighted. He waits for two other statements before allowing himself to speak publicly. That of his oldest child, Jean-Christophe, child of a first marriage to Annette in the early 1960s, comes out scathingly: "I don't know the accused. I have never met him. I don't have a problem with him." Anne, his only daughter since the suicide of her twin sister, is still to be heard. The court hangs on every word from this gentle and beautiful face, tense with emotion: "I think it would be good for the families for him to speak," she murmurs. These few words are right about the twenty-four days of silence imposed in the court. Michel Forniret, standing facing his daughter, opens his heart: "I will have things to say, not only to you, but also to your mother, to your brother, to your sister and to anyone who is there." Moved to tears, he has trouble continuing, while his daughter, deeply moved, is barely able to maintain eye contact with him: "It is a situation where words no longer make sense, except to say that I love you."

Sur les bancs des parties civiles, certains regards sont rougis. Michel Fourniret, redevenu froid, est prêt à en découdre : « M e Behr, vous avez une question ? » lance-t-il à l'avocat de la famille de sa première victime, Isabelle Laville. Il en aura mais les 19 heures qui s'affichent à la pendule l'amènent à les différer. Ses confrères des parties civiles laissent eux aussi passer l'occasion de bombarder Fourniret des questions auxquelles ils le pressaient de répondre depuis sept semaines. Aucun n'insiste avant le week-end de la Pentecôte, courant le risque de voir ce manipulateur revenir sur sa parole...

On the civil parties' benches, some eyes are red. Michel Fourniret, become cold again, is ready to get down: "Me Behr, you have a question?" he asks of the lawyer for the family of his first victim, Isabelle Laville. He does have, but seven pm showing on the clock leads him to defer them. His colleagues for the civil parties also pass up on the opportunity to bombard Fourniret with the questions, which they have been pressing him to answer for seven weeks. No one insists before the weekend of Pentecost, running the risk of seeing this manipulator going back on his word....

Michel Fourniret commence pourtant à se lâcher, notamment quand il est question de son mariage avec Monique Olivier : « Le sentiment en était absent. Si Mme Olivier avait demandé le divorce, j'en aurais été enchanté. » Plus tôt, il avait montré son « courroux » à l'égard de « cette bonne femme » : « J'en ai par-dessus la tête de ses assertions vagues, filandreuses et innommables. Dégage toutes tes toxines et dis ce que tu sais, pas ce que tu crois ! » Sa vraie famille est ailleurs : Dominique Catoire, fille de son père spirituel, hier. Nicole et Anne aujourd'hui qui sont parvenues à rendre au monstre quelque humanité.

Michel Fourniret, however, begins to open up, notably when it is a question of his marriage to Monique Olivier: "The feeling was not there. If Madame Olivier had asked for a divorce, I would have been delighted." Earlier he had shown his, "anger," about, "that old woman.": "I'm up to here with her vague, countless and long-winded assertions. Get rid of all your poisons and say what you know, not what you believe!" His true family is elsewhere: Dominique Catoire, daughter of his spiritual father, yesterday. Nicole and Anne today who managed to give some humanity back to the monster.

Michel Fourniret n'a, pour l'heure, pleuré que sur lui-même. Un nouveau procès commence mardi. Tour à tour, les familles de ses sept victimes viendront demander des réponses. « Merci de ne pas avoir ajouté à la cruauté de vos actes la cruauté de vos paroles », lui avait lancé le beau-père de Mananya, une de ses victimes. Michel Fourniret a, de nouveau, les cartes en main. Michel Fourniret a promis mercredi qu'il répondrait désormais aux questions sur les sept meurtres aggravés lui valant de comparaître aux assises des Ardennes, une déclaration d'intention arrachée par ses enfants et qui n'a pas été suivie de révélations. Depuis l'ouverture du procès le 27 mars, le tueur en série présumé n'avait cessé de monnayer sa participation aux débats contre un procès sans public ni journalistes. Il n'a que très rarement dérogé à cette position et sans jamais vraiment consentir à s'expliquer sur les faits. Au premier jour, il rappelait aussi qu'il souhaitait voir modifier un acte d'accusation selon lui truffé d'erreurs. Il se justifiait ainsi : "les écrits restent, mon sort importe peu mais celui de mes descendants si". Le changement d'attitude s'est produit mercredi alors que sa fille Anne, née en 1972 de son deuxième mariage, témoignait à la barre à la fin du deuxième jour de l'examen de sa personnalité, après sept semaines d'audience.

Michel Fourniret has, for now, wept only for himself. A new trial starts on tuesday. In turn, the families of his seven victims will ask for ansers. "Thank you for not having added the cruelty of your words to the cruelty of your actions." the step-father of one of his victims, Mananya, directed at him. Once again, Michel Fourniret held the cards. Michel Fourniret promised on Wednesday that from now on he would anser questions about the seven aggravated murders, bringing him before the Ardennes assizes, a statement of intention drawn out by his children and which has not been followed by revelations. Since the opening of the trial on March 27th, the alleged serial killer has not stopped weighing his participation in debates against a trial with neither public nor journalists. He has only very rarely deviated from that position and never truly consented to explain the facts. On the first day, he recalled that he also wanted modified part of the indictment, according to him riddled with errors. He justified himself thus: "what is written remains. My fate matters little but that of my descendants does. " The change in attitude happened on Wednesday while his daughter Anne, born in 1972 of his second marriage, gave evidence at the bar at the end of the second day of the examination of his personality, after seven weeks of the hearing.

Michel Fourniret venait d'affirmer qu'il pourrait s'expliquer même hors huis clos à condition que ses deux enfants cités comme témoins le lui demandent : "je crois que ce serait un ordre et dans ce cas je parlerais en public". Après Jean-Christophe, 44 ans, qui dépose moins de dix minutes pour lâcher un "oui" sans motivation face à un père qu'il n'a pas connu, Anne se présente à la barre, pantalon noir et cheveux relevés en chignon. "Oui tu peux prendre la parole maintenant", répond-elle à son père soucieux une dernière fois de savoir si c'est bien son voeu. Celui-ci acquiesce ensuite devant Me Alain Behr, avocat des parties civiles, qui lui demande "nous avons donc votre parole?".

Michel Fourniret has stated that he might speak even without, "huis clos," on condition that his two children cited as witnesses asked it of him: "I believe that would be an order and in that case I would speak in public." After Jean-Christophe, aged 44, who spoke for less than ten minutes to utter an unenthusiastic, "yes," about his father whom he did not know, Anne took her place at the bar, black trousers and hair put up in a bun. "Yes, you can take the floor now," she replied to her worried father one last time to find out if his promise would be kept. He then agrees before Me Alain Behr, lawyer for the civil parties, who asks him, "we have your word then?"

A la surprise de la salle, aucun avocat n'enchaîne avec une question de fond, et c'est sur un aspect secondaire du dossier que l'accusé est appelé à s'exprimer, renouvelant au passage ses critiques acerbes contre son épouse et complice présumée Monique Olivier, "cette bonne femme malhonnête". En début d'audience, il s'en était pris vivement à "ses assertions vagues et filandreuses", dans une allusion à ses déclarations de la semaine dernière selon lesquelles ils rejouaient des scènes de crime lors de leurs rapports sexuels. "Et votre fille avez-vous quelque chose à lui dire?", a demandé son avocat Me Pierre Blocquaux. Debout dans le box, il répond en fixant Anne : "non seulement à toi..." (il fond en larmes) "mais aussi à ton frère et à ta soeur" tous deux décédés. "C'est une situation où les mots n'ont plus de sens, si ce n'est de te dire que je t'aime, je peux crever je t'aimerai toujours".

To the surprise of the court, no lawyer follows up with a substantive question. It is on a secondary aspect of the case that the accused is called upon to speak, reviewing his acerbic criticisms about his wife and alleged accomplice Monique Olivier, "that dishonest old woman." At the start of the hearing, he was keenly taken up with, "her vague and long-winded assertions," alluding to her statements of last week according to which he replayed the scenes of his crimes while they were having sex. "And your daughter, have you anything to say to her?" his lawyer, Me Pierre Blocquaux, asked. Standing in the box, he answered, looking at Anne: "not only to you..." (he dissolves in tears) "but also to your brother and your sister," both dead. "It is a situation where words no longer make sense, if it is not to say I love you, I could burst I will always love you.

Hors audience, des proches de victimes ont fait part de leur espoir mais aussi de leur scepticisme face au revirement de l'accusé.

"Il va bien arriver encore à louvoyer, Fourniret honnête j'ai des doutes", a déclaré Marie-Jeanne Laville, mère d'Isabelle tuée en 1987. "On souhaite qu'il parle bien sûr (...) on y croit", a dit le beau-père de Mananya Thumpong, assassinée en 2001.

Outside the court, the victims' relatives expressed their hope but also their scepticism about the reversal of the accused. "It could still happen that he equivocates. Fourniret honnest, I have my doubts," stated Marie-Jeanne Laville, mother of Elisabeth who was killed in 1987. "It is certainly to be wished that he speaks (...) we believe," said the step-father of Mananya Thumpong, who was killed in 2001.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Tuesday, 6 May 2008

Fourniret Trial phase II: witnesses speak on the character of the two accused.

This week phase two of the Fourniret trial begins, in which relatives and acquaintances of the two accused will give evidence on their characters.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

Un ex-compagnon d'Olivier la décrit comme une "paumée"

L'ex-compagnon de Monique Olivier, épouse et complice présumée de Michel Fourniret, jugé par les assises des Ardennes pour sept meurtres, a dépeint lundi l'accusée comme une "paumée" lors d'un témoignage fantasque qui a poussé la cour jusqu'aux éclats de rire. "C'est une paumée. Je ne comprends pas cette fille. Elle ne fait que raconter des âneries", à déclaré à la barre André Michaux, ex-compagnon de Monique Olivier pendant une douzaine d'années dans les années 70, et père de deux de ses trois garçons.

An ex-partner of Olivier describes her as a, "loser."

The ex-partner of Monique Olivier, wife and alleged accomplice of Michel Fourniret, on trial at the Ardennes assizes for seven murders, described the accused on Monday as, "loser," during a whimsical witness statement which brought the court to outbursts of laughter. "She is a loser. I don't understand that girl. All she does is talk rubbish," stated André Michaux at the bar, Monique Olivier's partner for a dozen years in the 1970s, and father of her three sons.


Après six semaines de procès consacré à l'examen des faits, la cour se penche depuis lundi sur la personnalité des accusés, en commençant par l'examen de la personnalité de Monique Olivier. Lunettes de soleil sur le front, collier de barbe blanche, l'ancien gérant d'une auto-école de Nantes aujourd'hui retraité, a témoigné à la barre pendant deux heures sur sa vie commune avec "cette dame-là" qu'il n'a jamais voulu nommer. "C'est une fille spéciale, je n'ai même pas pu lui apprendre à nager. Je n'ai rien pu faire pour elle (...) Il y a quelque chose qui cloche, il lui manque une case", a-t-il ajouté, en niant toutefois l'avoir violentée.

After six weeks of the trial dedicated to the examination of th facts, since Monday the court directs itself to the personality of the accused, starting with the examination of Monique Olivier's personality. Sunglasses on his face, clipped white beard, the former manager of a Nantes driving school, now retired, gave evidence at the bar for two hours on his life, living with, "that woman there," whom he never wanted to name, "She is a special girl. I could not even teach her to swim. I could do nothing for her (...) There is something wrong somewhere, she is out of her box," he added, denying however, having raped her.

En début d'audience, Monique Olivier l'avait accusé de lui avoir immergé la tête à plusieurs reprises dans une baignoire ou de l'avoir forcée à pratiquer une fellation à un inconnu. Tout au long de sa déposition, André Michaux n'a cessé d'interrompre le président de la cour, de couper la parole aux avocats ou d'invectiver les accusés, provoquant à plusieurs reprises l'hilarité de la salle d'audience, accusés compris, par son langage fleuri. André Michaux, qui accuse Michel Fourniret d'avoir tenté de l'assassiner à trois reprises, a traité l'accusé de "chef de bande, avec des romanichels qu'il m'a mis sur le dos". "Baissez le son, Monsieur", lui a intimé le président de la cour Gilles Latapie, avant de rendre les armes devant la faconde du personnage. "On n'a pas beaucoup ri jusque là, mais là on se rattrape", a finalement reconnu le président.

At the start of the hearing, Monique Olivier had accused him of having immersed her head several times in a bath tub and of having forced her to practice fellatio on a stranger. Throughout his statement, André Michaux pesisted in interrupting the president of the court, rendering the lawyers speechless, and insulting the accused, several times provoking the hilarity of the court room, accused included, by his florid language. André Michaux, who accuses Michel Fourniret of having tried to kill him three times, treated the accused as, "the chief of a band of gypsies whom he set on my back." "Turn down the sound, sir," Gilles Latapie, president of the court told him, before cutting off the person's flow of words. "No one has laughed much until now, but we're catching up," the president finally admitted.

Qui êtes vous Monique Olivier?*

Monique Olivier s'est de nouveau décrite aujourd'hui comme une femme sous influence, victime à la fois de son époux et co-accusé Michel Fourniret et de son ex-compagnon André Michaux, qui s'est défendu de manière fantasque des accusations de violences portées contre lui. Après avoir passé en revue un à un les crimes reprochés au couple Fourniret lui est accusé de sept meurtres aggravés, elle d'être co-auteure de l'un et complice de plusieurs autres la cour d'assises des Ardennes entamait l'examen de leur personnalité en se penchant sur le passé de Monique Olivier

Who are you Monique Olivier?

Monique Olivier was again described today as a woman under the influence, victim of both her husband and co-accused Michel Fourniret and her ex-partner André Michaux, who defended himself in a whimsical manner on accusations of violence carried out on her. After having reviewed the crimes with which the Fourniret couple are charged, he accused of seven aggravated murders, she of being co-perpetrator of one and accomplice to several others, the Ardennes court of assizes began the examination of their personalities, by focusing on Monique Olivier's past.


ELLE QUITTE LA MAISON À 22 ANS POUR TOMBER ENTRE LES MAINS D'UN MARI VIOLENT

Née en octobre 1948 à Tours dans une famille d'artisans, Monique Olivier est une élève moyenne, dont les parents s'occupent peu. Sans son diplôme de secrétaire malgré les cours suivis, elle quitte la maison à 22 ans pour suivre le patron d'une auto-école voisine.
Cet homme, André Michaux, de treize ans son aîné, qui sera le père de deux de ses trois fils, se montrera rapidement, selon ses dires, «violent» et «jaloux».
«Il n'aimait pas que je parle avec qui que ce soit (...) Si je frôlais un homme dans la rue, il s'imaginait que je lui faisais des avances», a-t-elle expliqué Monique Olivier.
Un jour, raconte-t-elle, il la traîne par les cheveux, lui immerge de force la tête dans la baignoire, «comme on faisait avec les Arabes en Algérie», un autre jour il l'oblige à pratiquer une fellation à un inconnu.

She leaves home aged 22 to fall intot the hands of a violent husband.

Born in October 1948 in Tours into a family of craftsmen, Monique Olivier was an average pupil, with whom the parents spent very little time. Without her secretarial diploma, in spite of courses taken, she leaves home at 22 to follow the manager of a driving school nearby.
That man, André Michaux, thirteen years her senior, who was to be the father of her three sons, showed himself quickly, according to what she says, "
violent," and, "jealous."
"He didn't like me to talk to anyone at all (...) If I brushed against a man in the street, he imagined that I was making advances," explained Monique Olivier.
One day, she recounts, he grabbed her by the hair, forcibly immersing her head in the bath tub, "as happens with the Arabs in Algeria." Another day he forced her to perform fellatio on a stranger.


JE NE SUIS PAS CAPABLE DE DIRE NON

Toute sa vie, elle n'aurait pas trouvé les moyens de se révolter contre ce que les hommes lui faisaient subir: «je ne suis pas capable de dire non, c'est dommage, je fais ce qu'on me demande».
Au cours du procès entamé le 27 mars, elle avait déjà justifié sa complicité avec Fourniret par «la peur permanente» qu'il lui inspirait.
«Je n'ai pas eu la vie que j'aurais aimée», concède-t-elle à voix basse au président Gilles Latapie qui lui lance «qui êtes vous Monique Olivier?».
Une fois de plus les avocats des parties civiles n'obtiennent aucune réponse lorsqu'ils tentent de savoir pourquoi elle est restée seize ans au côté de Michel Fourniret sans jamais le dénoncer.

I AM NOT CAPABLE OF SAYING NO.

All her life she had not found the means to revolt against what men made her suffer: "
I am not capable of saying no. It is a pity. I do what I am asked."
During the trial which started on March 27th, she had already justified her complicity with Fourniret by, "
permanent fear," which he inspired in her.
"
I have not had the life which I would have liked," she concedes in a low voice to the president Gilles Latapie, who asks her, "who are you Monique Olivier?"
Once again the lawyers for the civil parties obtain no response while trying to find out why she stayed with Michel Fourniret for sixteen years without denouncing him.